A 30 cm du sol… donc dans les jambes de la personne visée – dans les règlements de comptes, tirer dans les jambes d’un dealer constitue un avertissement. Nombre de règlements de comptes sont d’ailleurs intimement liés à la drogue. Ainsi, rue de Charente, théâtre de trois fusillades en un week-end puis d’une saisie d’armes lourdes (dont une Kalachnikov), il y a un lieu de deal qui fut très actif, selon nos informations. Cependant, le deal très actif aurait baissé en intensité depuis les fusillades.
« Ils viennent et ils tirent, sans se poser de questions. »
Pour l’affaire de Chantenay, l’hypothèse retenue par l’enquête est celle d’une « erreur » de l’équipe qui a fait ce règlement de comptes. C’est déjà arrivé par le passé, notamment quand une maison rue du Tillay à Saint-Herblain avait été visée par 9 tirs de 9 mm et une grenade à plâtre, en septembre 2017. Le tireur avait été interpellé en juin 2018 et une arme de 9 mm correspondant aux éléments retrouvés lors de la fusillade retrouvée chez lui. Il était déjà très défavorablement connu de la police.
« Ce qu’on en retient, nous, c’est que personne ne peut dormir tranquille dans certains quartiers de Nantes, ou à leurs abords », résume un policier nantais. « Chaque nantais peut s’attendre à ce que des personnes armées, déterminées à tirer, viennent frapper à sa porte pour régler d’obscures affaires – souvent illégales d’ailleurs – avec un précédent locataire ou juste parce que quelqu’un du quartier leur a donné cette adresse. Ils viennent et ils tirent, sans se poser de questions. Il faut que les gens le sachent. Face à ça on ne nous laisse rien faire, rien qui puisse troubler la paix sociale et la réélection de Mme le maire ».
Louis Moulin
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