31 mai 2019

La résistance des cochonnailles


-« Moi, quand j’essaie de regarder les choses d’un peu haut, histoire de gommer les détails, de voir seulement l’essentiel, le fond des choses, comme on dit, je constate un certain vide, ou plutôt un vide incertain. Allez savoir ce que nous foutons-là, dans ce cloaque visqueux, amorphe, sans odeur ni couleur précises, avec des zombies qui traversent, de temps à autre, on ne sait même pas si c’est vrai. Probablement une illusion dans un néant vaguement translucide. Bien sûr on voit des trucs, des ombres, des fantômes de bagnoles, de fatmas voilées, de zigotos mal fagotés avec plein de tatouages de partout…Ça peut pas être vrai, tout ce fatras à la con, trop invraisemblable, trop absurde! Et puis, quelque part, dans un endroit planqué, inaccessible, des espèces de zombies qui nous tirent les ficelles! Avec des personnages prétendûment réels, ceux qu’on voit de temps en temps, à la télé, les Macrouille, Barbapoux et consorts… Probablement pas vrais, pas réels, toujours virtuels! Impossible de les voir en chair et en os, de les toucher…bon, vous me direz c’est sans doute mieux comme ça, mais quand même, on a l’impression d’une énorme arnaque, le piège à gogos, le machin qui vous prend la cervelle et vous la tord dans tous les sens jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que du globiboulga! Pourtant ça fait une éternité que je bourlingue dans ce landerneau bordélique, tellement même que je vais finir un jour ou l’autre par foutre mon camp de l’autre côté, y a pas de doute! Sauf que l’autre côté en question, personne ne l’a jamais vu, personne, forcément! Si ça se trouve il se présentera comme celui d’ici, de côté, avec rien de réel, tout du bidon, du vent, de la barbapapa sans sucre ajouté! Vous vous rendez compte! Passer d’un vide à un autre, pour l’espoir d’amélioration on peut toujours se brosser! Le vide partout, vain dieu! Même dans mon verre, tiens! Thérèse, tu me montes un demi, if you please, tarauder à sec ça finit par bousiller la mèche! »

Curieux, tout de même, cette tendance du vieux Maurice à philosopher en noir! Quand ça le prend, l’assistance a toujours droit à des considérations de ce genre. Un pessimiste, Maurice, sauf que là il surprend. Le coup du nihilisme à double détente il ne nous l’avait encore jamais fait! Sentirait-il sa fin prochaine? Bon, après tout, à plus de quatre-vingts balais, on y verrait une certaine logique… sauf qu’il pète la forme, le vieillard, il boit comme un trou, bouffe comme un ogre et, oserais-je vous en livrer confidence, va se faire, une fois par semaine au bas mot, tripatouiller la couenne et le reste au salon de massage de la rue Théophraste Hakouèrre. Avec une santé de ce calibre on n’est pas près de rendre le dernier soupir… enfin, me direz vous, ça peut aider, aussi, mais en pareil cas on ne le sent pas venir, la tuile majeure arrive à la surprise, sans crier gare comme on dit chez les cheminots CGT, pardonnez le pléonasme. Souvenez vous de Félix Faure, par exemple…comment ça vous ne risquez pas, vu qu’il est claqué au début du siècle dernier? Ben justement, vous voyez bien que vous situez le bonhomme! Ah vous ignorez les circonstances de son décès? Casse la tienne, comme disait Bérurier, je m’en vas vous rafraîchir la mémoire. Il a pété au cours d’un entretien particulier autant qu’intime avec sa favorite. Brutalement! Un infarctus, sans doute, ou bien encore une rupture d’anévrisme, sinon un klaxus du staphilet… allez savoir! En tout cas l’Elysée en fut tout retourné, pire que la fois où Hollandouille se fit poisser Rue du Cirque à apporter les croissants à sa Julie et que la mère Valoche Trierweiler prit connaissance de l’article publié par Closer à ce propos. Et donc pour vous finir sur ce pauvre Félix, rappelons juste le mot de ce sacripant de Clemenceau: « Il a voulu vivre César et il est mort pompé« . Il faut dire qu’à cette époque lointaine, on connaissait son histoire romaine…entre autres bricoles qui différencient l’homme du primate de banlieue.

