26 octobre 2018

Le PS et l’“islamisation” de la France : une “colonisation à l’envers”


Olivier Faure, Premier Secrétaire du PS, répond à un auditeur de France-Inter à propos de l’“islamisation” en France, du racisme antiblanc et ainsi de suite. En une poignée de seconde (la vidéo dure 01’ 47”), il admet l’existence de cette situation, sans en nier en aucun cas l’importance, les facteurs constitutifs, etc., ni chercher des arguments politiciens ou idéologiques pour éviter une réponse directe. Il donne ainsi une bonne mesure de l’ampleur du problème qu’on devine aisément dans ses propos, de l’impuissance où se trouvent les dirigeants politiques “institutionnels” (“politiquement corrects” selon le Système) devant ce problème, de l’incapacité idéologique et morale qui retient comme une prison toute réflexion sérieuse et loyale à ce propos.

L’instant n’est bien entendu pas sans importance, dans la mesure évidemment où tout cela est dit par le Premier Secrétaire du PS, qui reconnaît in fine que la situation électorale du PS (de la gauche institutionnelle) est très largement la conséquence de cette impasse. Il est extrêmement probable que l’on ne pourra pas aborder ce problème en s’en tenant à ses seuls termes, certes parce qu’on s’impose l’emprisonnement de la pensée comme signalé plus haut, mais aussi parce ledit problème ne peut être isolé du reste de ce qui fait notre Grande Crise Générale, et du Système, et de l’Effondrement du Système. C’est toute une architecture qui est frappée et pulvérisée par cette crise, et c’est l’architecte qu’il faut convoquer et non tel ou tel artisan chargé d’une partie ou d’un aménagement de l'ensemble.

La déclaration de Faure contribue à apprécier également que la structure politique du Système dont son parti est partie prenante arrive en bout de course et ne peut plus écarter la vérité-de-situation. Bien entendu, on peut dire que c’est en bonne partie parce que le PS s’est effondré que Faure se permet de dire ce qu’il dit ; mais on peut aussi préférer l’argument inverse et envisager que c’est parce que cette vérité-de-situation devient impossible à écarter que le PS notamment s’est effondré.

On reprend ici le texte de RT-France (du 25 octobre 2018) sur cet instantané radiophonique. Les documents étant accessibles et de source directe, il est vraiment très difficile de parler de FakeNews malgré qu’il s’agisse de Russia Today dont il semble que n’importe qui puisse en dire n’importe quoi. (Puisque nous y sommes, voyez également sur RT l’avocat Régis de Castelnau [site VuduDroit], qui estime que les mesures prises contre le réseau russe par le gouvernement français sont discriminatoires et diffamatoires et méritent d’être portées devant les tribunaux.)
dde.org

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A propos d’une “colonisation à l’envers”

Régulièrement accusé de laxisme sur la question migratoire lorsqu'il était au pouvoir, le PS semble avoir débuté une nouvelle réflexion. «Nous avons souvent évité la question pour ne pas avoir à y répondre», confesse ainsi son Premier secrétaire.

Le Parti socialiste est-il en train de battre sa coulpe ? Interrogé le 25 octobre sur France inter sur le problème migratoire et le racisme anti-blanc, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure est semble-t-il sorti du sentier battu traditionnel de son parti.

Depuis les années Mitterrand, le PS est en effet régulièrement accusé, par les partis de droite ou souverainistes, d'avoir été permissif sur l'immigration. Les recommandations de son club de réflexion Terra Nova pour l'élection présidentielle de 2012 ont contribué à cette image. Terra Nova avait notamment conseillé au PS de se tourner vers l'électorat issu de l'immigration.

Avec cette interview sur la radio publique, Olivier Faure a quant à lui jeté un pavé dans la mare socialiste. «La crise identitaire est profonde», a-t-il avoué. Tel un mea culpa sur l'attitude du PS à propos de la question migratoire, Olivier Faure a ensuite reconnu : «Nous avons souvent évité la question pour ne pas avoir à y répondre.»

Le député de Seine-et-Marne confesse par ailleurs qu'«il existe aujourd'hui des endroits où le fait de ne pas être issu de l'immigration peut poser problème à des gens qui vivent dans ces quartiers et qui peuvent se sentir exclus». Et Olivier Faure de lâcher une argumentation, généralement peu partagée à gauche, en évoquant «la colonisation à l'envers». «Il y a des endroits où il y a des regroupements qui se sont faits génération après génération et qui donnent le sentiment que l'on est dans une forme de colonisation à l'envers, c'est ce que m'a dit un jour une de mes concitoyennes», explique-t-il.

Il a ajouté que cette «concitoyenne» lui aurait en outre confié ne plus voter à gauche «parce qu'elle avait le sentiment d'être colonisée».

Des propos étonnants qui ont également surpris des internautes et politiques. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, connue sous le compte privé «Anne Lalanne» sur Twitter, s'est par exemple satisfaite des déclarations en ajoutant une bouteille de champagne à son message : «Je n’aurais jamais cru vivre assez longtemps pour entendre un premier secrétaire du PS parler de colonisation à l’envers.»

Mais d'autres sont déçus de l'allusion d'Olivier Faure, comme l'ancien député socialiste Pouria Amirshahi qui estime que «dire qu'"on peut avoir le sentiment d’une colonisation l’envers" est une concession grave».

RT-France
Vu ici

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