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…une provocation britannique pour détruire le Troisième Reich dans une guerre mondiale, ou le chèque en blanc de la Grande-Bretagne à la Pologne.
Le 21 mars 1939, lors de l’accueil du Premier ministre français, Édouard Daladier, le Premier ministre britannique, Neville Chamberlain, a discuté d’un front commun avec la France, la Russie et la Pologne afin d’agir ensemble contre l’agression allemande. La France a immédiatement accepté, et les Russes ont accepté à la condition que la France et la Pologne signent d’abord. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Józef Beck, a opposé son veto à l’accord le 24 mars 1939. Les hommes d’État polonais craignaient plus la Russie que l’Allemagne. Le maréchal polonais Edward Śmigły-Rydz a déclaré à l’ambassadeur de France : « Avec les Allemands, nous risquons de perdre notre liberté. Avec les Russes, nous perdrions notre âme. »
Une autre complication est survenue dans la diplomatie européenne lorsqu’un groupe, parmi les habitants de Memel, en Lituanie, a cherché à rejoindre l’Allemagne. Les vainqueurs alliés du traité de Versailles avaient détaché Memel de la Prusse orientale et l’avaient placée sous protectorat de la Société des Nations. La Lituanie a ensuite procédé à la saisie de Memel auprès de la Société des Nations peu après la Première Guerre mondiale. Memel était historiquement une ville allemande qui, au cours des sept siècles de son histoire, ne s’était jamais séparée de sa patrie prussienne orientale. Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne était si faible qu’elle ne pouvait empêcher la minuscule nation néolituanienne de s’emparer de Memel.
L’occupation allemande de Prague en mars 1939 avait suscité un enthousiasme incontrôlable parmi la population majoritairement allemande de Memel. La population de Memel réclamait de rentrer en Allemagne et ne pouvait plus être retenue. Le ministre des Affaires étrangères lituanien s’est rendu à Berlin le 22 mars 1939, où il a accepté le transfert immédiat de Memel en Allemagne. L’annexion de Memel à l’Allemagne a eu lieu le lendemain. La question de Memel a explosé d’elle-même sans aucun plan délibéré d’annexion par l’Allemagne. Les dirigeants polonais ont convenu que le retour de Memel à l’Allemagne, au détriment de la Lituanie, ne constituerait pas un conflit entre l’Allemagne et la Pologne.
Ce qui a causé un conflit entre l’Allemagne et la Pologne, c’est la prétendue ville libre de Dantzig. Dantzig a été fondée au début du 14ème siècle et était historiquement un port clé à l’embouchure de la grande Vistule. Dès le début, Dantzig était habitée presque exclusivement par des Allemands. En 1922, la minorité polonaise représentait moins de 3% des 365.000 habitants de la ville. Le traité de Versailles a fait passer Dantzig de capitale provinciale allemande en protectorat de la Société des Nations soumis à de nombreuses restrictions établies au profit de la Pologne. La grande majorité des citoyens de Dantzig n’avait jamais voulu se détacher de l’Allemagne et ils étaient impatients d’y revenir en 1939. Leur désir de rejoindre l’Allemagne était exacerbé par le fait que l’économie allemande était en bonne santé alors que l’économie polonaise était encore plongée dans la dépression.
Beaucoup de citoyens allemands de Dantzig ont toujours démontré leur loyauté inébranlable envers le national socialisme et ses principes. Ils avaient même élu une majorité parlementaire nationale-socialiste avant que ce résultat ne soit obtenu en Allemagne. Tout le monde savait que la Pologne cherchait constamment à accroître son contrôle sur Dantzig, malgré les vœux de la majorité allemande de Dantzig. Hitler n’était pas opposé aux aspirations économiques de la Pologne à Dantzig, mais il était résolu à ne jamais permettre l’instauration d’un régime politique polonais à Dantzig. Une telle renonciation de Hitler à Dantzig aurait été un reniement de la loyauté de ses citoyens à l’égard du Troisième Reich et de leur esprit d’autodétermination.
L’Allemagne a présenté le 24 octobre 1938 une proposition de règlement global de la question de Dantzig avec la Pologne. Le plan de Hitler lui permettrait d’annexer Dantzig et de construire une autoroute et un chemin de fer menant à la Prusse orientale. En contrepartie, la Pologne se verrait accorder un port franc permanent à Dantzig et le droit de construire ses propres autoroutes et voies ferrées menant au port. L’ensemble de la région de Dantzig deviendrait également un marché libre permanent pour les produits polonais sur lesquels aucun droit de douane allemand ne serait perçu. L’Allemagne ferait un pas sans précédent en reconnaissant et en garantissant la frontière germano-polonaise existante, y compris la frontière établie en 1922 en Haute-Silésie. Cette dernière disposition était extrêmement importante puisque le Traité de Versailles avait donné à la Pologne un territoire supplémentaire auquel l’Allemagne se proposait de renoncer. L’offre de Hitler de garantir les frontières de la Pologne comportait également un degré de sécurité militaire qu’aucune autre nation non communiste ne pouvait égaler.
Le règlement proposé par l’Allemagne à la Pologne était beaucoup moins favorable pour l’Allemagne que le Treizième Point du programme de Wilson à Versailles. Le traité de Versailles a donné à la Pologne de grandes étendues de territoire dans des régions telles que la Prusse occidentale et le Posen occidental, essentiellement allemandes. La partie industrielle la plus riche de la Haute-Silésie a également été donnée à la Pologne plus tard , malgré le fait que celle-ci y ait perdu le plébiscite. L’Allemagne était disposée à renoncer à ces territoires dans l’intérêt de la coopération germano-polonaise. Cette concession de Hitler était plus que suffisante pour compenser l’annexion allemande de Dantzig et la construction d’une autoroute et d’une voie ferrée dans le Corridor. Les diplomates polonais eux-mêmes ont estimé que la proposition allemande constituait une base sincère et réaliste pour un accord permanent .
Le 26 mars 1939, l’ambassadeur de Pologne à Berlin, Joseph Lipski, a formellement rejeté les propositions de règlement de l’Allemagne. Les Polonais avaient attendu plus de cinq mois pour rejeter les propositions de l’Allemagne et ils n’avaient accepté aucune modification des conditions existantes. Lipski a déclaré au ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop qu’ « il était de son douloureux devoir d’attirer l’attention sur le fait que toute poursuite ultérieure de ces projets allemands, en particulier en ce qui concerne le retour de Dantzig au Reich, impliquerait une guerre avec la Pologne ».
Le 30 mars 1939, le ministre des Affaires étrangères polonais Józef Beck accepta l’offre de la Grande-Bretagne de donner une garantie inconditionnelle à l’indépendance de la Pologne. L’empire britannique a accepté de faire la guerre en tant qu’allié de la Pologne si les Polonais décidaient que la guerre était nécessaire. Dans un discours rédigé par le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Halifax, Chamberlain s’exprima à la Chambre des communes le 31 mars 1939 :Je dois maintenant informer le Parlement… que, dans l'éventualité d'une action qui menacerait clairement l'indépendance de la Pologne et à laquelle le gouvernement polonais jugerait par conséquent vital de résister avec ses forces nationales, le gouvernement de Sa Majesté se sentirait immédiatement tenu de prêter au gouvernement polonais tout soutien en son pouvoir. Ils ont donné au gouvernement polonais une assurance à cet effet.
