Dans une enquête publiée ce jeudi 21 février, 60 millions de consommateurs révèle que les tampons et les serviettes hygiéniques contiennent toujours des résidus de glyphosate, ainsi que des phtalates.
Des tampons et des serviettes hygiéniques sans résidus de pesticides ou de phtalates, ça n’est pas pour tout de suite.
Alors qu’en juillet dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) pointait dans un rapport la présence dans les protections périodiques de dioxines, de phtalates, ainsi que des traces de l’herbicide de Monsanto, le glyphosate, il semblerait que les fabricants ne se soient pas encore décidés à revoir la composition de leurs produits malgré les recommandations "d’améliorer la qualité des produits afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques".
Dans une enquête dévoilée ce jeudi, 60 millions de consommateurs révèle que ces substances sont toujours bien présentes dans les protections hygiéniques, et ce même dans celles labellisées "bio".
Des tampons et des serviettes hygiéniques sans résidus de pesticides ou de phtalates, ça n’est pas pour tout de suite.
Alors qu’en juillet dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) pointait dans un rapport la présence dans les protections périodiques de dioxines, de phtalates, ainsi que des traces de l’herbicide de Monsanto, le glyphosate, il semblerait que les fabricants ne se soient pas encore décidés à revoir la composition de leurs produits malgré les recommandations "d’améliorer la qualité des produits afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques".
Dans une enquête dévoilée ce jeudi, 60 millions de consommateurs révèle que ces substances sont toujours bien présentes dans les protections hygiéniques, et ce même dans celles labellisées "bio".
Présence d’herbicide et de perturbateurs endocriniens
Trois ans après sa première enquête sur la composition des serviettes et tampons, l’association a mené de nouvelles analyses. Les résultats ne sont guère encourageants, puisqu’ils relèvent "la présence récurrente du glyphosate ou d’un de ses dérivés dans des produits de grande marque", mais aussi celle de phtalates "que nous n’avions pas détectés auparavant". Parmi ces substances indésirables, se trouve notamment le DEPH, un phtalate "préoccupant" suspecter d’altérer la fertilité.
Si pour l’heure, aucune étude ne permet de connaître les effets à long terme sur la santé de ces produits chimiques dans les protections périodiques, 60 Millions de consommateurs pointe les risques d’une telle exposition chronique tout au long de la vie des femmes. Et ce, même si les substances ne le sont qu’en "très faible concentration". L’association de consommateurs rappelle par ailleurs que dans son rapport, l’Anses rapportait des "manifestations d’irritation, d’intolérance, d’allergie, voire de microtraumatismes".
De son côté, le syndicat des fabricants Group’hygiène s’est défendu auprès de l’AFP en arguant que "les rares substances détectées [...] le sont à l'état de traces, à un niveau largement inférieur aux seuils sanitaires". Il ajoute que les substances pointées du doigt par 60 millions de consommateurs ne sont pas intentionnellement ajoutées aux produits périodiques par les fabricants mais pouvaient "être présentes dans la majeure partie de l’écosystème agricole actuel et notre environnement : air, eau, sol…"
Un manque de transparence sur la composition
Au-delà de la présence des substances chimiques dans les produits hygiéniques, c’est le manque de transparence des fabricants que 60 millions de consommateurs dénonce. Et pour cause : aucune règlementation n’oblige actuellement les marques à indiquer explicitement la composition de leurs produits. Seules la moitié des marques de l’essai affichent la composition sur l’emballage. "En l’absence de liste des composants, il est impossible, après une réaction allergique, de connaître la molécule qui pose potentiellement problème afin d’opter pour une protection utilisant d’autres composants", déplore l’association, qui nomme explicitement les fabricants les plus récalcitrants.
Parmi eux, les marques de distributeurs comme Carrefour ou E. Leclerc qui ne fournissent aucune information sur la composition de leurs tampons ou serviettes et n’ont pas répondu aux sollicitations de l’association. Quant aux marques Always, Nana, Nett et Vania, elles indiquent "ajouter progressivement le nom des composants sur leurs emballages". "Mais on y trouve parfois des termes génériques, tels que ‘polymères’ ou ‘synthétiques’. En l’absence de réelle contrainte, il y a peu de chance pour que les marques s’engagent vraiment pour une information abondante", conclut l’association de consommateurs.
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