La taxe est donc devenue le seul secteur où les énarques qui nous gouvernent font preuve d’une imagination débordante. Côté relance de l’activité et de l’emploi comme ont su le faire de nombreux pays dont la Chine, la Russie, les Etats-Unis, la Hongrie… Ne comptez pas sur nos énarques, cela n’est pas dans le logiciel qu’on leur gravé dans la cervelle à Sciences po et à l’ENA.
Une idée géniale, taxer viande, lait et leurs dérivés !
L’Etat prévoit en 2019 plusieurs taxes ou augmentations de taxes sur les entreprises et la taxation des prestations des Comités d’Entreprises, comme les chèques cadeaux, sorties culturelles, voyages, etc. Leur taxe géniale, actuellement testée par des articles dans la presse aux titres souvent ambigus, serait de taxer la viande, le lait, les œufs et leurs dérivés. Il existe déjà plus d’une dizaine de taxes sur la viande depuis le producteur jusqu’à l’équarrisseur en passant par les abattoirs et les commerçants. Celle-ci répondrait a une noble aspiration, mais surtout très à la mode, « taxer pour combattre le réchauffement climatique et sauver la planète« . Fallait oser cette ineptie !
Tous les animaux, et particulièrement les herbivores pètent, sachez-le. Ils pètent (comme nous) du méthane, l’un des GES ou Gaz à effet de serre. Donc, c’est d’une logique implacable, moins de consommation de viande > moins de vaches, moutons, poulets, cochons > moins de méthane > la Terre se refroidira ! Ah !!! Il fallait y penser, y’en a dans leurs petites têtes d’énarques !
Selon le processus bien rodé depuis COP 21, on commence d’abord par traumatiser le peuple des consommateurs « Taxer la viande pour sauver le climat, bientôt inévitable » (France-tv-info); « Taxer la viande pourrait éviter 220 000 morts par an. Marco Springmann, de l’université d’Oxford, estime que manger de la viande rouge induit des coûts intenables en soins de santé, coûts supportés par la collectivité« . 220 000 morts par an ? 75 fois plus que les accidents de la route ? Est-ce vraisemblable ?
Mais qui est ce Marco Springmann ? Il travaille à Oxford où il est chercheur au Nuffield Department of Population Health et publie de nombreux articles dont beaucoup sont intéressants, mais d’autres très propagandistes pour la cause qu’il défend. Car il est aussi, après avoir été végétarien, maintenant membre d’une secte « vegan ». C’est sur l’un de ceux-là, un article de propagande végane, que voudraient s’appuyer nos taxeurs-en-série pour justifier de faire payer plus cher la viande, le lait, les œufs, le miel et leurs dérivés.
L’argumentation est double : moins d’animaux destinés à la boucherie égale moins d’émanations de méthane ce qui est bon pour le climat, et ne pas manger de viande est bon pour la santé et rallonge la vie.
Le méthane est-il dangereux pour le climat ?
Théoriquement, oui, puisque c’est un hydrocarbure de formule CH4. Pratiquement non, parce qu’il se dissout vite dans l’atmosphère. Ce graphique emprunté au GIEC le montre :
Émissions des gaz à effet de serre de 1970 à 2004 en équivalent CO2. L’ensemble du CO2 (couleurs rose et saumon) a un effet bien supérieur à celui des émissions de méthane (bleu clair). © Giec (Notons que le GIEC évite de parler du doublement du N2O dans l’atmosphère, alors que le N2O ou protoxyde d’azote est un GES dont le pouvoir réchauffant est 310 fois plus fort que celui du CO2 à poids égal ! Mais le N2O est produit par les fertilisant utilisés en agriculture, y compris bio, et par les moteurs à essence actuellement sanctifiés comme moins dangereux que les diésels).
On peut rajouter dans l’atmosphère autant de méthane que l’on voudra, cela n’a aucune importance bien qu’il soit environ 25 fois plus « efficace » que le CO2 comme GES, parce qu’en moyenne 10 ans après, il a disparu, ce qui explique la constante de la couleur bleue dans le graphique. Le problème du CO2 est qu’il vit une centaine d’années et heureusement, car il est indispensable à la vie des plantes et des sols. Il doit y avoir d’autres facteurs, en effet les scientifiques sont incapables d’expliquer pourquoi malgré l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère la température globale de la Terre reste stable, sinon en disant que cela prouve qu’il n’y a pas de lien entre CO2 et réchauffement, le CO2 ne représentant que 0,035 % de l’atmosphère (azote 78 %, oxygène 18 %). La température moyenne du globe s’est de fait stabilisée depuis 1998, ce qui contrarie beaucoup des « réchauffistes » qui vont perdre leur justification aux taxes « vertes ». D’où, peut-être, l’urgence à trouver de nouveaux prétextes à taxes.
L’argument « taxer la viande va sauver la planète » tombe donc à l’eau et cela évitera un génocide d’animaux d’élevage, Sprigmann estime qu’il faudrait en abattre tout de suite 90 %. Or un génocide de bovins poserait un gros problème de santé infantile avec le lait indispensable aux bébés, d’alimentation des sportifs et des travailleurs qui ont besoin de protéines, etc.
Ne pas manger de viande est-il bon pour la santé ?