La Grande-Bretagne, pour la première fois de son histoire, avait laissé la décision de mener ou non une guerre en dehors de son pays à une autre nation. La garantie britannique à la Pologne était contraignante sans engagement de la part de la Pologne. Le public britannique s’étonna de ce mouvement. Malgré son caractère sans précédent, Halifax n’eut guère de difficulté à convaincre les partis conservateur, libéral et travailliste britanniques d’accepter la garantie inconditionnelle que la Grande-Bretagne accordait à la Pologne.
De nombreux historiens et diplomates britanniques ont critiqué la garantie unilatérale de la Grande-Bretagne à la Pologne. Par exemple, le diplomate britannique Roy Denman a qualifié la garantie d’entrée en guerre pour la Pologne de « entreprise la plus téméraire jamais osée par un gouvernement britannique. Il a placé la décision de paix ou de guerre en Europe entre les mains d’une dictature militaire téméraire, intransigeante et aventurière ». L’historien britannique Niall Ferguson a déclaré que la garantie de la guerre, accordée à la Pologne « liait le destin de la Grande-Bretagne à celui d’un régime qui avait tout de non démocratique et d’antisémite comme celui de l’Allemagne ». L’historien militaire anglais Liddell Hart a déclaré que la garantie accordée à la Pologne «confiait le destin de la Grande-Bretagne aux dirigeants polonais, des hommes au jugement très douteux et instable. De plus, la garantie était impossible à remplir sauf avec l’aide de la Russie… »
L’historien américain Richard M. Watt a écrit à propos de la garantie unilatérale britannique à la Pologne : «Cette garantie extrêmement large laissait pratiquement aux Polonais la possibilité de décider si la Grande-Bretagne entrerait ou non en guerre. Donner un tel chèque en blanc à un pays d’Europe centrale, en particulier à la Pologne – une nation que la Grande-Bretagne considérait généralement comme irresponsable et cupide – était ahurissant. »
Lorsque le ministre belge en Allemagne, le vicomte Jacques Davignon, a reçu le texte de la garantie britannique à la Pologne, il s’est exclamé en affirmant que l’expression «chèque en blanc» était la seule description possible du gage britannique. Davignon était extrêmement alarmé par l’imprudence des Polonais. Le secrétaire d’État allemand, Ernst von Weizsäcker, a tenté de rassurer Davignon en affirmant que la situation entre l’Allemagne et la Pologne n’était pas tragique. Cependant, Davignon craignait à juste titre que la décision britannique ne produise une guerre dans un délai très bref.
Weizsäcker s’est écrié plus tard avec mépris : « La garantie britannique à la Pologne était comme offrir des friandises à un enfant avant qu’il n’ait appris à écouter la raison ! »
Une autre complication est survenue dans la diplomatie européenne lorsqu’un groupe, parmi les habitants de Memel, en Lituanie, a cherché à rejoindre l’Allemagne. Les vainqueurs alliés du traité de Versailles avaient détaché Memel de la Prusse orientale et l’avaient placée sous protectorat de la Société des Nations. La Lituanie a ensuite procédé à la saisie de Memel auprès de la Société des Nations peu après la Première Guerre mondiale. Memel était historiquement une ville allemande qui, au cours des sept siècles de son histoire, ne s’était jamais séparée de sa patrie prussienne orientale. Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne était si faible qu’elle ne pouvait empêcher la minuscule nation néolituanienne de s’emparer de Memel.
L’occupation allemande de Prague en mars 1939 avait suscité un enthousiasme incontrôlable parmi la population majoritairement allemande de Memel. La population de Memel réclamait de rentrer en Allemagne et ne pouvait plus être retenue. Le ministre des Affaires étrangères lituanien s’est rendu à Berlin le 22 mars 1939, où il a accepté le transfert immédiat de Memel en Allemagne. L’annexion de Memel à l’Allemagne a eu lieu le lendemain. La question de Memel a explosé d’elle-même sans aucun plan délibéré d’annexion par l’Allemagne. Les dirigeants polonais ont convenu que le retour de Memel à l’Allemagne, au détriment de la Lituanie, ne constituerait pas un conflit entre l’Allemagne et la Pologne.
Ce qui a causé un conflit entre l’Allemagne et la Pologne, c’est la prétendue ville libre de Dantzig. Dantzig a été fondée au début du 14ème siècle et était historiquement un port clé à l’embouchure de la grande Vistule. Dès le début, Dantzig était habitée presque exclusivement par des Allemands. En 1922, la minorité polonaise représentait moins de 3% des 365.000 habitants de la ville. Le traité de Versailles a fait passer Dantzig de capitale provinciale allemande en protectorat de la Société des Nations soumis à de nombreuses restrictions établies au profit de la Pologne. La grande majorité des citoyens de Dantzig n’avait jamais voulu se détacher de l’Allemagne et ils étaient impatients d’y revenir en 1939. Leur désir de rejoindre l’Allemagne était exacerbé par le fait que l’économie allemande était en bonne santé alors que l’économie polonaise était encore plongée dans la dépression.
Beaucoup de citoyens allemands de Dantzig ont toujours démontré leur loyauté inébranlable envers le national socialisme et ses principes. Ils avaient même élu une majorité parlementaire nationale-socialiste avant que ce résultat ne soit obtenu en Allemagne. Tout le monde savait que la Pologne cherchait constamment à accroître son contrôle sur Dantzig, malgré les vœux de la majorité allemande de Dantzig. Hitler n’était pas opposé aux aspirations économiques de la Pologne à Dantzig, mais il était résolu à ne jamais permettre l’instauration d’un régime politique polonais à Dantzig. Une telle renonciation de Hitler à Dantzig aurait été un reniement de la loyauté de ses citoyens à l’égard du Troisième Reich et de leur esprit d’autodétermination.
L’Allemagne a présenté le 24 octobre 1938 une proposition de règlement global de la question de Dantzig avec la Pologne. Le plan de Hitler lui permettrait d’annexer Dantzig et de construire une autoroute et un chemin de fer menant à la Prusse orientale. En contrepartie, la Pologne se verrait accorder un port franc permanent à Dantzig et le droit de construire ses propres autoroutes et voies ferrées menant au port. L’ensemble de la région de Dantzig deviendrait également un marché libre permanent pour les produits polonais sur lesquels aucun droit de douane allemand ne serait perçu. L’Allemagne ferait un pas sans précédent en reconnaissant et en garantissant la frontière germano-polonaise existante, y compris la frontière établie en 1922 en Haute-Silésie. Cette dernière disposition était extrêmement importante puisque le Traité de Versailles avait donné à la Pologne un territoire supplémentaire auquel l’Allemagne se proposait de renoncer. L’offre de Hitler de garantir les frontières de la Pologne comportait également un degré de sécurité militaire qu’aucune autre nation non communiste ne pouvait égaler.
