L'événement déclencheur, c'est quand j'ai vu à la première manifestation, je n'y étais pas, quand j'ai vu tous les gens allongés par terre qui était pacifistes, je me suis dit c'est pas possible, c'est pas possible, il faut plus de monde. Et j'ai trouvé le QG à Brumath, je suis allé deux trois fois pour voir ; si déjà c'était pas des délinquants rien, j'ai vu que c'était des gens, des travailleurs qui se relayaient à tour de rôle. Ils se relayaient, pour dormir là bas; ils ont fait des tracts, ils ont tout fait, j'ai vu que c'est des gens honnêtes et j'ai commencé à écouter de quoi ils se plaignaient. Et voilà, et je suis rentré dans ce mouvement.
J'ai dit écoute, la journée j'ai la petite mais le soir je suis pour aider pour faire des tracs, pour faire des opérations et je n'ai pas arrêté depuis. Il faut qu'ils nous écoutent, on n'est pas écoutés. On est dehors, on se fait taper maintenant. On parle on essaie de parlementer avec la police pour voir si eux ils peuvent aller plus haut, non il reste devant nous, et maintenance et les insultes qui partent. Les insultes, ils nous rigolent dans la figure, ils nous matraquent, ils nous gaz, même à genoux ils nous gaz. Il n'y a plus de liberté plus d'égalité plus de fraternité. Il n'y a plus de loi. La loi elle est devenue injuste, nous maintenant on peut dire le peuple français, nous on est la loi, parce que nous on reste, on est pacifiste, on avance pacifiste, mais on ne peut pas tout le temps tendre la joue. Quand tu vois les enfants qui sont gazés, je les ai vus samedi encore, un enfant de 2 ans, le petit garçon de 15 ans, des personnes âgées renversé dans une chaise roulante et laissé à terre. Où va le monde ? Et ce ne sont pas les Gilets jaunes. [...]
On marche et d'un coup j'entends « Voiture bélier ! ». Je me retourne, des voitures, mais à une allure je, écoute, impossible qu'ils aient roulé, moi je dis 80 à l'heure, facile. Et ils sautent des fourgonnettes et nous on - je voulais essayer de courir - un homme m'a tenu, un autre avec, pour que je puisse courir, trop tard. Trop tard ils nous ont matraqués, mais à fond la caisse, et c'est là que j'ai reconnu l'homme qui était déjà à la gare qui m'a insulté. Et lui il m'a dit « crève sale pute » et j'ai eu un deuxième coup par derrière là, et je ne peux pas dire de qui et je suis tombé j'ai plus rien vu. J'ai la haine en moi, là j'ai la haine, je ne me vois plus pacifiste dur. C'est impossible [que] je reste passif et ce que je vais déjà faire, c'est me protéger. Et je ne me laisserai pas enlever des protections, ils les ont enlevées à certaines personnes. [...]
Et après ils ont tout pris aux autres, tout. J'ai dit il faut avoir à oser avec eux. Faut oser. Parce que si on n'ose pas, si ils voient que quelqu'un est faible c'est là qu'ils en profitent encore plus. Et je n'ai pas peur, je dis honnêtement je n'ai pas peur, mais ce coup par derrière... si j'avais pu l'éviter je... mais quand on vient par derrière, si ils avaient été devant moi, je sais, j'aurais une autre réaction que... mais par derrière assommer quelqu'un, c'est des traîtres et le regard qu'ils ont...
- Et qu'est ce que ça a donné comme blessure ?
- Ca a donné, j'ai eu une fracture ouverte sur le crâne avec 11 points de suture et en dernier avec un y, ça m'a fait un y, je suis tombé dans les pommes, j'ai perdu énormément de sang et après il m'ont emmené à l'hôpital, les pompiers sont venus, ils m'ont emmené à l'hôpital. Et là hier j'ai eu un malaise encore, je suis tombé dans les pommes et je me suis ouverte tout le bras. [...] La vidéo :
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