11 mars 2019

Tarbes : Ménage chez les frères "la truelle"


"Un groupe d'une quinzaine de gilets jaunes a escaladé les grilles et a forcé la grande porte d'entrée du temple. Et ils se sont livrés à des dégradations à l'intérieur, en arrachant la sono, des lumières, en brisant certains objets symboliques, en renversant des chaises, en taguant de la peinture sur le sol." François Yrieix, membre du Grand Orient de France et d'une des sept loges maçonniques de Tarbes, détaille les exactions commises dans la nuit de samedi, en marge de la manifestation nocturne des gilets jaunes.
 
Troisième incursion des gilets jaunes chez les Francs-maçons

Le saccage, dont La Dépêche du Midi livre le récit, n'aura duré que quelques minutes. "C'est traumatisant pour les responsables locaux, reprend François Yrieix, parce que c'est un acte de vandalisme très fort. L'anti-maçonnisme s'est toujours exprimé en période de crise. Nous ne sommes pas les seuls bouc-émissaires.Depuis le mois de décembre, trois incursions dans des lieux de la Franc-maçonnerie ont été répertoriées, à Castres, Lavelanet et maintenant Tarbes. Mais c'est l'acte le plus violent."

Cet ancien vénérable d'une loge tarbaise tente de relativiser. "Sur le plan matériel, les dégâts sont minimes. L'impact est beaucoup plus dans le vécu et dans le symbolisme."

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a condamné cet acte dans un message posté sur le réseau social Twitter. Une enquête judiciaire a été ouverte.

Source 


Ces maçons qui nous gouvernent...

Qu’on dise leur influence puissante ou non, cela importe peu aux nombreuses loges encore attachées au culte du secret. Effectivement, entendre que la franc-maçonnerie est en perte de vitesse depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron peut en réalité réjouir les frères proches du président. Pourquoi ? « Certains maçons très attachés au secret ne sont jamais aussi satisfaits que lorsqu’on leur prête peu d’influence », ou mieux, « quand on les dit en voie de disparition », nous indique un ancien frère actif.

Car, si leur influence réelle est difficile à démontrer, certaines nominations à des postes clés dans l’appareil de l’État et au gouvernement disent d’elles-mêmes qu’Emmanuel Macron a fait le choix de composer avec eux. D’ailleurs, au long de la campagne présidentielle, en toute discrétion, d’éminents frères ont mis à la disposition du futur chef de l’État leurs réseaux et leur carnet d’adresses établis dans les loges. Quelques jours avant le second tour, Christophe Habas, le grand maître du Grand Orient de France (GODF), n’a ainsi pas hésité à accorder un entretien sur le blog La Lumière du site de l’Express : « Nous sommes inquiets de la progression de Marine Le Pen. Sans hésiter, nous appelons à faire barrage au FN en votant pour le seul candidat républicain : Emmanuel Macron. » Le soutien est « sans équivoque », poursuivait-il.

Beaucoup s’assument, comme Gérard Collomb

Au sein du gouvernement, il y a ceux qui n’ont jamais caché leur appartenance à la franc-maçonnerie. Comme Gérard Collomb, le maire de Lyon, aujourd’hui au ministère de l’Intérieur. « Au début, ça m’a plutôt fait beaucoup de tort. C’est pour cela que j’ai décidé de le dire, parce que, comme ça, personne ne m’embête. Quand vous êtes un homme public, il faut au moins dire qui vous êtes. Cela fait partie de la transparence », confiait-il ainsi au Parisien en 2011. Pendant la campagne, il a mis à disposition tous ses réseaux. Le récompensant pour sa fidélité, son sérieux et ses soutiens, Emmanuel Macron en fera son ministre de l’Intérieur, doublé du statut de “ministre d’État”. Autant dire, un poste de tout premier plan dans le dispositif, à la tête d’un ministère où la franc-maçonnerie est chez elle. Jacques Mézard aussi, qui a fait ses premiers pas au ministère de l’Agriculture, a été jugé plus utile et efficace au ministère de la Cohésion des territoires pour remplacer un frère, Richard Ferrand. À la tête de ce ministère, il va pouvoir faire jouer tous ses réseaux, notamment au Sénat, où l’on dit qu’il est parfois compliqué de faire adopter un texte sans le soutien des frères.

Au ministère de la Culture, Françoise Nyssen, éditrice et dirigeante de la maison Actes Sud fondée par son père, a été accusée par Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV — lui-même a été initié — d’être « plus ou moins liée aux sectes ». Qu’a-t-il voulu dire ? La ministre est anthroposophe, philosophie développée par Rudolf Steiner à la fin du XIXe siècle, tournée vers l’homme, son environnement naturel et surnaturel. Des références bien maçonniques. Évoquant sa nouvelle spiritualité et revenant sur son enfance, elle dira dans la revue Nouvelles de la société anthroposophique en France :

"Je viens d’une famille où régnait l’inverse de la spiritualité, très anticatholique, francmaçonne, avec des grands-parents très investis là-dedans, dans une Belgique qui luttait contre l’université catholique…"

Plus récemment, c’est une jeune ministre qui s’est carrément fait recadrer par une soeur de loge, sur… Twitter. Le 28 juin, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, écrit : « Nos politiques publiques d’égalité femmes-hommes doivent être adaptées à la spécificité de chaque territoire. » Avertissement codé immédiat : « Ah non alors ! Universalité des droits ! C’est le socle de tout. C’est le seul chemin ! J’ai dit. » Le message est signé de Françoise Laborde, ancien membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui fut journaliste à France 2. Le vocabulaire n’est pas choisi au hasard : “j’ai dit” est ainsi la phrase utilisée à la fin d’une planche, c’est à-dire l’exposé d’un sujet, lors des « tenues » maçonniques. Plus loin, l’échange se poursuit avec un internaute qui réagit : « Il faut continuer de mener le combat de l’universalité avec force et vigueur ! » Encore du vocabulaire peu compréhensible pour les non-initiés. Réponse de Françoise Laborde : « Surtout pour qui sait épeler ! » Explication : lorsqu’une sœur rejoint une loge, elle est considérée comme ne sachant ni lire, ni écrire, ni épeler. Décryptage : Laborde annonce que Marlène Schiappa a dépassé les premiers stades d’initiation. Son dernier message sera le plus explicite. Évoquant la « force », la « beauté » et la « sagesse », elle conclura : « Qu’elles nous éclairent, nous soutiennent et ornent nos chemins… »

D’autres proches d’Emmanuel Macron comme Jean-Paul Delevoye, qui avait jugé irrecevable la pétition contre le « mariage pour tous » qui réunissait 700.000 signatures, adressée au Conseil économique social et environnemental (Cese) qu’il présidait en 2013, ou encore François Patriat, le sénateur apprécié de la droite, qui ne cache pas son appartenance, jouent un rôle central autour du président. Qui ne renouvellera certainement pas l’initiative de François Hollande, le 27 février dernier, lorsqu’il s’est rendu au siège du Grand Orient de France situé au 16 de la rue Cadet, à Paris. Ce fut alors, pour un président en exercice, une première. Et sans doute une dernière !

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.