Dans ce genre de situation, lorsque le débat se trouve élevé à un niveau qui dépasse les considérations vulgaires et immédiates, vous trouvez toujours un abruti patenté pour ramener le propos au ras du caniveau. Derrière Napoléon c’est, la plupart du temps Jean Foupallour qui s’y colle. Manque de pot, cette fois-ci un problème dentaire l’oblige à rester coi, le pauvre Jeannot, son dentiste lui a mis la gueule en chantier et, du coup, il ne parvient plus à en décoincer une! Contraint de picoler à la paille, en dépit du côté politiquement incorrect de l’accessoire en question dont le plastique condamne la planète à une mort certaine autant qu’anti-écologique!
Dieu merci nous possédons un joker en la personne de Marcel Grauburle, lequel ne manque jamais l’occasion de lancer dans la nature une volée de conneries doctement exprimées. Il nous sort comme ça, le vieux schnock:

-« Oh, ben vous savez, moi ce qui me branche le mieux c’est le Ricard, avec à l’appui de ses dires, une grande lampée du breuvage en cause! Parce que tu as beau dire, Maurice, mais la bière ça fait pisser, c’est dur à digérer et à la longue on peut s’en lasser. Le Ricard jamais! Vous pouvez y aller tant que vous voulez, ça fait du bien au moral, vu qu’après un nombre raisonnable de tournées on finit toujours par considérer la vie du bon côté. Bien que de couleur jaune, le pastis de bonne qualité chasse les idées noires et fait voir la vie en rose sous un ciel toujours bleu. Moi c’est ma recette pour résister à tout, même à cinquante ans de mariage avec Germaine… pourtant, vous la connaissez, à côté d’elle les types qui gardaient les camps de la mort, sous Hitler et ses potes, passeraient pour des bisounours gavés de bombons à la guimauve! Hé bien le miracle Paul Ricard, Dieu ait son âme à ce bienfaiteur de l’humanité, c’est qu’il vous fait supporter les pires avanies de l’existence, y aurait eu du pastaga dans les goulags, ils se seraient tapé sur la gueule pour se faire condamner, les dissidents soviétiques de la grande époque! Voilà une invention qui eût mérité les félicitations du concours les pines, pour pas dire le Prix Nobel de la Paix! Enfin, la paix, du moment qu’on nous la fout et qu’on a encore le droit de picoler tranquille… »

-« Oulah, t’as bien raison, Marcel, rétorque Kipettrovici, le cousin de Moscou-Vessie vous savez, toutefois faut faire vachement gaffe! Figurez vous, par exemple, que désormais la mode est aux repas arrosés à la flotte! Pas plus tard que ce Vendredi, je me trouvais à Paris pour déjeuner avec des pointures bruxelloises venues magouiller des combines électorales à la mords moi l’U.E. Restaurant classe, bouffe de première bourre, tout ça…et comme vin on avait le choix entre Badoit et Evian, vous mordez le topo? Non mais où on va, là, je vous le demande! »

-« Rien d’étonnant à cela, fait observer Blaise Sanzel, notre monde occidental évolue de plus en plus vite. Savez vous qu’aux dernières nouvelles, dans la tranche de population des moins de trente ans, en France, il y a désormais plus de Musulmans que de Catholiques? Dans de telles conditions nous pouvons envisager d’ici peu, la disparition totale des repas au pinard; et je ne vous parle même pas des cochonnailles dont la fin programmée semble désormais très proche, d’autant que sur ce sujet particulier, les Muz et les Feuj ont partie liée, c’est assez rare pour être signalé!
Il faut nous faire une raison, que voulez vous, le monde change et les circonstances jouent contre nous. L’Occident s’émascule tout seul, les hommes abdiquent, les femmes s’imaginent pouvoir s’en passer pour tout ou presque, les minorités qu’elles soient ethniques, religieuses ou lesbo-pédérastiques, tendent à se prendre pour des majorités, et les démocraties, complètement découillées, se soumettent sans conditions.
Tenez aux élections européennes de ce jour même, vous avez au moins deux listes de « Chances Pour la France », une qui prône l’immigration à tout va et l’autre qui pue l’islamisme à plein nez. Ça n’a l’air de rien, comme ça, ils feront des scores dérisoires…mais ils sont là, et pour y être il faut des sous…c’est un début, prenez patience, le changement arrive, c’est pour bientôt! Alors, profitons-en vite, il est encore temps! Faisons de la résistance, comme au temps des Fridolins! Passez moi la rosette et le couteau, Thérèse, et mettez nous donc en perce un petit tonneau de Saint Julien, le Ricard c’est bien mais avec le cochon ça jure un peu! »

Bonne fête aux Mamans, elles méritent bien ça! Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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