18 juin 2019

La prochaine étape du reset préfabriqué de l’économie globale est arrivée


Lorsque l’on discute du fait que les globalistes organisent souvent délibérément des événements de crise économique, certaines questions se posent inévitablement. La première question étant « Pourquoi les élites ruineraient-elles un système qui fonctionne déjà en leur faveur ? ». La réponse est d’une certaine manière compliquée parce qu’il y a de multiples facteurs qui motivent les globalistes à faire ce qu’ils font. Cependant, avant d’entrer dans les explications, nous devons comprendre que ce genre de question est enraciné dans de fausses hypothèses, et non dans la logique.


La première hypothèse que les gens font est que le système actuel est le système globaliste idéal. Ce n’est pas le cas et de loin.

En étudiant la littérature globaliste et leurs livres blancs, de Brave New World d’Aldous Huxley à The New World Order de H.G. Wells et son film peu connu « Things To Come », la collection d’écrits de Manly P. Hall intitulée The All Seeing Eye, le livre Tragedy And Hope de Carol Quigley, les documents du Club de Rome, du livre Between Two Ages de Zbigniew Brzezinski aux documents « Good Morning World » de Robert Muller, de l’Assemblée du New World Order de Henry Kissinger à l’Agenda 2030 du FMI et des Nations Unies, ainsi que presque chaque document publié par le Council on Foreign Relations, cela nous montre la description d’un objectif final plutôt éloquent. Pour résumer : Depuis au moins le siècle dernier, les globalistes poursuivent un but, la création d’un véritable système global unique. Cet objectif n’est pas caché, il est à peine dissimulé. Ils veulent que le public accepte consciemment un système économique global complètement centralisé, une monnaie globale unique, un gouvernement global unique et une religion globale unique (bien que cette question particulière nécessite un article entièrement distinct).

Pour atteindre un objectif aussi élevé et finalement destructeur, ils devraient créer des cycles continus de fausse prospérité suivis de catastrophes. Autrement dit, les grandes guerres et l’effondrement économique planifié sont leurs principaux outils pour conditionner les masses à abandonner leurs inclinations sociales et biologiques naturelles à l’individualisme et au tribalisme et à embrasser la philosophie collectiviste. Ils ont créé le système actuel comme moyen d’arriver à une fin. En l’état, ce n’est pas leur idéal utopique ; en fait, le système actuel a été conçu pour échouer. Et, face à cet échec, c’est l’« ordre » globaliste voulu qui doit être introduit. La dialectique hégélienne décrit cette stratégie comme problème, réaction, solution.

C’est la réalité que beaucoup de gens ne semblent pas comprendre. Même s’ils sont éduqués sur l’existence de l’agenda globaliste, ils pensent que les globalistes essaient de protéger le système qui existe, ou de protéger ce qu’on appelle « l’État profond ». Mais c’est un mème de propagande qui ne décrit pas la situation dans son ensemble. Le tableau d’ensemble est à la fois bien pire mais aussi source d’espoir.

La vérité est que le vieil ordre mondial du siècle dernier est un objet sacrificiel, comme l’étage d’accélération d’une fusée spatiale qui tombe et brûle dans l’atmosphère une fois qu’il a brulé son carburant. Si vous n’acceptez pas la réalité que les globalistes détruisent pour créer des opportunités de gain, alors vous ne pourrez jamais comprendre pourquoi les événements actuels prennent la forme qu’ils ont.

Bien sûr, dans le discours public, les élites ont appris à modérer leur langage et à décrire leur programme. Les connaissances du public, ou du moins la prise de conscience générale du « nouvel ordre mondial », ne cesse de croître et ils sont donc contraints d’introduire l’idée d’un vaste changement sociétal et économique d’une manière qui semble moins néfaste et qui est relativement vendable. Ils ont également tendance à faire allusion à des événements ou à mettre en garde contre des catastrophes qui sont sur le point de se produire, des catastrophes qu’ils sont sur le point de provoquer. Peut-être s’agit-il simplement d’une façon d’échapper au blâme une fois que les souffrances commencent.

