Gestapo |
Afin de renforcer le dispositif de la journée de samedi prochain, et afin d'éviter les scènes de violences de la semaine dernière, l'idée de remplacer des policiers par des militaires pour assurer la protection de certains bâtiments est évoquée.
Des militaires pour protéger l'Elysée, Matignon ou l'Assemblée nationale? L'idée est évoquée depuis quelques heures dans le cadre du dispositif d'urgence en vue de l'Acte IV des Gilets jaunes. Si le gouvernement appelle les Gilets jaunes "raisonnables" à renoncer à cette manifestation, les autorités planchent sur une sécurisation du 8e arrondissement de Paris, celui des Champs-Elysées et de la présidence de la République, afin d'éviter que les scènes d'émeutes ne se reproduisent et que la présidence soit prise d'assaut par les Gilets jaunes.
Au lendemain d'une réunion au ministère de l'Intérieur entre les syndicats de policiers et le ministre, Castaner, les contours de ce dispositif de sécurisation se dessinent, avec l'accent mis sur la mobilité des membres des forces de l'ordre. Pour cela, il n'y aura pas de barrages filtrants pour accéder aux Champs-Elysées, comme samedi dernier, ce qui permettra ainsi de libérer des policiers pour procéder à plus d'interpellations.
Les policiers divisés
Dans le même temps est évoquée l'idée d'avoir recours à l'armée pour assurer les gardes statiques devant les périmètres de protection autour de certains bâtiments comme l'Elysée, l'Assemblée nationale et l'Arc de Triomphe. L'hypothèse d'un déploiement de soldats dans la capitale est soutenue par les syndicats Alliance et Unité SGP-FO. "L’état d’urgence qui n’était pas un 'tabou' hier semble pour l’instant écarté, le renfort de l’armée sera quant à lui étudié", écrit le premier sur sa page Facebook.
L'idée de remplacer des policiers par des militaires est toutefois loin de faire l'unanimité. "C’est une possibilité pour laquelle nous sommes très réservés, indique Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa Police. Ce n'est pas sa mission. Des interventions sur le maintien de l'ordre ou de garde réglementaires qui seraient soumises à l’arrivée de manifestants seraient extrêmement compliquées."
"Déclarer une manifestation, ça permet tout simplement de pouvoir faire en sorte de protéger les manifestants, de protéger les biens publics et dans ce cadre-là, la police est parfaitement habilitée à cela. Pour ce qui est de l'armée, non. Les armées n’interviennent pas dans des missions de sécurité publique intérieure. Les armées, actuellement, leur ennemi, ce sont les terroristes", a estimé pour sa part Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées. Laissant toutefois le fait de trancher à Christophe Castaner.
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