Le règlement proposé par l’Allemagne à la Pologne était beaucoup moins favorable pour l’Allemagne que le Treizième Point du programme de Wilson à Versailles. Le traité de Versailles a donné à la Pologne de grandes étendues de territoire dans des régions telles que la Prusse occidentale et le Posen occidental, essentiellement allemandes. La partie industrielle la plus riche de la Haute-Silésie a également été donnée à la Pologne plus tard , malgré le fait que celle-ci y ait perdu le plébiscite. L’Allemagne était disposée à renoncer à ces territoires dans l’intérêt de la coopération germano-polonaise. Cette concession de Hitler était plus que suffisante pour compenser l’annexion allemande de Dantzig et la construction d’une autoroute et d’une voie ferrée dans le Corridor. Les diplomates polonais eux-mêmes ont estimé que la proposition allemande constituait une base sincère et réaliste pour un accord permanent .
Le 26 mars 1939, l’ambassadeur de Pologne à Berlin, Joseph Lipski, a formellement rejeté les propositions de règlement de l’Allemagne. Les Polonais avaient attendu plus de cinq mois pour rejeter les propositions de l’Allemagne et ils n’avaient accepté aucune modification des conditions existantes. Lipski a déclaré au ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop qu’ « il était de son douloureux devoir d’attirer l’attention sur le fait que toute poursuite ultérieure de ces projets allemands, en particulier en ce qui concerne le retour de Dantzig au Reich, impliquerait une guerre avec la Pologne ».
Le 30 mars 1939, le ministre des Affaires étrangères polonais Józef Beck accepta l’offre de la Grande-Bretagne de donner une garantie inconditionnelle à l’indépendance de la Pologne. L’empire britannique a accepté de faire la guerre en tant qu’allié de la Pologne si les Polonais décidaient que la guerre était nécessaire. Dans un discours rédigé par le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Halifax, Chamberlain s’exprima à la Chambre des communes le 31 mars 1939 :Je dois maintenant informer le Parlement… que, dans l'éventualité d'une action qui menacerait clairement l'indépendance de la Pologne et à laquelle le gouvernement polonais jugerait par conséquent vital de résister avec ses forces nationales, le gouvernement de Sa Majesté se sentirait immédiatement tenu de prêter au gouvernement polonais tout soutien en son pouvoir. Ils ont donné au gouvernement polonais une assurance à cet effet.
La Grande-Bretagne, pour la première fois de son histoire, avait laissé la décision de mener ou non une guerre en dehors de son pays à une autre nation. La garantie britannique à la Pologne était contraignante sans engagement de la part de la Pologne. Le public britannique s’étonna de ce mouvement. Malgré son caractère sans précédent, Halifax n’eut guère de difficulté à convaincre les partis conservateur, libéral et travailliste britanniques d’accepter la garantie inconditionnelle que la Grande-Bretagne accordait à la Pologne.
De nombreux historiens et diplomates britanniques ont critiqué la garantie unilatérale de la Grande-Bretagne à la Pologne. Par exemple, le diplomate britannique Roy Denman a qualifié la garantie d’entrée en guerre pour la Pologne de « entreprise la plus téméraire jamais osée par un gouvernement britannique. Il a placé la décision de paix ou de guerre en Europe entre les mains d’une dictature militaire téméraire, intransigeante et aventurière ». L’historien britannique Niall Ferguson a déclaré que la garantie de la guerre, accordée à la Pologne « liait le destin de la Grande-Bretagne à celui d’un régime qui avait tout de non démocratique et d’antisémite comme celui de l’Allemagne ». L’historien militaire anglais Liddell Hart a déclaré que la garantie accordée à la Pologne «confiait le destin de la Grande-Bretagne aux dirigeants polonais, des hommes au jugement très douteux et instable. De plus, la garantie était impossible à remplir sauf avec l’aide de la Russie… »
L’historien américain Richard M. Watt a écrit à propos de la garantie unilatérale britannique à la Pologne : «Cette garantie extrêmement large laissait pratiquement aux Polonais la possibilité de décider si la Grande-Bretagne entrerait ou non en guerre. Donner un tel chèque en blanc à un pays d’Europe centrale, en particulier à la Pologne – une nation que la Grande-Bretagne considérait généralement comme irresponsable et cupide – était ahurissant. »
Lorsque le ministre belge en Allemagne, le vicomte Jacques Davignon, a reçu le texte de la garantie britannique à la Pologne, il s’est exclamé en affirmant que l’expression «chèque en blanc» était la seule description possible du gage britannique. Davignon était extrêmement alarmé par l’imprudence des Polonais. Le secrétaire d’État allemand, Ernst von Weizsäcker, a tenté de rassurer Davignon en affirmant que la situation entre l’Allemagne et la Pologne n’était pas tragique. Cependant, Davignon craignait à juste titre que la décision britannique ne produise une guerre dans un délai très bref.
Weizsäcker s’est écrié plus tard avec mépris : « La garantie britannique à la Pologne était comme offrir des friandises à un enfant avant qu’il n’ait appris à écouter la raison ! »
La détérioration des relations germano-polonaises
Les relations germano-polonaises étaient devenues tendues par la dureté croissante avec laquelle les autorités polonaises traitaient la minorité allemande. Dans les années 1930, le gouvernement polonais a commencé à confisquer les terres de sa minorité allemande à des prix peu avantageux par le biais d’une expropriation publique. Le gouvernement allemand regrettait que les propriétaires allemands ne reçoivent que le huitième de la valeur de leurs avoirs du gouvernement polonais. Le public polonais étant au courant de la situation allemande et désirant l’exploiter, la minorité allemande en Pologne ne pouvait pas vendre le terrain avant l’expropriation. En outre, la loi polonaise interdisait aux Allemands de vendre à titre privé de vastes étendues de terres.
En 1939, les diplomates allemands ont insisté pour que soit respecté le Pacte des Minorités de novembre 1937 avec la Pologne pour l’égalité de traitement des propriétaires terriens allemands et polonais. Malgré les assurances de la Pologne quant à l’équité du traitement, les diplomates allemands ont appris le 15 février 1939 que les dernières expropriations de terres en Pologne concernaient essentiellement des propriétés allemandes. Ces expropriations ont pratiquement éliminé d’importantes propriétés foncières allemandes en Pologne à un moment où la plupart des grandes exploitations polonaises étaient encore intactes. Il est devenu évident que rien ne pouvait être fait diplomatiquement pour aider la minorité allemande en Pologne.
La Pologne menaça l’Allemagne de mobiliser une partie de ses forces le 23 mars 1939. Des centaines de milliers de réservistes de l’armée polonaise furent mobilisés. Hitler fut averti que la Pologne se battrait pour empêcher le retour de Dantzig à l’Allemagne. Les Polonais ont été surpris de découvrir que l’Allemagne ne prenait pas ce défi au sérieux. Hitler, qui recherchait profondément l’amitié avec la Pologne, s’abstint de répondre à la menace de guerre que représentait la Pologne. L’Allemagne n’a pas menacé la Pologne et n’a pris aucune mesure militaire préventive en réponse à la mobilisation partielle polonaise.
