Le président de la Commission, le sénateur (LR) Philippe Bas propose au président du Sénat de saisir la justice contre Alexandre Benalla pour « faux témoignage », passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende (article 434-13 du Code pénal).
Dans le viseur de la Commission, il y a aussi trois hauts responsables de la présidence de la République, fortement soupçonnés de faux témoignages. Il s’agit du secrétaire général de la présidence, Alexandre Kohler (déjà soupçonné de conflit d’intérêt par la Justice dans une affaire de chantier naval, mais il n’est pas Gilet jaune et ne sera jugé que dans quelques années), du directeur du cabinet du président, le préfet Patrick Strzoda qui carbure au Dalmore 1962 (1200 € la bouteille à La Maison du Whisky) et du chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), le colonel de gendarmerie Lionel Lavergne, nommé général dès sa prise de fonction.
Encore faut-il que le président du Sénat transforme la proposition du président de la Commission en acte.
À moins que ces trois là ne démissionnent, comme l’a fait Marie-Elodie Poitout, chef du GSPM, ça va négocier dur entre le Sénat et l’Élysée. Les sénateurs ont encore en travers de la gorge la provocation du président dans sa Lettre aux Français, dans laquelle il menace de transformer la Haute assemblée. « Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Économique, Social et Environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ? Faut-il les transformer et comment ? »
La riposte n’a pas tardé, « C’est une provocation nouvelle à l’égard des élus locaux qui remet en cause le bicamérisme tel que nous l’envisageons» a réagi Patrick Kanner, président du groupe PS du Sénat. « Je pense que le président de la République a commis une lourde erreur » estime le sénateur LR Roger Karoutchi.
Reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron pour la préparation du grand débat, Gérard Larcher n’avait pas dit un mot à la sortie. Mais on voyait qu’il n’était pas content.
Alors un petit deal du genre « pas de plainte contre les trois voyous de votre cabinet, mais vous faites préalablement une déclaration confirmant que vous ne toucherez pas au Sénat » n’est pas impensable.
L’affaire Benalla est en train de se transformer en tsunami pour le président.
L’Imprécateur
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