Le fils se positionne dans le couloir armé d’un couteau de cuisine, d’une lame de 10 centimètres de long. Sa mère s’interpose. Le plombier apeuré appelle des collègues, déguerpit et dépose plainte dans la foulée. A l’audience du 17 juillet 2019, un homme de 39 ans, DPAC (Détenu pour autre cause au Val de Reuil), est prévenu, de violence avec usage et menace d’une arme sans incapacité.
Depuis son box, l’homme proteste : « J’ai déjà pris 15 ans, qu’est ce que vous venez faire avec votre histoire de 2013. Ce type, je l’ai même pas vu. Je voulais juste que ma mère ne se fasse pas arnaquer, je lui ai juste dit qu’il fallait qu’il se barre. D’ailleurs, si ma compagne était encore là, elle vous aurait dit la même chose que moi« .
La difficulté : la mère de ses quatre enfants est décédée sous ses coups de couteau, dont un porté à la carotide, suite à leur séparation en 2014, et objet de sa peine de 15 ans. Le féminicide a été requalifié en coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Énervé de devoir revenir sur ces faits, le prévenu se défend : « Je ne m’appelle pas Daval, moi, je ne brûle pas les corps. Quand je l’ai laissée aux pompiers, elle était encore vivante. La carotide, ça ne pardonne pas« . Puis, il regarde ostensiblement sa montre, visiblement impatient que l’audience se termine.
Le procureur rappelle ses 10 mentions depuis 2004, leur caractère « inquiétant », mais note qu’en 2013, il n’avait que trois antécédents. […]
La Manche Libre
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