Comble de l'ignominie, le procureur de la République, qui parle de "choc opératoire" et de "santé fragile", estime qu'on ne peut pas encore attribuer sa mort à la grenade. Il faut se frotter les yeux pour le croire. On est heureux d'apprendre que si on décède des suites d'un tir d'une arme quelconque en plein visage, c'est probablement la faute du choc opératoire, pas du tueur qui vient à l'instant de vous tirer dessus.
Des images inadmissibles s'accumulent. Et en ces temps incertains, il faut le courage de le dire : qu'on supporte leur mouvement ou pas, qu'on soit écologiste ou pas, qu'on soit de droite ou de gauche, il faut admettre que la violence qui s'abat sur ces citoyens est hors normes et, les images en attestent, trop souvent hors-la-loi. Si des violences sont également visibles du côté de groupuscules violents infiltrés ou de certains gilets jaunes - personne ne peut le nier - les représentants de l'autorité ne sont pas au dessus des lois et doivent précisément jouer un rôle protecteur de la population, ce qui passe par une utilisation intelligente et proportionnée de la violence. Pourtant, les syndicats de police viennent de réclamer à Emmanuel Macron davantage de libertés pour écraser les gilets jaunes, c'est à dire, une utilisation accrue de la violence physique. "Le maintien de l'ordre +à la papa+ est terminé", a affirmé M. Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale. La violence est institutionnalisée et normalisée en ce moment, sous nos yeux, dans un pays qui ne manque jamais de donner des leçons de Droits de l'Homme à l'humanité.
Outre un acharnement manifeste contre des personnes désarmées et à terre, ce qui est parfaitement illégal au regard du droit français, le journaliste qui filme la scène est lui aussi pris à partie par un policier : coups de bottes, insultes, comportement primitif, dans le but d'entraver la liberté d'informer. Là aussi, le comportement est hors-la-loi. Il est certain que sans image, il n'y a pas de problème. Nous sommes indignés d'observer que des collègues, indépendamment de leur orientation politique, soient molestés, insultés et frappés par des représentants de l'ordre. Nous demandons aux associations et institutions concernées de communiquer sur ces comportements dignes d'une dictature.
Pendant ce temps, on apprend que Brigitte et Emmanuel Macron viennent de dépenser 300.000 euros pour changer la moquette de l’Elysée, pour 600 000 euros de rénovations. LeGorafi peut fermer, nous vivons dans une farce.
Sources : https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog/300718/il-nexiste-pas-de-violence-legitime-detat-cest-un-faux-concept
https://www.atlantico.fr/node/3560315
http://www.infos-bordeaux.fr/2018/actualites/bordeaux-la-manifestation-des-gilets-jaunes-degenere-devant-la-mairie-10292
https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/03/2918126-deces-femme-blessee-grenade-lacrymogene-marge-incidents-samedi-marseille.html
https://www.facebook.com/653588471/videos/10156206473453472/
https://www.lemonde.fr/societe/video/2018/12/03/gilets-jaunes-tabasse-par-des-policiers-un-jeune-homme-temoigne_5392150_3224.html
https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/brigitte-et-emmanuel-macron-depensent-300-000-euros-pour-changer-la-moquette-de-lelysee-la-polemique-enfle_422591
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