03 juillet 2018

Si une banque fait faillite, ce sera chacun pour soi et dieu pour tous !

Halalalala… Moi qui croyais naïvement – je suis très naïf ces derniers temps – que mon ami Pierrot (Moscoveni-vidi-vessie), qui ne m’a pas prêté sa plume, avait sauvé l’Europe grâce à l’union bancaire pour nous éviter d’horribles souffrances financières collectives, eh bien en fait non, pas vraiment, enfin ça ne marche pas, enfin disons que ce n’est pas tout à fait fini…

Cela donne ce genre de phrases en novlangue européenne :

« Ils avaient promis de faire bouger les réformes de la zone euro en juin. Mais les dirigeants de l’UE ont reporté jusqu’en décembre un accord à ce sujet »… Reporté à plus tard = truc merdique ne fonctionnant pas.

« Les conclusions adoptées par les chefs d’État ou de gouvernement le vendredi 29 juin ont confirmé les petits progrès réalisés pour approfondir l’union économique et monétaire en finalisant l’union bancaire et en mettant en place un budget commun anti-crise »« Petits progrès réalisés » = on n’est d’accord sur rien, du coup, impossible d’avancer sur quoi que soit.

Mais quand vous lisez cela, « Les chefs d’État de la zone euro ont promis une feuille de route pour la finalisation de l’union bancaire d’ici juin. Mais l’avenir de l’union budgétaire reste incertain tant les divisions prédominent », vous pouvez commencer à acheter de l’or, un peu d’argent, mais point trop, et quelques billets libellés en dollars !

Et enfin, le meilleur pour la fin : « Ainsi, l’accord sur le pot commun destiné à aider les banques en faillite, ou «backstop», pour secourir les banques en difficulté n’a pas été trouvé, mais repoussé pour la fin d’année. D’ici là, l’Eurogroupe devrait préparer les détails de ce filet de sécurité, qui sera financé par le mécanisme européen de stabilité (MES), l’instrument anti-crise de l’UE, avec environ 60 milliards d’euros »

Si une banque fait faillite, ce sera chacun pour soi et dieu pour tous.

De quoi voir autrement l’illusion de stabilité actuelle. Quand je vous dis que tout est faux, je vous assure que tout est factice, mais l’économie est aussi beaucoup affaire de confiance collective. Tout cela n’est qu’une immense fiction imaginaire. Tant que tout le monde y croit, cela est suffisant.

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

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