Hitler considérait un accord avec la Pologne comme une alternative bien plus préférable à la guerre. Cependant, aucune autre négociation en vue d’un accord germano-polonais n’a eu lieu après la garantie britannique à la Pologne, en raison du refus de Józef Beck de négocier. Beck a ignoré les suggestions répétées de l’Allemagne en vue de négociations ultérieures, car il savait qu’Halifax espérait détruire complètement l’Allemagne. Halifax considérait une guerre anglo-allemande comme inévitable depuis 1936 et la politique anti-allemande de la Grande-Bretagne fut rendue publique par un discours de Neville Chamberlain le 17 mars 1939. Halifax décourageait les négociations germano-polonaises car il comptait sur la Pologne pour fournir le prétexte à une guerre préventive britannique contre l’Allemagne.
La situation entre l’Allemagne et la Pologne s’est rapidement détériorée au cours des six semaines qui ont suivi la mobilisation partielle de la Pologne du 23 mars 1939, jusqu’à un discours prononcé par Józef Beck le 5 mai 1939. L’objectif principal de Beck en prononçant son discours devant la Sejm, la chambre basse du parlement polonais, était de convaincre le public polonais et le monde qu’il était capable et désireux de défier Hitler. Beck savait que Halifax avait réussi à créer une atmosphère guerrière en Grande-Bretagne et qu’il pouvait aller aussi loin qu’il le voulait sans déplaire aux Britanniques. Dans son discours, Beck a adopté une attitude sans compromis qui a effectivement fermé la porte à de nouvelles négociations avec l’Allemagne.
Beck a fait de nombreuses déclarations fausses et hypocrites dans son discours. L’une des affirmations les plus étonnantes de son discours est que la garantie britannique à la Pologne n’avait rien d’extraordinaire. Il a décrit cela comme une étape normale dans la poursuite de relations amicales avec un pays voisin. Cela contrastait vivement avec la déclaration du diplomate britannique Sir Alexander Cadogan à Joseph Kennedy, selon laquelle les garanties de la Grande-Bretagne à la Pologne étaient sans précédent dans toute l’histoire de la politique étrangère britannique.
Beck a terminé son discours avec un point d’orgue émouvant qui a provoqué une excitation sauvage dans le parlement polonais. Quelqu’un dans l’auditoire a crié fort : «Nous n’avons pas besoin de paix !» Et un pandémonium s’en est suivi. Beck avait convaincu de nombreux Polonais dans le public de se battre contre l’Allemagne. Ce sentiment résultait de leur ignorance qui les empêchait de critiquer les nombreuses faussetés et inexactitudes contenues dans le discours de Beck. Beck a fait comprendre au public que Hitler avait insulté l’honneur de la Pologne avec ce qui était plutôt des propositions de paix raisonnables. Beck avait effectivement fait de l’Allemagne l’ennemi mortel de la Pologne.
Plus d’un million d’Allemands de souche résidaient en Pologne à l’époque du discours de Beck, ils ont été les principales victimes de la crise germano-polonaise dans les semaines qui ont suivi. Les Allemands en Pologne ont été soumis à des doses croissantes de violence de la part des Polonais majoritaires. On a répété à maintes reprises au public britannique que les griefs de la minorité allemande en Pologne étaient largement imaginaires. Le citoyen britannique moyen était complètement inconscient de la terreur et de la peur de la mort qui traquait ces Allemands en Pologne. En fin de compte, plusieurs milliers d’Allemands en Pologne sont morts à la suite de la crise. Ils ont été parmi les premières victimes de la politique de guerre du ministre britannique des Affaires étrangères, Halifax, contre l’Allemagne.
La responsabilité immédiate des mesures de sécurité impliquant la minorité allemande en Pologne incombait au directeur ministériel du département de l’intérieur, Waclaw Zyborski. Zyborski a consenti à discuter de la situation le 23 juin 1939 avec Walther Kohnert, l’un des dirigeants de la minorité allemande à Bromberg. Zyborski a avoué à Kohnert que les Allemands de Pologne se trouvaient dans une situation peu enviable, mais il n’était pas sensible à leur sort. Zyborski a mis fin à leur longue conversation en affirmant franchement que sa politique exigeait un traitement sévère de la minorité allemande en Pologne. Il a expliqué qu’il était impossible pour les Allemands de Pologne d’échapper à leur dur destin. Les Allemands en Pologne étaient les otages impuissants de la communauté polonaise et de l’État polonais.
D’autres dirigeants de la minorité allemande en Pologne ont à plusieurs reprises fait appel à l’aide du gouvernement polonais pendant cette période. Le sénateur Hans Hasbach, chef de la faction de la minorité allemande conservatrice, et M. Rudolf Wiesner, chef du parti de la Jeunesse allemande, ont chacun appelé, à plusieurs reprises, le gouvernement polonais à mettre un terme à la violence. Dans un appel vain lancé le 6 juillet 1939 au premier ministre Sławoj-Składkowski, chef du département de l’intérieur de la Pologne, Wiesner évoqua les vagues de violences publiques contre les Allemands à Tomaszów, près de Lodz, les 13 et 15 mai, à Konstantynów, les 21 et 22 mai, et à Pabianice, les 22 et 23 juin 1939. L’appel de Wiesner ne donna aucun résultat. Les dirigeants des groupes politiques allemands ont finalement reconnu qu’ils n’avaient aucune influence sur les autorités polonaises malgré leur attitude loyale à l’égard de la Pologne. La chasse était ouverte contre les Allemands de Pologne avec l’approbation du gouvernement polonais.
Des incidents anti-allemands ont également eu lieu contre la majorité allemande dans la ville libre de Dantzig. Le 21 mai 1939, Zygmunt Morawski, un ancien soldat polonais, a assassiné un Allemand à Kalthof, sur le territoire de Dantzig. L’incident lui-même n’aurait pas été aussi inhabituel si ce n’est que les autorités polonaises ont agi comme si c’était la Pologne et non la Société des Nations qui avait le pouvoir souverain sur Dantzig. Les responsables polonais ont refusé de s’excuser pour cet incident et ont traité avec mépris les efforts déployés par les autorités de Dantzig pour traduire en justice Morawski. Les Polonais de Dantzig se considéraient comme au-dessus de la loi.
La tension monta régulièrement à Dantzig après le meurtre perpétré par Morawski. Les citoyens allemands de Dantzig étaient convaincus que la Pologne ne leur montrerait aucune pitié si elle avait la victoire. Les Polonais ont été furieux lorsqu’ils ont appris que Dantzig défiait la Pologne en organisant sa propre milice pour la défense de son pays. Les Polonais ont blâmé Hitler pour cette situation. Le gouvernement polonais a protesté le 1er juillet 1939 auprès de l’ambassadeur allemand Hans von Moltke contre les mesures de défense militaire prises par le gouvernement de Dantzig. Le 6 juillet 1939, Józef Beck a déclaré à l’ambassadeur de France, Léon Noël, que le gouvernement polonais avait décidé que des mesures supplémentaires étaient nécessaires pour faire face à la prétendue menace de Dantzig.
