21 juin 2018

Commercialisation d'un désherbant alternatif au glyphosate empêchée...


Osmobio a conçu un désherbant alternatif au glyphosate. Un dialogue de sourds se poursuit entre le dirigeant de l'entreprise et l'organisme habilité à autoriser la mise en marché du produit.

Implantée à Loudéac en 1999, Osmobio fabrique des produits de jardinage et d’entretien, d’origine 100 % naturelle. En 2013, Jacques Le Verger dirigeant de l’entreprise, a mis au point un herbicide conçu « à base d’extraits naturels de plantes » qu’il décrit comme une alternative écologique au glyphosate. Seule ombre au tableau, ce désherbant n’a pas encore trouvé sa place dans les rayons des magasins.

C’est la règle, une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) est indispensable pour la commercialisation du produit. Cette autorisation, Jacques Le Verger tente de l’obtenir depuis quatre ans. Et ce en dépit de soutiens ministériels, régionaux et sénatoriaux.

Mais également en dépit de tests concluants effectués par la Direction des routes de l’Ouest (Diro) sur les routes et d’une étude menée par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). « En 2012, l’organisme a conclu une non toxicité et non éco toxicité du produit », souligne Jacques Le Verger.

Mais qu’est ce qui bloque alors ? Des pièces nécessaires manqueraient au dossier pour permettre son instruction inscrite dans un cadre européen par l’Anses. Parmi elles, la composition intégrale du produit, les essais et études permettant d’évaluer l’efficacité du produit et son impact sur la santé et l’environnement… « Un document nous apportant quelques précisions nous a été transmis en mars 2017 mais ils ne correspondent pas aux éléments exigés par la réglementation », explique l’Anses.

L’organisme justifie cette rigueur administrative car « les produits dits de biocontrôle sont soumis aux mêmes exigences d’évaluation des risques pour l’utilisateur et l’environnement que les produits phytopharmaceutiques contenant des substances obtenues chimiquement. Ces substances pouvant provoquer des toxicités élevées et un risque pour la santé et l’environnement. »

Pour Jacques Le Verger, les arguments avancés ne sont pas acceptables. Il souhaite que les choses puissent avancer. « Je demande simplement que l’Anses accepte de me rencontrer afin d’obtenir avec clarté les pièces à fournir correspondant au référentiel de l’Anses. » Jacques Le Verger ne baisse pas les bras après tout ce chemin parcouru. Mais concède cependant espèrer ne pas devoir être amené à faire émerger son projet dans un autre pays.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.