Coup de filet dans le milieu pédophile. Jeudi 22 mai, Interpol a annoncé le démantèlement d'un réseau international connecté sur le "darkweb", une opération qui a déjà conduit à l'arrestation de neuf personnes en Thaïlande, en Australie et aux Etats-Unis.
Lancée en 2017 après la découverte de matériel pédopornographique sur un site à souscription du "darkweb" réunissant près de 63.000 membres, cette opération initiée par Interpol a aussi permis de "sauver 50 enfants", ajoute l'organisation sans préciser ni leur âge ni leur nationalité.
Saisis par Interpol au début de l'affaire, des enquêteurs de plusieurs pays ont analysé du matériel publié sur ce site montrant des abus perpétrés sur onze garçons, tous âgés de moins de 13 ans, parvenant à localiser des adresses IP en Thaïlande, en et aux Etats-Unis. De son côté, le département de lutte contre la cybercriminalité en Bulgarie a désactivé le serveur de ce site sur lequel "pendant plusieurs années, du nouveau matériel était mis en ligne chaque semaine", précise Interpol.
Des milliers de documents pédopornographiques filmés
Parmi les neuf suspects interpellés, le principal administrateur du site, basé en Thaïlande, a été identifié comme l'auteur des abus contre les 11 garçons parmi lesquels figurait son neveu. Un autre webmestre résidant en Australie a été arrêté en possession de milliers de documents pédopornographiques filmés en Thaïlande et en Australie. Sur ces images, il était souvent le principal auteur des abus sur des enfants dont l'un n'était âgé que de 15 mois au moment des faits, affirme Interpol.
Les deux hommes ont déjà été respectivement condamnés à 146 ans et 40 ans de prison dans leurs pays de résidence.
Aux Etats-Unis, "plusieurs arrestations concernent des personnes occupant des postes de confiance, ainsi qu'un individu qui a abusé de son demi-frère âgé de deux ans", a déclaré l'attaché régional du ministère de la Sécurité intérieure (HSI) américain à Bangkok Eric McLoughlin, cité par Interpol.
L'enquête, qui mobilise encore près de 60 pays membres de l'organisation policière, pourrait se prolonger pendant plusieurs années tant les ramifications de ce réseau sont nombreuses et étendues. Outre les 50 enfants "sauvés", les enquêteurs tentent d'en identifier une centaine d'autres également susceptibles d'avoir été victimes de ce réseau, indique encore Interpol sans fournir davantage de précisions.
La police n'arrête que les seconds couteaux, les rabatteurs, quid des "clients" finaux ???
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