Le 29 juillet 1939, le gouvernement de Dantzig a présenté aux Polonais deux notes de protestation concernant des activités illégales d’inspecteurs des douanes polonaises et de fonctionnaires des services frontaliers. Le gouvernement polonais a réagi en mettant fin à l’exportation de hareng et de margarine en franchise de droits de Dantzig vers la Pologne. Les autorités polonaises annoncèrent ensuite, aux premières heures du 5 août 1939, que les frontières de Dantzig seraient interdites à l’importation de tous produits alimentaires étrangers, à moins que le gouvernement de Dantzig ne s’engage, d’ici la fin de la journée, à ne jamais entraver les activités des douanes polonaises. Cette menace était redoutable car Dantzig ne produisait qu’une petite partie de sa propre nourriture. Tous les inspecteurs des douanes polonaises porteraient également les armes dans l’exercice de leurs fonctions après le 5 août 1939. L’ultimatum polonais indiquait clairement que la Pologne avait l’intention de remplacer la Société des Nations en tant que puissance souveraine à Dantzig.
Hitler a conclu que la Pologne cherchait à provoquer un conflit immédiat avec l’Allemagne. Le gouvernement de Dantzig s’est soumis à l’ultimatum polonais conformément à la recommandation de Hitler.
Józef Beck a expliqué à l’ambassadeur britannique Kennard que le gouvernement polonais était prêt à prendre des mesures militaires contre Dantzig s’il n’acceptait pas les conditions de la Pologne. Les citoyens de Dantzig étaient convaincus que la Pologne aurait exécuté une occupation militaire complète de Dantzig si l’ultimatum polonais avait été rejeté. Pour le gouvernement allemand, il était évident que les Britanniques et les Français étaient incapables ou réticents à empêcher le gouvernement polonais de prendre des mesures arbitraires pouvant provoquer une guerre.
Le 7 août 1939, les censeurs polonais autorisent le journal Illustrowany Kuryer Codzienny de Cracovie à publier un article d’une sincérité sans précédent. L’article indiquait que des unités polonaises traversaient constamment la frontière allemande pour détruire des installations militaires allemandes et pour transporter le matériel militaire allemand capturé en Pologne. Le gouvernement polonais n’a pas empêché le journal, qui avait la plus grande diffusion en Pologne, de dire au monde entier que la Pologne était à l’origine d’une série de violations de la frontière entre l’Allemagne et la Pologne .
L’ambassadeur de Pologne, Jerzy Potocki a tenté en vain de persuader Józef Beck de rechercher un accord avec l’Allemagne. Potocki a ensuite expliqué succinctement la situation en Pologne en déclarant que «la Pologne préfère Dantzig à la paix».
Le président Roosevelt savait que la Pologne avait provoqué la crise qui avait éclaté à Dantzig et craignait que le public américain ne connaisse la vérité sur la situation. Cela pourrait être un facteur décisif pour décourager le plan de Roosevelt d’intervention militaire américaine en Europe. Roosevelt a demandé à l’ambassadeur américain Biddle de recommander aux Polonais de faire preuve de plus de prudence en faisant croire que les Allemands étaient responsables pour toute explosion inévitable à Dantzig. Le 11 août 1939, Biddle signala à Roosevelt que Beck ne souhaitait pas se lancer dans une série de manœuvres élaborées, mais vides, destinées à tromper le public américain. Beck a déclaré qu’à l’heure actuelle, il se contentait du soutien britannique total pour sa politique.
Roosevelt craignait également que les politiciens américains découvrent les faits à propos du dilemme sans espoir créé par la politique de provocation de la Pologne contre l’Allemagne. Lorsque le directeur de campagne du Parti démocrate américain et le ministre des Postes, James Farley, se sont rendus à Berlin, Roosevelt a chargé l’ambassade américaine à Berlin d’empêcher les contacts non supervisés entre Farley et les dirigeants allemands. Le 10 août 1939, le ministère allemand des Affaires étrangères avait conclu qu’il était impossible de pénétrer dans le mur de sécurité autour de Farley. Les Allemands savaient que le président Roosevelt était déterminé à les empêcher de communiquer librement avec les dirigeants américains en visite.
Les atrocités des civils et des militaires polonais
Le 14 août 1939, les autorités polonaises de la Haute-Silésie orientale ont lancé une campagne d’arrestations massives contre la minorité allemande. Les Polonais ont ensuite procédé à la fermeture et à la confiscation des entreprises, clubs et installations de protection sociale allemands restants. Les Allemands arrêtés ont été forcés de marcher vers l’intérieur de la Pologne en colonnes de prisonniers. Les différents groupes allemands en Pologne étaient déjà dans tous leurs états ; ils craignaient que les Polonais ne tentent l’extermination totale de la minorité allemande en cas de guerre. Des milliers d’Allemands cherchaient à échapper à l’arrestation en franchissant la frontière avec l’Allemagne. Parmi les pires atrocités commises récemment par la Pologne, citons la mutilation de plusieurs Allemands. Le public polonais a été instamment prié de considérer sa minorité allemande comme un otage impuissant pouvant être massacré en toute impunité.
Rudolf Wiesner, qui était le plus important dirigeant de la minorité allemande en Pologne, a parlé d’un désastre «d’une ampleur inconcevable» depuis les premiers mois de 1939. Wiesner a affirmé que les derniers Allemands avaient été licenciés sans bénéficier de l’aide au chômage, et que la faim et la privation étaient visibles sur les visages des Allemands en Pologne. Les organismes de protection sociale allemands, les coopératives et les associations professionnelles ont été fermés par les autorités polonaises. Les conditions exceptionnelles prévues par la loi martiale dans la zone frontalière antérieure avaient été étendues à plus d’un tiers du territoire de la Pologne. Les arrestations massives, les déportations, les mutilations et les passages à tabac de ces dernières semaines en Pologne ont dépassé tout ce qui s’était passé auparavant. Wiesner a insisté sur le fait que les dirigeants de la minorité allemande ne souhaitaient que le rétablissement de la paix, le bannissement du spectre de la guerre et le droit de vivre et de travailler en paix. Wiesner a été arrêté par les Polonais le 16 août 1939, soupçonné d’espionnage pour l’Allemagne en Pologne.
La presse allemande a consacré de plus en plus d’espace aux comptes rendus détaillés des atrocités commises contre les Allemands en Pologne. Le Völkischer Beobachter a annoncé que le 20 août 1939, plus de 80 000 réfugiés allemands originaires de Pologne avaient réussi à atteindre le territoire allemand. Le ministère allemand des Affaires étrangères avait reçu un nombre considérable de rapports faisant état d’exactions commises contre des Allemands, de souche ou non, en Pologne. Plus de 1 500 rapports documentés ont été reçus depuis mars 1939 et plus de 10 rapports détaillés parviennent au ministère des Affaires étrangères allemand chaque jour. Les reportages présentaient un tableau stupéfiant de brutalité et de misère humaine .
W. L. White, journaliste américain, a ensuite rappelé qu’il ne faisait aucun doute à présent, chez les personnes bien informées, que d’horribles atrocités étaient infligées tous les jours aux Allemands de Pologne.