Il y a quelques années, le Fonds monétaire international a commencé à diffuser un mème pour décrire un crash économique global sans pour autant prononcer le mot « crash ». La directrice générale Christine Lagarde et d’autres ont commencé à utiliser l’expression « reset ou réinitialisation de l’économie globale » en référence à une plus grande centralisation de la gestion économique et monétaire, le tout à la suite d’une sorte de crise dont les contours ont été laissés le plus souvent ambigus. Ce qu’elle décrivait n’était qu’un autre nom pour le nouvel ordre mondial, mais c’était l’une des premières fois qu’un fonctionnaire globaliste laissait entendre que le changement ou la « réinitialisation » se ferait sur les cendres de l’ancien système mondial, plutôt que simplement comme un prolongement de celui-ci.

Le message de Lagarde était essentiellement le suivant : La coopération « collective » ne sera pas seulement encouragée dans le nouvel ordre, elle sera nécessaire, c’est-à-dire la coopération collective de toutes les nations dans un même cadre géopolitique et économique. Si cela n’est pas fait, une grande douleur financière se fera sentir et il en résultera des « retombées ». Traduction : En raison de l’interdépendance forcée du globalisme, la crise dans un pays peut provoquer un effet domino de crises dans d’autres pays ; par conséquent, tous les pays et leur comportement économique doivent être gérés par une autorité centrale pour éviter que des gouvernements ou des « banques centrales malhonnêtes » ne perturbent l’équilibre.

Le FMI et le CFR appellent également cela le « nouveau multilatéralisme », ou « ordre mondial multipolaire ».

Je crois que la prochaine étape du reset économique a commencé en 2018 et 2019. Dans cette phase de création théâtrale globaliste, nous voyons le monde déchiré par la « non-coopération » contre laquelle Lagarde et le CFR nous avaient mis en garde en 2015. La guerre commerciale est en train de devenir rapidement une guerre économique globale, attirant de multiples nations de part et d’autre. Ce scénario ne profite qu’aux globalistes, car il offre une couverture parfaite alors qu’ils vont déclencher un crash de la « Bulle de Tout » qu’ils ont passé ces dix dernières années à gonfler juste pour ce moment là.

Comme je l’avais prédit dans mon article « La troisième guerre mondiale sera une guerre économique », publié en avril 2018, le conflit des barrières douanières entre les États-Unis et la Chine est devenu un excellent catalyseur pour la réinitialisation globale. Dans mon article intitulé « America Loses When The Trade War Becomes A Currency War », publié en juin 2018, j’ai déclaré :

Une question qu’il faut se poser est de savoir combien de temps durera la guerre commerciale actuelle ? Certains prétendent que les hostilités économiques seront de courte durée, que les partenaires commerciaux étrangers capituleront rapidement devant les exigences de l’administration Trump et que toute mesure de rétorsion contre les barrières douanières seront maigres et sans conséquences. Si c’est le cas et que la guerre commerciale se déroule rapidement, je suis d’accord : très peu de dommages seront causés à l’économie américaine au-delà de ce qui a déjà été fait par la Réserve fédérale.


Cependant, que se passe-t-il si cela ne se termine pas rapidement ? Et si la guerre commerciale traîne pour le reste du premier mandat de Trump ? Et si elle se transforme en un second mandat ou en un nouveau régime présidentiel en 2020 ? C’est exactement ce à quoi je m’attends et la raison pour laquelle je prévois que ce sera le cas repose sur les possibilités qu’une guerre commerciale aussi longue offrira aux globalistes.

Le monde économique a une très courte durée d’attention, mais il y a un an, dans les médias alternatifs, la guerre commerciale était traitée par les pom-poms girls de Trump en particulier comme une nouveauté – un problème facile qui serait résolu en quelques mois avec la victoire de Trump. Aujourd’hui, ces mêmes gens sont devenus des fans de guerre commerciale, agitant leurs pompons et criant pour en avoir plus alors qu’ils avalent complètement cette farce. Mentionner le fait que la guerre commerciale ne sert qu’à nous distraire pour que les globalistes puissent achever leur programme de réinitialisation économique ne semble pas les atteindre.

