25 mai 2019

C’était De Gaulle

À quelques jours d’une échéance électorale concernant l’institution dans laquelle notre pays a été enfermé, quand chaque semaine amène son lot de tromperie et de désillusion, il est bon de se souvenir qu’il a existé des personnes pour lesquelles l’intérêt du pays passait avant tout.

Voici une série de citations du Général de Gaulle extraites du livre C’était de Gaulle écrit par Alain Peyrefitte .

Comment ne pas saluer bien bas la clairvoyance de cette personne dont les jugements sont encore valables 60 ans après avoir été émis.


276 – À la première initiative que je prendrai pour assurer l’indépendance du pays, pour expédier ad patres leur dada de supranationalité, c’est à dire l’abaissement de la France, je les aurai contre moi.

285 – La France ne sera jamais isolée si elle redevient elle-même et si elle incite les autres nations à devenir elles-mêmes en respectant les autres.

286 – L’indépendance est aux peuples ce que la liberté est aux individus.

288 – Depuis que la Russie comme l’Amérique sont capables de s’anéantir, les deux forces de dissuasion s’équilibrent et s’annulent. Vous pensez bien que les Américains ne vont pas risquer leur survie pour défendre l’Europe. Ils ne l’ont jamais fait. Ils ne le feront jamais. Dans toute leur histoire, ils n’ont jamais mis en jeu leur existence nationale pour un engagement à l’extérieur.

La force de dissuasion n’est pas faite seulement pour dissuader un agresseur. Elle est faite aussi pour dissuader un protecteur abusif.

Nous ne pouvons qu’être d’accord pour nous coordonner dès lors que nous sommes indépendants.

315 – Le sentiment national, chaque fois qu’il arrive quelque chose de grave, est la base de tout. Dans les périodes calmes, on l’oublie. Dans les cas de danger pressant (…), il n’y a plus que la nation qui compte.

315 – Il n’y a que la résolution des nations libres, c’est-à-dire la force de leur sentiment national, qui soit capable de faire reculer les agressions des régimes totalitaires.

355 – Nous refusons de nous laisser absorber par le géant anglo-américain. C’est nous qui refusons que l’Europe se noie dans un atlantisme qui n’est que le couvert de l’hégémonie américaine.

362 – Les Américains : Dans les pays sous développés, ils ont la tentation de s’appuyer sur les planches pourries qui leur sont favorables, et d’autant plus favorables que ce sont eux qui les ont pourries, plutôt que de s’appuyer sur des régimes durs, issus d’une véritable volonté populaire. Car ces régimes-là, ils les craignent.

Les Américains ne pourront jamais s’empêcher de favoriser au maximum la carrière d’un Jean Monnet, car ils reconnaissent en lui leur homme, et de s’opposer à de Gaulle, car ils sentent en lui l’homme qui leur résiste.

366 – Notre politique, c’est de réaliser l’union de l’Europe.(…) Mais quelle Europe ? Il faut qu’elle soit véritablement européenne. Si elle n’est pas l’Europe des peuples, si elle est confiée à quelques organismes technocratiques plus ou moins intégrés, elle sera une histoire pour professionnels, limitée et sans avenir. Et ce sont les Américains qui en profiteront pour imposer leur hégémonie. L’Europe doit être indépendante.

367 – Ce que veulent les anglo-saxons, c’est une Europe sans rivage, une Europe qui n’aurait pas l’ambition d’être elle-même. (…) C’est en réalité l’Europe des Américains, l’Europe des multinationales, une Europe qui dans son économie et encore davantage dans sa défense et sa politique serait placée sous une inexorable hégémonie américaine, une Europe où chaque pays européen, à commencer par le nôtre perdait son âme.

378 – L’OTAN (…) est une machine pour déguiser la mainmise de l’Amérique sur l’Europe.

380 – La politique : Il faut toujours parler haut et ferme si on veut faire respecter son point de vue. Sinon on est toujours couillonné.

387 – Les journalistes : Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l’étranger contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole. Impossible d’imaginer une telle bassesse.

Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale.

La bourgeoisie : Déjà en 1940, elle était derrière Pétain car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. (…) Pétain avait trouvé l’arrangement. (…). Les bonnes affaires allaient reprendre.

La révolution française n’a pas appelé au pouvoir le peuple français mais cette classe artificielle qu’est la bourgeoisie. Cette classe s’est abâtardie jusqu’à devenir traîtresse à son propre pays.

388 – En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d’argent qui lit le Figaro et la bourgeoisie intellectuelle qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s’entendent pour se partager le pouvoir.

Les Américains se sont infiltrés dans tous les organes de propagande et dans les partis. Ils ont noyauté les partis politiques.

Le snobisme anglo-saxon de la bourgeoisie française a quelque chose de terrifiant.

Je ne dis pas que la presse soi-disant française reçoive des enveloppes des ambassades étrangères comme c’était le cas avant guerre. (…) Je crois surtout que l’Amérique et l’Angleterre paient indirectement.

435 – Le critère des critères, c’est l’intérêt du pays qui doit toujours primer. L’État en est le garant. Si la légalité est défaillante, la légitimité doit s’y substituer.

446 – Il faut avoir des principes et des objectifs, non un programme.

475 – Quand les parlementaires ont le choix entre un type capable et un tocard, ils sont toujours portés à préférer le tocard.

505 – Qu’un magazine de mode présente les collections, c’est son rôle. Mais que le journal télévisé qui s’adresse à tous les français transforme en une obsession quotidienne le défilé de robes à 3000 francs, c’est une provocation pour les ouvriers qui gagnent 500 francs par mois. Et puis c’est bien de montrer la France des régates, du tourisme hippique mais ce sont là des vacances de riches. Et pourquoi toujours préférer ce milieu frelaté, ce monde de l’argent facile, des filles faciles, qui sont une provocation pour un public populaire dont la vie est difficile ?

511 – Le plus difficile est de rester réaliste quand on a un idéal, et de garder un idéal quand on voit les réalités.

518 – Les Américains : On s’apercevra qu’ils veulent étendre leur hégémonie au monde entier. (…) Il dépend de nous, européens, que les Américains ne soient pas les plus forts. Encore faut-il qu’il y ait des Européens et qu’ils soient décidés à ne pas se coucher. Ce n’est pas évident.
525 – Si le marché régnait en maître, ce sont les Américains qui régneraient sur lui. Ce sont les multinationales qui ne sont pas plus multinationales que l’OTAN. Tout ça n’est qu’un simple camouflage de l’hégémonie américaine. Si nous suivions le marché les yeux fermés, nous nous ferons coloniser par les américains. Nous n’existerons plus, nous, européens.

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