
Photo collaboration spéciale, Pierre-Jean Séguin Yves Potvin montre comment il s’installe pour dormir sur la banquette arrière de sa voiture avec un petit coussin et un oreiller.
Un homme de 80 ans dort dans sa voiture depuis deux mois après avoir perdu sa maison qu’il possédait depuis plus de 50 ans.
Yves Potvin a aménagé un petit matelas et un oreiller sur la banquette arrière de sa petite voiture Chevrolet. L’octogénaire a stationné son véhicule sur le terrain d’un ami, près des ateliers municipaux de la Ville de Gatineau.

Autre Hypothèque
Celui qui célébrera bientôt ses 81 ans a été dépossédé de sa résidence il y a environ deux mois. Il l’avait achetée dans les années 1960, mais n’était plus en mesure d’assumer les paiements hypothécaires après l’avoir réhypothéquée lorsqu’il a pris sa retraite.
Depuis plusieurs années, M. Potvin accumulait également les contraventions de la Ville de Gatineau liées à ses activités de ferrailleur. Des voisins se plaignaient des nombreux objets qui bondaient son terrain en plein quartier résidentiel.
Femme malade
En plus de se retrouver à la rue depuis juillet dernier, sa femme est hospitalisée en raison de graves problèmes de santé. Sa condition se détériore depuis un accident survenu au début de l’été.
« Elle est à l’hôpital et j’attends d’avoir un loyer pour la sortir. Je l’ai mariée en 1961 et je l’aime toujours autant », dit l’homme, en pleurs.
L’octogénaire est à la recherche d’un logement, mais jusqu’ici les deux propositions qu’il a reçues ne conviennent pas, puisqu’il faut grimper des marches pour accéder au loyer.
« Elle [son épouse] est prise du cœur et elle s’est fait mal à une hanche lorsqu’elle est tombée. Elle ne peut pas monter les escaliers », explique-t-il.
Réseaux sociaux
La situation de M. Potvin a fait réagir dans les derniers jours sur les médias sociaux. De bons samaritains l’ont d’ailleurs visité afin de lui distribuer des repas.
« Les gens sont vraiment gentils. Une personne est arrivée avec une immense boîte pleine de nourriture », dit-il.
Des intervenants sociaux se sont aussi déplacés afin de s’assurer du bien-être de M. Potvin.
Il doit quitter le terrain avant la fin de septembre, à la demande de son ami. On lui a aussi demandé de mettre un terme à ses activités de recycleur de métal.
« Mon médecin m’a dit de ne pas arrêter. Elle m’a dit : “si vous arrêtez, vous allez mourir” », mentionne-t-il avec beaucoup d’émotion.
Avec la collaboration de Simon-Pier Ouellet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.