La viande est un bien dont la consommation augmente régulièrement depuis des années, c’est une cible alléchante pour un Etat qui consomme lui aussi toujours plus, mais d’argent. Et puis il y a les commandos-voyous de militants végans qui saccagent les boucheries, les charcuteries les poissonneries et les animaleries, sans oublier les abattoirs. Alors il fallait trouver un argument qui soit acceptable par la population qui montre son hostilité à la sur-taxation de la nourriture déjà taxée à tous les niveaux. La santé !
Et là, toujours la même tactique, ils ont trouvé une étude de 2013 soi-disant scientifique mais en réalité écrite par des végans californiens, « démontrant » que les végans avaient moins de maladies et vivaient 25 % plus vieux que les mangeurs de viandes. Plusieurs études, les premières datant de 1999, notamment anglo-saxonnes, la dernière de 2016 étant australienne et portant sur 262 000 personnes de tous milieux dont 16 000 sont mortes pendant l’étude, ont démontré que cela était faux. Les végans ont, c’est vrai, souvent une bonne santé, c’est parce qu’étant en grande majorité issus de milieux aisés, des bobos, ils ont une vie plus saine, sont bien logés, sont presque tous non fumeurs, boivent peu, ont des activités physiques ou font du sport.
Ce qui est intéressant, c’est que la Fédération végane dit la même chose : « Au regard des données existantes, il n’est plus permis de spéculer au sujet des alimentations véganes, car elles n’augmentent ni ne réduisent l’espérance de vie.
Plusieurs études rassemblées en 1999 pour réaliser une analyse statistique mondiale ont abouti à la conclusion que la mortalité des végans égalait celle des personnes dont l’alimentation est conventionnelle.
L’étude californienne publiée en 2013 présentait une mortalité inférieure de 15 % chez les végans, mais ce résultat a été tempéré par l’étude britannique publiée en 2016, indiquant une mortalité des végans strictement égale à celle des personnes dont l’alimentation est conventionnelle.
Jusqu’à preuve du contraire, il n’existe pas d’aliment ni d’alimentation produisant des bienfaits miraculeux. Une alimentation équilibrée et un minimum d’exercice permettent surtout de réduire les risques de développement de certaines maladies. Dans l’espoir de vivre en bonne santé le plus longtemps possible, chaque individu ne peut donc guère que se prémunir des excès. Cela peut être réalisé sans avoir recours au moindre produit d’origine animale. À condition de se complémenter en vitamine B12. »
En réalité la quasi totalité des animaux, même les végétariens, mangent des protéines de tems en temps, souvent sous forme d’insectes, souris, lézards, petits serpents…
Ce dernier point, la vitamine B12, est intéressant. Exclure la viande de son alimentation expose à deux fois plus de risque de dépression, conclut une étude britannique publiée dans le Journal of Affective Disorders, qui confirme ainsi le lien entre alimentation et troubles de l’humeur. Près de 50% des végans qui excluent les produits d’origine animale comme le lait, le miel et les œufs et 7 % des végétariens présentent une carence en vitamine B12, qui joue un rôle important sur la régulation de l’humeur.
Autre constat : les végétariens et végans consomment plus de noix, riches en omégas-6, des acides gras associés à un risque accru de problèmes de santé mentale, car pro-inflammatoires, contrairement aux omégas-3, surtout présents dans les poissons gras type sardines, maquereaux et saumons.
De précédentes recherches ont montré que la plupart des personnes végétariennes manquent de vitamines et de nutriments : vitamine B12, fer, calcium, magnésium, vitamine D, protéines et omégas-3. Elles doivent donc prendre des compléments alimentaires, et tout ça pour finalement se retrouver au même niveau de santé que les personnes qui mangent de tout mais en quantités modérées !
Pour taxer à tout prix, il y a d’autres pistes, le hallal par exemple. Pourquoi les mosquées (Paris, Evry, Lyon) ont-elles le droit de prélever une « taxe hallal » qui n’est pas reversée au Trésor public alors qu’elle touche l’ensemble de la population française, puisque la viande hallal représente 80 % de la production, les abattoirs refusant que le traitement hallal des animaux demandé par les musulmans (égorgés à vif et saignés à mort) soit signalé sur la viande commercialisée ? Le hallal devrait être un thème majeur de l’action écologiste, végane et antispéciste, il ne l’est pas, ils ont trop peur !
Sur Twitter, la Secrétaire britannique au Trésor a rejeté d’une main cette proposition de taxe pour la Grande-Bretagne, en la qualifiant de « connerie » (claptrap) et en ajoutant que le bacon contribuait à son bien-être. En France, nous savons malheureusement que le « claptrap » est une spécialité énarquienne.
L’Imprécateur
15 novembre 2018
Sources :
– https://www.francetvinfo.fr › Eco / Conso › Emploi › Métiers › Agriculture
– Citations Springmann : scholar.google.com/citations?user=NZ7drjwAAAAJ&hl=en
– Key Timothy J. et al., Mortality in vegetarians and nonvegetarians: detailed findings from a collaborative analysis of 5 prospective studies, in The Amercian Journal of Clinical Nutrition, 1999
– Orlich Michael J. et al., Vegetarian dietary patterns and mortality in Adventist Health Study 2, in Journal of the American Medical Association, 2013.
– https://fr-fr.facebook.com/pages/category/Nonprofit-Organization/Fédération-végane-196913470386490/
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