19 avril 2019

Un caméra prennait des photo du chantier toutes les 10mn !

 Une photo de l'échafaudage entourant la flèche de Notre-Dame prise quatre jours avant l'incendie, le jeudi 11 avril dernier. (Crédits : Reuters)

Les alertes incendies qui se sont succédé lundi soir sont celles de la cathédrale, les échafaudages n'étant équipés que de détecteurs de mouvements. Mais la procédure de sécurité a été respectée, affirme Marc Eskenazi, chargé par la compagnie d'assurances AXA de la communication de l'entreprise Europe Echafaudage. On attend aussi beaucoup de la caméra qui fixait les étapes des travaux et qui était installée au pied de la flèche (où les premières flammes sont apparues).


L'entreprise engagée dans le chantier autour de la flèche de Notre-Dame a déclaré à Reuters que l'alerte incendie avait été déclenchée non par son dispositif de sécurité mais par les alarmes de la cathédrale, un élément susceptible d'orienter l'enquête.

L'échafaudage autour de la flèche érigée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc était équipé de détecteurs de mouvement, non de détecteurs de fumée, a rectifié jeudi Marc Eskenazi, chargé par la compagnie d'assurances Axa de la communication de l'entreprise Europe Echafaudage.

Une seule équipe travaillait ce jour-là sur la cathédrale

Une première alerte incendie a été donnée à 18h20 lundi mais n'a pas permis de détecter un départ de feu, a expliqué le procureur de Paris. Puis il y en a eu une seconde à 18h43, lors de laquelle un feu a été constaté au niveau de la charpente. La cathédrale avait entre-temps été évacuée.

Les premières flammes ont été aperçues au pied de la flèche ajoutée à cet édifice gothique du Moyen-Âge, ce qui ne signifie pas que l'incendie ait débuté à cet endroit.

La seule équipe qui travaillait lundi sur la cathédrale était celle d'Europe Échafaudage, filiale du groupe Le Bras Frères qui a remporté les trois marchés du chantier de restauration des parties hautes de la flèche. Selon le procureur Rémy Heitz, cinq entreprises au total participent au chantier.

Départ électrique ?

Le montage de l'échafaudage, amorcé en décembre 2017, était sur le point de s'achever. Il était électrifié, pour alimenter deux ascenseurs et un éclairage, a précisé mercredi Marc Eskenazi.
 
"La procédure prévoit qu'en fin de chantier, en fin de journée, on coupe l'électricité générale du chantier, donc on coupe les ascenseurs et l'éclairage de l'échafaudage, et on remet la clé à la conciergerie de la sacristie", a-t-il dit.

Il ajoutait:

"Lundi soir en partant, c'est exactement ce que les ouvriers ont fait. La procédure a été respectée, elle a été bien sûr dûment enregistrée dans les registres, le cahier à cet effet, à la sacristie".

De source policière, on estime que "si c'est un accident", c'est à 90% un départ électrique, car c'est la seule source d'énergie dans le bâtiment". On confirme de même source qu'il n'y avait pas de soudure en cours.
 
"Aucune alarme de Europe Échafaudage ne s'est déclenchée"

Aucun outil de soudage, aucun chalumeau, aucun "point chaud" n'était présent sur le chantier, assure Marc Eskenazi. La descente des ouvriers a commencé à 17h20 et à 17h50, ils étaient tous partis, a-t-il précisé. Soit 30 minutes avant la première alerte.

Du point de vue de la sécurité, l'échafaudage extérieur ne comportait pas d'extincteur automatique à eau ("sprinkler") mais il était doté de détecteurs de mouvement.

"Aucune alarme de Europe Échafaudage ne s'est déclenchée", a indiqué Marc Eskenazi. "Les alarmes qui se sont déclenchées, ce sont des alarmes de la cathédrale, ce ne sont pas les nôtres."

Un véritable "reportage photo" confié aux enquêteurs

Par ailleurs, une caméra pointée sur la flèche avait été installée pour suivre l'avancée du chantier, a-t-il révélé, ajoutant que l'enregistrement "timelapse" (avec un effet d'accéléré, Ndlr), potentiellement précieux, a été remis aux enquêteurs.

"Des photos ont été prises toutes les dix minutes à partir de lundi 14 heures et l'appareil photo a été confié à la brigade criminelle par M. Le Bras", a-t-il dit, faisant état d'un véritable "reportage photo".

"Ils peuvent bien voir d'où vient la première fumée par exemple, d'où elle sort, je pense que le film a un certain intérêt pour l'enquête", a-t-il ajouté.

Les récits des personnes présentes sur le chantier se recoupent

De source policière, on confirme que les auditions des différents protagonistes - ouvriers, gardes de sécurité - se recoupent : le feu a d'abord été aperçu au pied de la flèche. Cela ne veut pas dire nécessairement que c'est là que le feu a commencé, souligne-t-on.

Pour une source proche du chantier, il n'y a à ce stade qu'une certitude, "le départ de l'incendie est côté Sud".

Les enquêteurs n'ont pour le moment pas pu entrer dans l'édifice en raison des travaux de sécurisation en cours. 


Nous ne sommes pas prêt de visionner les images de la caméra, qui sont cruciales dans cette affaire. Pourquoi aucune communication sur ces images si elles prouvent que le feux est bien parti de manière accidentelle du pieds de la flèche ?  C'est peut-être tout simplement qu'elles ne viennent pas étayer la thèse de l'accident, que le gouvernement voulait déjà imposer à tous alors que l'incendie se développait et qu'il était absolument impossible d'en connaitre la cause à ce stade. 
N'oublions pas que l'architecte en charge des travaux à confié à son confrère que l'incendie n'était pas parti de la zone des travaux ! Voir la vidéo ici

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