Mais elle est notre véritable et unique maîtresse.
Dans les deux sens du terme, qui en fait n'en font qu'un : femme illégitime (ça veut dire quoi, au fond ?), et initiatrice.
Illégitime s'explique par le fait que, comme le rappelait le Christ, nous ne sommes pas DE ce monde, mais DANS ce monde. C'est une illusion, dans laquelle nous avons souhaité/accepté de jouer un rôle. Mais la destinée terrestre n'est pas irrémédiable (irrémédieu, c'est pas au dictionnaire, j'utilise les matériaux disponibles, excusez), malgré l'emphase des religions qui maudissent et exècrent à tour de goupillon.
C'est un jeu, une partie, un rêve.
Initiatrice, parce que TOUT nous est patiemment exposé, sans relâche. Mais, cette initiatrice, nous la connaissons, c'est la partie de nous qui a déposé des cailloux blancs à la descente, et nous y arrête à la remontée, nous disant : te souviens-tu ?
Cette vie, je l'ai roulée dans la boue, me suis roulé avec, dans tous les caniveaux, puis, élégamment, lui ai craché : je te hais.
Mais c'est une femme maîtresse. Loin de partir pleurer mon ingratitude, elle m'a balancé de grosses claques, jusqu'à ce que je retrouve la conscience de ce que je suis venu faire dans cette boue.
La même chose que vous : informer la boue. Lui faire des petits. C'est ce qu'on doit à la boue. En échange ? Connaissez-vous un monde sans échange ?
Je vous laisse avec cette question à laquelle je n'ai pas de réponse universelle.
S'il y a des questions universelles, chaque réponse est unique.
Personne ne peut répondre à la question d'un autre.
Je passe la main.
Vieux Jade
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