Ils font généralement valoir l’un ou l’autre des deux arguments suivants : Trump est un anti-globaliste qui démolit le système dit « État profond » et la guerre commerciale fait partie de son « jeu d’échec diabolique ». Ou bien, les globalistes n’ont pas assez de contrôle sur le système actuel pour réaliser le genre de « conspiration » que je décris ici.

Tout d’abord, si l’on se fie à ses seules associations, il est clair que Donald Trump est une opposition contrôlée jouant le rôle d’un « anti-globaliste » tout en empilant dans son cabinet ces mêmes élites contre lesquelles il est censé être en guerre. Comme je l’ai souligné dans de nombreux articles, Trump a été acheté dans les années 1990 lorsqu’il a été sauvé d’une faillite possible par Wilber Ross, agent bancaire Rothschild. Dès son entrée à la Maison-Blanche, M. Trump a fait de M. Ross son secrétaire d’État au Commerce, et il est l’une des figures clés de la guerre commerciale en cours.

À ce stade, je dois dire que quiconque prétend que Trump « joue aux échecs comme un dieu » avec les élites bancaires alors qu’il est entouré d’elles au quotidien doit être cliniquement fou. Toutes les politiques économiques et commerciales que Trump a lancées au cours des deux dernières années ont servi d’écran de fumée pour la démolition contrôlée de l’économie par les globalistes. Alors que la réinitialisation se poursuit au beau milieu de la guerre commerciale, c’est Trump et, par extension, tous les conservateurs qui en porteront le blâme. Trump est un joueur de flûte pour les mouvements conservateurs, c’est pourquoi j’ai toujours dit que toute tentative de destitution de Trump (avant que le crash ne soit terminé) échouera. Les globalistes l’aiment exactement où il est.

Deuxièmement, il y a une banque centrale sous contrôle globaliste dans presque tous les pays du monde, y compris dans les pays prétendument anti-globalistes de l’Est comme la Russie et la Chine. Toutes ces banques centrales sont coordonnées par la Banque des règlements internationaux à Bâle, en Suisse. Les globalistes dictent secrètement la politique économique de la quasi-totalité de la planète. Ils peuvent facilement créer un effondrement économique quand ils le souhaitent. C’est un fait.

Cependant, ce qu’ils ne contrôlent pas, c’est la façon dont certains éléments du public réagiront à leur programme de réinitialisation. Et c’est ici que nous trouvons l’espoir. Ils n’ont pas encore leur « nouvel ordre mondial », c’est pourquoi ils doivent recourir à des opérations théâtrales et psychologiques élaborées. Ils savent qu’un segment éveillé et conscient de la population pourrait les anéantir demain avec la bonne motivation, et ainsi, ils continuent à nous distraire avec une foule d’autres préoccupations et de calamités.

Le but est de convaincre les masses de se concentrer sur toutes sortes de mauvais ennemis tout en ignorant les élites organisées et les psychopathes comme la racine de la menace pour l’humanité. Nous sommes censés haïr les Russes, ou haïr les Chinois, ou haïr les gens de la gauche, ou haïr les gens de la droite, et ainsi de suite. Mais ces conflits ne sont que les symptômes d’une maladie plus profonde. Le grand danger, c’est que l’accent mis sur les globalistes, détectés comme le virus, faiblira dans la conscience publique et dans les cercles conservateurs en particulier lorsque la guerre commerciale deviendra une guerre globale et que l’effondrement économique entraînera des difficultés financières.

La remise à zéro est imminente. Le récit de l’effondrement est écrit sous nos yeux. Mais le jeu final ne repose pas sur les globalistes, mais sur les partisans de la liberté et de la souveraineté. Soit nous gardons le cap sur le véritable ennemi, soit nous sommes aspirés dans le maelström et oublions qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici. Dans ce dernier cas, la réinitialisation globaliste sera assurée.

Brandon Smith

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

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