«Nous allons continuer à utiliser ces armes intermédiaires de défense qui ne sont utilisées que quand nous sommes confrontés à des individus violents, des casseurs», a-t-il annoncé au cours de son déplacement dans l'Yonne, alors que certains politiques et commentateurs médiatiques réclament leur interdiction, après que de nombreux Gilets jaunes ont été grièvement blessés. Dernier en date : une des figures du mouvement, Jérôme Rodrigues, blessé au niveau de l’œil sur la place de la Bastille à Paris, lors de l’acte 11. Le lendemain, le secrétaire d'Etat avait affirmé qu'aucun élément ne permettait de mettre en cause un tir de balle de défense.
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A l'appui de son propos ce 28 janvier, Laurent Nunez a évoqué le cadre dans lequel s'est déroulé le tir qui a touché le Gilet jaune médiatique : «Un groupe de quelques centaines d'individus, qui étaient manifestement des casseurs, se sont détachés de la manifestation des Gilets jaunes pour aller attaquer les forces de l'ordre sur la place de la Bastille».
Des «armes intermédiaires» sans lesquelles des policiers auraient pu être tués, selon Nunez
Selon le membre du gouvernement, sans l'utilisation de ces «armes intermédiaires», il y aurait «des policiers et des gendarmes qui auraient été sévèrement pris à partie, voire même tués». Il estime également qu'il ne faut pas «laisser penser» qu'il y aurait une «généralisation» de ces outils, évoquant une analyse «totalement inexacte». Devant les députés de la commission des lois de l'Assemblée nationale, son ministre de tutelle, Christophe Castaner, a expliqué le 22 janvier qu'il souhaitait que tous les policiers qui portent des LBD soient équipés de caméras piéton.
Selon RTL pourtant, dans un télégramme du ministère de l'Intérieur censé détailler les conditions d'utilisation de ces caméras, on pourrait lire : «En aucun cas, l'absence d'enregistrement ne peut constituer un motif invalidant le recours aux lanceurs de balles de défense.»
Macron et Nunez rendent hommage aux forces de l'ordre
Laurent Nunez a en outre apporté son soutien aux forces de police et de gendarmerie lors d'une visite au commissariat de Sens : «Je tiens à vous remercier pour votre engagement et vous dire que nous attendons que ça continue, mais je sais votre courage et votre détermination pour y faire face.»
Concomitamment, environ trente Gilets jaunes manifestaient devant la mairie de Sens, où il s'est rendu afin de s'entretenir avec le maire (LR) Marie Louise-Fort sur les questions de coopération entre police nationale et police municipale, de vidéosurveillance ou encore de police de sécurité du quotidien. «Ce n'est pas parce que nous sommes mobilisés toutes et tous sur le mouvement des Gilets jaunes que la vie et que la politique de sécurité ne continuent pas», a pointé le secrétaire d'Etat.
Le même 28 janvier, Emmanuel Macron, en déplacement au Caire, a abordé lui aussi abordé la question des Gilets jaunes : «Je déplore que 11 de nos concitoyens français aient perdu la vie durant cette crise [...] Je note qu'ils ont bien souvent perdu la vie en raison de la bêtise humaine mais qu'aucun d'entre eux n'a été la victime des forces de l'ordre.» Et le chef d'Etat français de conclure : «Ce que la France vit depuis plusieurs semaines est inédit et je veux rendre hommage au professionnalisme des forces de l'ordre dans ce contexte.»
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