Pour la première fois, l’Assemblée Nationale pavoisée aux couleurs LGBT
Cette année, à l’occasion de la marche des fiertés, des drapeaux arc-en-ciel flotteront, aux côtés des drapeaux tricolores, sur les façades de l’Assemblée nationale. Une volonté du président de la chambre basse, François de Rugy. Mais qui ne doit pas faire oublier à la majorité le sens des priorités…
Après les passages piétons, le Palais Bourbon. Le président LREM de l’Assemblée Nationale, François de Rugy, a annoncé que le bâtiment des députés serait « pavoisée avec le drapeau arc-en-ciel » (une expression chère au coeur de Christine Boutin), pour célébrer la marche des fiertés LGBTI, ce samedi 30 juin 2018.
Le drapeau LGBT côtoiera donc les drapeaux français sur chaque façade du Palais Bourbon, à la fois côté Seine mais aussi du côté de la place du Palais Bourbon. Une première, comme le souligne la présidence de l’Assemblée :
« J’ai souhaité que très concrètement et de façon symbolique, l’Assemblée nationale soit pavoisée, comme d’ailleurs d’autres bâtiments officiels, avec le drapeau arc-en-ciel qui est le symbole en général de la lutte contre l’homophobie, de l’égalité des droits » pour la marche des fiertés Lesbiennes, Gaies, Bi, Trans et Intersexes. »
Un symbole pour « panser les plaies »
Par ce « symbole », le président de l’Assemblée nationale semble vouloir réconcilier les personnes LGBT avec l’hémicycle, la violence débats concernant l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe en 2013 ayant heurté de nombreux militants.
« C’est un combat qui est souvent passé par l’Assemblée nationale, un débat qui a parfois été d’ailleurs assez agité à l’Assemblée nationale, mais aujourd’hui on voit que ce sont plutôt des sujets qui rassemblent et on se dit d’ailleurs que les débats agités paraissent un peu surréalistes ».
On se souvient effectivement de Gérald Darmanin, depuis devenu ministre LREM, venant soutenir un amendement visant à « interdire aux couples de même sexe, liés ou non par un contrat, de recourir à la PMA » ou encore défendant la « clause de conscience des maires » avant de déclarer sur son compte twitter qu’en tant qu’élu local il refuserait « de célébrer personnellement le mariage entre deux hommes et de femmes ». Tout comme Gérard Collomb d’ailleurs, lui aussi ministre de la majorité, qui a fortement insisté pour que les maires puissent se soustraire à la loi quand il s’agissait de marier des couples homos. Pour ne citer qu’eux.
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