05 novembre 2018

Migrants / viol collectif : un chef de la police conseille aux femmes de ne pas boire d'alcool pour éviter les viols !


Après le viol d’une jeune fille de 18 ans par huit individus parmi lesquels sept Syriens, mi-octobre, le chef de la police de Fribourg a conseillé aux femmes de ne pas devenir vulnérables en consommant de la drogue ou de l'alcool.

Le viol présumé d'une jeune Allemande de 18 ans par sept Syriens et un Allemand le 14 octobre à Fribourg, ville universitaire du sud-est du pays, a choqué la population. A la suite de cette affaire, Bernhard Rotzinger, le chef de la police de la ville, a exprimé une idée surprenante pour empêcher les agressions à venir. «Nous ne pouvons pas offrir une assurance tous risques, mais j'ai un bon conseil : ne vous rendez pas vulnérables en consommant de la drogue ou de l'alcool», a-t-il déclaré au quotidien Der Spiegel le 2 novembre.

Bernhard Rotzinger estime que le niveau de sécurité est stable dans la ville, deux ans après le meurtre d'une jeune Allemande par le demandeur d'asile Hussein K. en 2016. La présence policière a été accrue à Fribourg, et depuis, les agressions violentes sont moindres. Mais le chef de la police locale note qu'on répertorie «depuis 2016 davantage d'assauts sexuels». Il attribue cette hausse au durcissement de la loi contre les agressions sexuelles (la loi punissant donc un plus grand nombre d'actes) et à une sensibilité accrue de la population à ces phénomènes, conduisant à plus de plaintes. Selon le responsable de la police, en outre, la proportion de non-Allemands parmi les auteurs de ces crimes est plus importante que celle des citoyens Allemands.

Pour autant, selon Bernhard Rotzinger, la police ne peut pas tout. «Nous devons réaliser que dans une société ouverte, toute agression ne peut être empêchée», a-t-il ajouté lors de son entretien avec le Spiegel. 
 
Viol collectif particulièrement choquant

Le viol présumé de la jeune étudiante serait survenu après une soirée en discothèque. Elle a expliqué avoir bu un verre, donné par un inconnu, qui lui aurait fait perdre tous ses moyens. La jeune femme aurait ensuite suivi cet homme en dehors de l'établissement. Il y aurait été rejoint par sept autres hommes, qui l'auraient violée tour à tour dans un buisson. La plupart des agresseurs présumés vivaient dans des camps de réfugiés situés à l'intérieur ou à l'extérieur de Fribourg et étaient connus défavorablement des services de police.

Le 29 octobre, environ 500 personnes ont défilé à Fribourg en signe de colère contre ce viol et de protestation contre la présence de migrants en Allemagne, à l'appel du parti anti-immigration AfD.

Aveu d'impuissance face aux agressions sauvages

Ce n’est pas la première fois qu’un officiel allemand tient des propos qui blâment les victimes d’agression ou rejettent sur elles la responsabilité d’une hypothétique défense. Ainsi, certains représentants de l'autorité ou de l'Etat avaient insisté sur les conduites à tenir pour les victimes potentielles, afin de ne pas tenter d'éventuels agresseurs.


Il est préférable de courir à deux (et vite !)

Après le viol d’une femme de 50 ans dans un parc de Leipzig, le 1er septembre 2017, le porte-parole de la police de la ville, Uwe Voigt, avait déclaré : «Il est préférable de courir à deux, ou de regarder derrière vous lorsque vous dépassez quelqu’un.» De même, le maire de Cologne, Henriette Reker, avait créé une polémique à la suite des violences du 31 décembre 2015. Elle avait conseillé aux femmes de se tenir «à distance d’un bras des inconnus» et de ne pas quitter leur groupe d’amis, même si elles avaient envie de faire la fête.

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