Boris
Johnston a misé son mandat de premier ministre sur la délivrance du
Brexit pour le 31 octobre 2019. Voici les moyens qu’il peut employer
pour y parvenir.
1. Ne rien faire
Bien que le parlement ait statué sur un vote indicatif s’opposant à un Brexit en mode OMC, c’est à dire un Brexit sans accord [également appelé « Hard Brexit » ou « Brexit dur » par les médias dominants parce que ça fait peur, NdT], cette action parlementaire est bien loin de s’apparenter à un mandat en vue de retarder ou d’annuler le Brexit. Comme l’a indiqué le dirigeant de la chambre des communes, Jacob Rees-Mogg – et comme soutenu par le procureur général Geoffrey Cox – la position légale est que, à moins qu’un accord ne soit conclu entre le Royaume-Uni et l’UE, puis approuvé par le parlement britannique d’ici le 31 octobre, le Royaume Uni sortira de l’Union Européenne selon les termes de l’OMC.
Voici qui en soi démontre la duplicité du gouvernement de Theresa May, qui a demandé déjà par deux fois à l’UE de repousser la date limite convenue mutuellement pour le Brexit, sous la fausse supposition que le vote indicatif du parlement rejetant un « Brexit sans accord » imposerait au gouvernement d’aller supplier Bruxelles pour disposer de plus de temps. Il a suffi de quelques jours d’exercice du gouvernement Johnson pour exposer la duplicité du gouvernement May.
Les seuls moyens d’empêcher qu’un Brexit OMC se déroule faute d’accord serait que le parlement abroge sa décision précédente d’invoquer l’article 50 du traité de Lisbonne, ou qu’une motion de censure soit adoptée par la chambre des communes, qui amènerait à la constitution d’un nouveau gouvernement pro-Bruxelles avant le 31 octobre 2019. Ces deux scénarios apparaissent tous deux peu probables.
Bien que le parlement ait statué sur un vote indicatif s’opposant à un Brexit en mode OMC, c’est à dire un Brexit sans accord [également appelé « Hard Brexit » ou « Brexit dur » par les médias dominants parce que ça fait peur, NdT], cette action parlementaire est bien loin de s’apparenter à un mandat en vue de retarder ou d’annuler le Brexit. Comme l’a indiqué le dirigeant de la chambre des communes, Jacob Rees-Mogg – et comme soutenu par le procureur général Geoffrey Cox – la position légale est que, à moins qu’un accord ne soit conclu entre le Royaume-Uni et l’UE, puis approuvé par le parlement britannique d’ici le 31 octobre, le Royaume Uni sortira de l’Union Européenne selon les termes de l’OMC.
Voici qui en soi démontre la duplicité du gouvernement de Theresa May, qui a demandé déjà par deux fois à l’UE de repousser la date limite convenue mutuellement pour le Brexit, sous la fausse supposition que le vote indicatif du parlement rejetant un « Brexit sans accord » imposerait au gouvernement d’aller supplier Bruxelles pour disposer de plus de temps. Il a suffi de quelques jours d’exercice du gouvernement Johnson pour exposer la duplicité du gouvernement May.
Les seuls moyens d’empêcher qu’un Brexit OMC se déroule faute d’accord serait que le parlement abroge sa décision précédente d’invoquer l’article 50 du traité de Lisbonne, ou qu’une motion de censure soit adoptée par la chambre des communes, qui amènerait à la constitution d’un nouveau gouvernement pro-Bruxelles avant le 31 octobre 2019. Ces deux scénarios apparaissent tous deux peu probables.
2. Parvenir à un nouvel accord
Il s’agit pour l’instant de la position du gouvernement de Boris Johnson : s’appliquer à définir un nouvel accord avec Bruxelles d’ici au 31 octobre. Malgré les affirmations de l’UE qui clame que sa position restera ferme sur l’accord négocié par le gouvernement May, Bruxelles a déjà changé d’avis en dernière minute pour protéger les intérêts des entreprises européennes en général, et allemandes en particulier.
Bien que nombre d’observateurs pensent que ce scénario est improbable, si l’UE et le Royaume Uni parviennent à un nouvel accord, et que cet accord se voit approuvé par le parlement britannique avant le 31 octobre, c’est bien ce scénario qui apportera le moins de contentieux – au sens parlementaire – tout en respectant la promesse de délivrer le Brexit dans les délais. Cela étant dit, si le Brexit party considère un tel possible nouvel accord trop semblable à l’accord « Theresa May » qui se vit rejeté, Nigel Farage pourrait faire se lever son parti pour défier les conservateurs de Johnson aux prochaines élections générales.
3. Convoquer des élections générales avant le 31 octobre
Même si le temps risque de rapidement manquer pour une telle option, et bien que Boris Johnson l’ait récemment écartée, il reste possible qu’une élection avant novembre fasse sortir une majorité conservatrice, permettant à Boris Johnson de réaliser le Brexit avec de meilleures marges de manœuvres, avant le 31 octobre. Une telle victoire électorale de Johnson serait largement facilitée si, comme l’a impliqué Donald Trump, Boris Johnson réalise un pacte électoral avec le Brexit Party de Nigel Farage — à l’image de l’opération électorale menée au Royaume Uni en 1918.
4. Appeler à une élection générale pour novembre, qui suspendrait les séances du parlement à la mi-octobre
La position légale du gouvernement étant qu’un Brexit OMC se déroulera automatiquement le 31 octobre en l’absence d’un accord ou d’une révocation de l’article 50, Boris Johnson pourrait essayer de dissoudre le parlement et d’appeler à une élection générale pour le Brexit — une élection kaki pour le XXIème siècle [Dans le gouvernement parlementaire à l’anglaise, on appelle élection kaki une élection nationale fortement influencée par un sentiment de guerre ou d’après guerre. Les dernières occurrences de ce type d’élection au Royaume-Uni ont eu lieu en 1918, en 1945, et en 1983, NdT].
Dans de telles circonstances, le Brexit se produirait par fait de loi, pendant le processus de campagne officiel, et indépendamment du parti qui constituerait un gouvernement après l’élection, son travail serait de gouverner un Royaume-Uni sorti de l’Union Européenne.
Une telle tactique s’apparente à un pari, mais si le parti de Johnson remportait ces élections (que ce soit avec ou sans un pacte conclu avec le Brexit Party), le Brexit se verrait accompagné d’une majorité confortable derrière Johnson, lui permettant de mener à bien ses autres politiques, dont celle de travailler à un accord de libre échange avec l’UE, dont les entreprises seraient prêtes à tout pour éviter des barrières douanières britanniques.
Conclusion
Bien qu’il reste possible pour le gouvernement de simplement suspendre les séances du parlement à partir de la mi-octobre pour qu’un Brexit OMC se réalise sans action particulière, un vote récent de la chambre des communes a compliqué un tel processus, et il apparaît que le gouvernement Johnson ne s’intéresse pas trop à une telle option. Par conséquent, les quatre options sus-mentionnées sont les méthodes les plus probables que pourra utiliser le gouvernement de Boris Johnson pour décrocher le Brexit dans les temps.
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