Donald Day, correspondant du Chicago Tribune, a relaté le traitement atroce que les Polonais avaient infligé aux Allemands de souche :… Je suis rentré dans le couloir polonais où les autorités allemandes m'ont autorisé à interroger les réfugiés allemands de nombreuses villes polonaises. L'histoire était la même. Arrestations massives et longues marches le long des routes en direction de l'intérieur de la Pologne. Les chemins de fer étaient encombrés de mouvements de troupes. Ceux qui sont tombés sur le bord du chemin ont été abattus. Les autorités polonaises semblaient être devenues folles. J'ai interrogé les gens toute ma vie et je pense savoir comment faire des déductions à partir d'histoires exagérées racontées par des personnes qui ont vécu des expériences personnelles déchirantes. Mais même avec beaucoup d'indulgence, la situation était très mauvaise. Pour moi, la guerre ne semblait être qu'une question d'heures.
L’ambassadeur britannique Nevile Henderson à Berlin s’est efforcé d’obtenir de Halifax la reconnaissance du destin cruel de la minorité allemande en Pologne. Le 24 août 1939, Henderson avertit Halifax avec insistance que les plaintes des Allemands concernant le traitement réservé à la minorité allemande en Pologne étaient pleinement corroborées par les faits. Henderson savait que les Allemands étaient prêts à négocier et il déclara à Halifax que la guerre entre la Pologne et l’Allemagne était inévitable à moins que les négociations ne reprennent entre les deux pays. Henderson a plaidé auprès d’Halifax affirmant qu’il serait contraire aux intérêts polonais de tenter une occupation militaire complète de Dantzig et a ajouté une dénonciation cinglante de la politique polonaise. Ce que Henderson n’a pas compris, c’est que Halifax voulait la guerre pour elle-même en tant qu’instrument politique. Halifax souhaitait la destruction complète de l’Allemagne.
Le 25 août 1939, l’Ambassadeur Henderson rend compte à Halifax de la dernière atrocité perpétrée par la Pologne à Bielitz, en Haute-Silésie. Henderson ne s’est jamais fondé sur les déclarations officielles allemandes concernant ces incidents, mais a plutôt basé ses rapports sur des informations reçues de sources neutres. Les Polonais ont continué à déporter de force les Allemands de cette région et les ont forcés à marcher vers l’intérieur de la Pologne. Huit Allemands ont été assassinés et beaucoup d’autres ont été blessés au cours de l’une de ces actions.
Hitler était confronté à un terrible dilemme. S’il ne faisait rien, les Allemands de Pologne et de Dantzig seraient abandonnés à la cruauté et à la violence d’une Pologne hostile. Si Hitler prenait des mesures efficaces contre les Polonais, les Britanniques et les Français pourraient déclarer la guerre à l’Allemagne. Henderson craignait que l’atrocité de Bielitz ne soit l’ultime coup de pouce qui pousserait Hitler à envahir la Pologne. Henderson, qui souhaitait vivement la paix avec l’Allemagne, a déploré que le gouvernement britannique n’ait pas fait preuve de retenue à l’égard des autorités polonaises.
Le 23 août 1939, l’Allemagne et l’Union soviétique ont conclu l’accord Molotov-Ribbentrop. Ce pacte de non-agression contenait un protocole secret reconnaissant une sphère d’influence russe en Europe orientale. La reconnaissance allemande de cette sphère d’influence soviétique ne s’appliquerait pas en cas de règlement diplomatique du différend germano-polonais. Hitler avait espéré récupérer l’initiative diplomatique par le biais du pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop. Cependant, Chamberlain avertit Hitler dans une lettre datée du 23 août 1939 que la Grande-Bretagne soutiendrait la Pologne militairement, indépendamment de l’accord Molotov-Ribbentrop. Józef Beck a également continué à refuser de négocier un règlement pacifique avec l’Allemagne.
Le 29 août 1939, l’Allemagne fit une nouvelle offre à la Pologne pour une dernière campagne diplomatique visant à régler le différend germano-polonais. Les conditions d’un nouveau plan de règlement allemand, les propositions dites de Marienwerder, importaient moins que l’offre de négocier en tant que telle. Les termes des propositions de Marienwerder n’étaient conçus que comme un projet allemand provisoire en vue d’un éventuel règlement. Le gouvernement allemand a souligné que ces termes avaient été formulés pour servir de base à des négociations sans entraves entre égaux au lieu de constituer une série d’exigences que la Pologne serait tenue d’accepter. Rien n’empêchait les Polonais d’offrir un ensemble de propositions entièrement nouveau.
Les Allemands, en proposant de négocier avec la Pologne, ont indiqué qu’ils étaient en faveur d’un règlement diplomatique plutôt que de la guerre avec la Pologne. La volonté des Polonais de négocier n’aurait nullement impliqué une retraite de la Pologne ni une volonté de reconnaître l’annexion de Dantzig par l’Allemagne. Les Polonais auraient pu justifier leur acceptation de négocier en annonçant que l’Allemagne, et non la Pologne, avait jugé nécessaire de demander de nouvelles négociations. En refusant de négocier, les Polonais annonçaient qu’ils étaient favorables à la guerre. Le refus du ministre britannique des Affaires étrangères, Halifax, d’encourager les Polonais à négocier, indique qu’il était également favorable à la guerre.
Le Premier ministre français Daladier et le Premier ministre britannique Chamberlain ont tous deux critiqué en privé le gouvernement polonais. Daladier en privé a dénoncé la « folie criminelle » des Polonais. Chamberlain a avoué à l’ambassadeur Joseph Kennedy que ce sont les Polonais et non les Allemands qui étaient déraisonnables. Kennedy a déclaré au président Roosevelt : « Franchement, il [Chamberlain] est plus inquiet que les Allemands à propos de la déraison des Polonais. »
Le 29 août 1939, le gouvernement polonais a décidé la mobilisation générale de son armée. Les plans militaires polonais prévoyaient que la mobilisation générale ne serait ordonnée que si la Pologne décidait de faire la guerre. Henderson informa Halifax de certaines des violations avérées de la Pologne avant la guerre. Les Polonais avaient fait sauter le pont de Dirschau (Tczew) sur la Vistule, même si un côté du pont se trouvait en territoire allemand (Prusse orientale). Les Polonais ont également occupé plusieurs installations à Dantzig et se sont confrontés le même jour aux citoyens de Dantzig. Henderson a rapporté que Hitler n’insistait pas sur la défaite militaire totale de la Pologne. Hitler était prêt à mettre fin aux hostilités si les Polonais indiquaient qu’ils étaient disposés à négocier un règlement satisfaisant.
L’Allemagne décida d’envahir la Pologne le 1 er septembre 1939. Tous les dirigeants britanniques affirmèrent que la responsabilité de déclencher la guerre revenait à Hitler. Le premier ministre Chamberlain a déclaré ce soir à la radio britannique que «la responsabilité de cette terrible catastrophe (guerre en Pologne) incombait à un seul homme, le chancelier allemand». Chamberlain a affirmé que Hitler avait ordonné à la Pologne de se rendre à Berlin avec l’obligation inconditionnelle d’accepter sans discussion les termes allemands. Chamberlain a nié que l’Allemagne ait invité les Polonais à engager des négociations normales. Les déclarations de Chamberlain étaient des mensonges sans fioritures, mais le cas de la Pologne était si peu défendable qu’il était impossible de le justifier avec la vérité.
