Se rendant compte que les États-Unis ne visent pas à mettre fin à la guerre commerciale, la Chine a décidé de reprendre la coopération avec l’Iran sur trois projets. En cas de blocage, Pékin est prêt à recourir à l’«option nucléaire» pour nuire aux États-Unis.
La Chine a repris sa coopération avec l’Iran sur trois projets énergétiques clés malgré les sanctions américaines, annonce le site international sur l’énergie OilPrice.com en se référant à une source collaborant avec le ministère iranien du Pétrole.
Selon le portail, Pékin s’est également préparé à une possible confrontation avec les États-Unis sur ces questions.
«Si l'un des projets chinois en Iran se heurte de nouveau aux États-Unis, Pékin va recourir à l'option "nucléaire", consistant à vendre la totalité ou une partie importante de sa détention de bons du Trésor américain», est-il indiqué sur OilPrice.com.
La Chine était le plus gros détenteur étranger de bons du Trésor américains jusqu’en juin, date à laquelle elle a été dépassée par le Japon. Selon les données du département du Trésor américain, elle détenait 1,11 billion de dollars de dette américaine en juin.
La vente à grande échelle de ces bons est susceptible de provoquer un krach du dollar, une énorme hausse des rendements obligataires, l’effondrement du marché immobilier et le chaos boursier, ont prévenu de hauts responsables des groupes de réflexion chinois. De nombreux analystes ont toutefois rejeté cette suggestion, affirmant qu'une telle démarche nuirait également à la Chine.
Trois projets clés
La phase 11 du champ gazier de South Pars a été gelée après que l'entreprise française Total a officiellement quitté l'Iran à la suite du rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran. N’ignorant pas la position américaine, la Chine a accepté un compromis avec Washington en échange de la cessation des travaux. Ainsi, Pékin a reçu le droit de poursuivre ses opérations dans le nord d'Azadegan et d’exploiter les gisements de pétrole de Yadavaran.
Face aux pressions commerciales américaines, les Chinois envisagent maintenant de reprendre les travaux sur la phase 11, indique OilPrice.com.
Les travaux dans le nord d’Azadegan sont justifiés par le fait que la China National Petroleum Corporation (CNPC) avait déjà dépensé des milliards de dollars pour développer une deuxième phase du champ de 460 km carrés. Les activités à Yadavaran s’expliquent par le contrat initial signé en 2007, bien avant le retrait américain de l'accord nucléaire en mai 2018.
Le troisième des principaux projets non terminés par la Chine en Iran est la construction d’un terminal pétrolier à Jask, qui se situera dans le golfe d’Oman. La capacité de stockage serait d’environ 20 millions de barils par jour. En outre, la construction d’un grand complexe pétrochimique est envisagée dans la même région.
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