Halifax prononça également un discours savamment hypocrite devant la Chambre des lords dans la soirée du 1er septembre 1939. Halifax affirma que la meilleure preuve de la volonté britannique en faveur de la paix était que Chamberlain, le grand leader pacifiste, entraînait la Grande-Bretagne dans la guerre. Halifax cacha le fait qu’il avait repris la direction de la politique étrangère britannique à Chamberlain en octobre 1938 et que la Grande-Bretagne ne serait probablement pas entrée en guerre si cela n’était pas arrivé. Il a assuré son auditoire que Hitler, à la barre de l’histoire, devrait assumer l’entière responsabilité du déclenchement de la guerre. Halifax a insisté sur le fait que la conscience anglaise était claire et que, en regardant en arrière, il ne souhaitait rien changer à la politique britannique.
Le 2 septembre 1939, l’Italie et l’Allemagne ont convenu de tenir une conférence de médiation avec la Grande-Bretagne, la France et la Pologne. Halifax a tenté de détruire le plan de la conférence en insistant pour que l’Allemagne retire ses forces de Pologne et de Dantzig avant que la Grande-Bretagne et la France envisagent de participer à la conférence de médiation. Le ministre français des Affaires étrangères, Bonnet, savait qu’aucun pays n’accepterait une telle condition et que l’attitude de Halifax était déraisonnable et irréaliste.
En fin de compte, l’effort de médiation a échoué et la Grande-Bretagne et la France ont déclaré la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939. Lorsque Hitler a lu la déclaration de guerre britannique contre l’Allemagne, il a fait une pause et a demandé, en ne s’adressant à personne en particulier : «Et maintenant ?» Maintenant l’Allemagne était face à une guerre inutile contre trois nations européennes.
Comme les autres dirigeants britanniques, l’ambassadeur en Allemagne, Nevile Henderson, a par la suite affirmé que la responsabilité de déclencher la guerre revenait à Hitler. Henderson écrivait dans ses mémoires en 1940 : «Si Hitler voulait la paix, il savait comment l’assurer, s’il voulait la guerre, il savait également ce qui la provoquerait. Le choix lui revenait et à la fin, il était entièrement responsable de la guerre.»[50] Henderson a oublié dans ce passage qu’il avait répété à plusieurs reprises à Halifax que les atrocités polonaises contre la minorité allemande en Pologne étaient extrêmes. Hitler a envahi la Pologne afin de mettre fin à ces atrocités.
Les atrocités polonaises continuent contre la minorité allemande
Les Allemands en Pologne ont continué à vivre dans une atmosphère de terreur au début du mois de septembre 1939. Dans tout le pays, on leur avait dit : «Si la guerre venait en Pologne, vous serez tous pendus». Cette prophétie s’est par la suite réalisée dans de nombreux cas.
Le fameux dimanche sanglant de Toruń, le 3 septembre 1939, a été accompagné de massacres similaires ailleurs en Pologne. Ces massacres ont mis fin tragiquement aux longues souffrances de nombreux Allemands. Les Allemands avaient anticipé cette catastrophe avant le déclenchement de la guerre, comme en témoigne la fuite ou la tentative d’évasion, hors de Pologne, d’un grand nombre d’Allemands. Les sentiments de ceux-ci ont été révélés par le slogan désespéré «Loin de cet enfer et retour au Reich !»
Alfred-Maurice de Zayas écrit à propos des Allemands de souche en Pologne :Les premières victimes de la guerre étaient des Volksdeutsche, des allemands de souche résidant en Pologne et citoyens polonais. En utilisant des listes préparées des années auparavant, en partie par des bureaux administratifs locaux, la Pologne a immédiatement déporté 15 000 Allemands vers la Pologne orientale. La peur et la rage suscitées par les victoires allemandes rapides ont provoqué l'hystérie. Des «espions» allemands ont été vus partout, suspectés de former une cinquième colonne. Plus de 5 000 civils allemands ont été assassinés dans les premiers jours de la guerre. Ils étaient à la fois les otages et les boucs émissaires. Des scènes horribles se sont déroulées à Bromberg le 3 septembre, ainsi que dans plusieurs autres lieux de la province de Posen, à Pommerellen, où résidaient des minorités allemandes .
Note du Saker Francophone
Pour mémoire et pour l'ordre de grandeur, le massacre de Katyn, du fait du NKVD soviétique, a fait 4.400 morts d'après wikipédia qui se garde bien de faire la moindre allusion au martyr des civils allemands en Pologne.
Les atrocités polonaises contre les Allemands de souche ont été documentées dans l’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland. La plupart du monde extérieur a rejeté ce livre, estimant qu’il ne s’agissait là que d’une propagande justifiant l’invasion de la Pologne par Hitler. Les sceptiques n’ont toutefois pas remarqué que des médecins légistes de la Croix-Rouge internationale, et des observateurs médicaux et juridiques des États-Unis, avaient vérifié les conclusions de ces enquêtes sur des crimes de guerre polonais. Ces enquêtes ont également été menées par la police allemande et les administrations civiles, et non par le Parti national socialiste ou l’armée allemande. En outre, des chercheurs anti-allemands et d’autres universitaires ont reconnu que les accusations dans le livre sont entièrement fondées sur des preuves factuelles.
L’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland constatait :Lorsque la première édition de cette collection de documents fut publiée le 17 novembre 1939, 5 437 meurtres commis par des soldats de l'armée polonaise et par des civils polonais contre des hommes, des femmes et des enfants de la minorité allemande avaient été définitivement constatés. On savait que le total, une fois pleinement déterminé, serait beaucoup plus élevé. Entre cette date et le 1er février 1940, le nombre de victimes identifiées s'est élevé à 12 857. Au stade actuel, les enquêtes révèlent qu'en plus de ces 12 857 personnes, plus de 45 000 personnes sont toujours portées disparues. En l'absence de trace, ils doivent également être considérés comme des victimes de la terreur polonaise. Même le chiffre de 58 000 n’est pas définitif. Il ne fait aucun doute que les enquêtes en cours conduiront à la divulgation de milliers de morts et de disparus supplémentaires .
L’autopsie des morts montre que des Allemands de tous âges, de quatre mois à 82 ans, ont été assassinés. Le rapport a conclu :Il a été démontré que les meurtres avaient été commis avec la plus grande brutalité et que, dans de nombreux cas, il s’agissait d’actes purement sadiques : la crevaison des yeux a été établie, et on pouvait considérer que les autres formes de mutilation, étayées par les dépositions de témoins, étaient vraies. La façon dont les meurtres ont été commis révèle, dans de nombreux cas, une torture physique et mentale étudiée ; à cet égard, il faut mentionner plusieurs cas d'agonies qui ont duré plusieurs heures et de mort lente par négligence. La constatation de loin la plus importante semble être la preuve que le meurtre commis avec des armes fortuites comme des gourdins ou des couteaux était l'exception et qu'en règle générale, les meurtriers disposaient de fusils et de pistolets de l'armée, modernes et très efficaces. Il convient de souligner en outre qu'il était possible de démontrer jusque dans les moindres détails qu'il ne pouvait s'agir d'exécutions [selon la loi militaire] .
Les atrocités polonaises n’étaient pas des actes de vengeance personnelle, de jalousie professionnelle ou de haine de classe ; au lieu de cela, ils s’agissait d’une action politique délibérée, de meurtres de masse organisés, causés par une psychose d’animosité politique. Cette envie de détruire tout ce qui était allemand, inspirée par la haine, a été menée par la propagande de la presse, de la radio, des écoles et du gouvernement polonais. Le chèque en blanc britannique de soutien avait encouragé la Pologne à commettre des atrocités inhumaines contre sa minorité allemande.
L’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland explique pourquoi le gouvernement polonais encourageait de telles atrocités :La garantie d’assistance accordée à la Pologne par le gouvernement britannique est la cause qui a donné l’impulsion à la politique d’encerclement par la Grande-Bretagne. Il visait à exploiter le problème de Dantzig et du Corridor pour déclencher une guerre désirée et préparée depuis longtemps par l'Angleterre pour l'annihilation de la Grande Allemagne. À Varsovie, la modération n’était plus jugée nécessaire et l’opinion était que l’on pouvait sans problème aller de l'avant. L'Angleterre soutenait ce jeu diabolique, ayant garanti "l'intégrité" de l'État polonais. L’assurance britannique d’assistance signifiait que la Pologne allait être le bélier des ennemis de l' Allemagne. Désormais, la Pologne ne néglige aucune forme de provocation et, dans son aveuglement, rêve d'une «bataille victorieuse aux portes de Berlin». Sans les encouragements de la clique anglaise des va-t'en-guerre, qui raidissait l'attitude de la Pologne à l'égard du Reich et dont les promesses permettaient à Varsovie de se sentir en sécurité, le gouvernement polonais n'aurait guère laissé les choses évoluer au point où soldats et civils polonais pourraient finalement interpréter le slogan d'extirper toute influence allemande comme une incitation au meurtre et à la mutilation bestiale d'êtres humains.
John Wear − Le 15 janvier 2019 − Source Unz Review
Traduit par jj, relu par San pour le Saker Francophone
Les atrocités polonaises contre les Allemands de souche ont été documentées dans l’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland. La plupart du monde extérieur a rejeté ce livre, estimant qu’il ne s’agissait là que d’une propagande justifiant l’invasion de la Pologne par Hitler. Les sceptiques n’ont toutefois pas remarqué que des médecins légistes de la Croix-Rouge internationale, et des observateurs médicaux et juridiques des États-Unis, avaient vérifié les conclusions de ces enquêtes sur des crimes de guerre polonais. Ces enquêtes ont également été menées par la police allemande et les administrations civiles, et non par le Parti national socialiste ou l’armée allemande. En outre, des chercheurs anti-allemands et d’autres universitaires ont reconnu que les accusations dans le livre sont entièrement fondées sur des preuves factuelles.
L’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland constatait :Lorsque la première édition de cette collection de documents fut publiée le 17 novembre 1939, 5 437 meurtres commis par des soldats de l'armée polonaise et par des civils polonais contre des hommes, des femmes et des enfants de la minorité allemande avaient été définitivement constatés. On savait que le total, une fois pleinement déterminé, serait beaucoup plus élevé. Entre cette date et le 1er février 1940, le nombre de victimes identifiées s'est élevé à 12 857. Au stade actuel, les enquêtes révèlent qu'en plus de ces 12 857 personnes, plus de 45 000 personnes sont toujours portées disparues. En l'absence de trace, ils doivent également être considérés comme des victimes de la terreur polonaise. Même le chiffre de 58 000 n’est pas définitif. Il ne fait aucun doute que les enquêtes en cours conduiront à la divulgation de milliers de morts et de disparus supplémentaires .
L’autopsie des morts montre que des Allemands de tous âges, de quatre mois à 82 ans, ont été assassinés. Le rapport a conclu :Il a été démontré que les meurtres avaient été commis avec la plus grande brutalité et que, dans de nombreux cas, il s’agissait d’actes purement sadiques : la crevaison des yeux a été établie, et on pouvait considérer que les autres formes de mutilation, étayées par les dépositions de témoins, étaient vraies. La façon dont les meurtres ont été commis révèle, dans de nombreux cas, une torture physique et mentale étudiée ; à cet égard, il faut mentionner plusieurs cas d'agonies qui ont duré plusieurs heures et de mort lente par négligence. La constatation de loin la plus importante semble être la preuve que le meurtre commis avec des armes fortuites comme des gourdins ou des couteaux était l'exception et qu'en règle générale, les meurtriers disposaient de fusils et de pistolets de l'armée, modernes et très efficaces. Il convient de souligner en outre qu'il était possible de démontrer jusque dans les moindres détails qu'il ne pouvait s'agir d'exécutions [selon la loi militaire] .
Les atrocités polonaises n’étaient pas des actes de vengeance personnelle, de jalousie professionnelle ou de haine de classe ; au lieu de cela, ils s’agissait d’une action politique délibérée, de meurtres de masse organisés, causés par une psychose d’animosité politique. Cette envie de détruire tout ce qui était allemand, inspirée par la haine, a été menée par la propagande de la presse, de la radio, des écoles et du gouvernement polonais. Le chèque en blanc britannique de soutien avait encouragé la Pologne à commettre des atrocités inhumaines contre sa minorité allemande.
L’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland explique pourquoi le gouvernement polonais encourageait de telles atrocités :La garantie d’assistance accordée à la Pologne par le gouvernement britannique est la cause qui a donné l’impulsion à la politique d’encerclement par la Grande-Bretagne. Il visait à exploiter le problème de Dantzig et du Corridor pour déclencher une guerre désirée et préparée depuis longtemps par l'Angleterre pour l'annihilation de la Grande Allemagne. À Varsovie, la modération n’était plus jugée nécessaire et l’opinion était que l’on pouvait sans problème aller de l'avant. L'Angleterre soutenait ce jeu diabolique, ayant garanti "l'intégrité" de l'État polonais. L’assurance britannique d’assistance signifiait que la Pologne allait être le bélier des ennemis de l' Allemagne. Désormais, la Pologne ne néglige aucune forme de provocation et, dans son aveuglement, rêve d'une «bataille victorieuse aux portes de Berlin». Sans les encouragements de la clique anglaise des va-t'en-guerre, qui raidissait l'attitude de la Pologne à l'égard du Reich et dont les promesses permettaient à Varsovie de se sentir en sécurité, le gouvernement polonais n'aurait guère laissé les choses évoluer au point où soldats et civils polonais pourraient finalement interpréter le slogan d'extirper toute influence allemande comme une incitation au meurtre et à la mutilation bestiale d'êtres humains.
John Wear − Le 15 janvier 2019 − Source Unz Review
Traduit par jj, relu par San pour le Saker Francophone
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