21 avril 2018

Syrie : de multiples couacs au sein de l'armée française, des missiles auraient connu des ratés


Lors de l'attaque de la coalition (américaine, française et britannique) le 14 avril, contre plusieurs cibles syriennes, plusieurs médias ont affirmé que l'armée française avait connu plusieurs loupés. Plusieurs missiles n'auraient pu être lancés.

«Le résultat est parfait», avait déclaré placidement le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian, le 19 avril sur BFMTV, réagissant aux frappes menées par la France – intégrées dans celles de la coalition anglo-saxonne – contre des cibles syriennes le 14 avril. Pourtant, plusieurs médias comme La Lettre A, RTL ou France info ne sont pas aussi enthousiastes. Après la confirmation par le ministère des Armées qu'un avion Rafale s'est trouvé dans l’incapacité de larguer l'un de ses deux missiles, ce sont désormais plusieurs loupés qui sont pointés du doigt par les médias.

Frappes en Syrie : un avion français n'a pas réussi à tirer un de ses missiles Scalp

Selon l'AFP, la Marine nationale avait prévu de tirer un nombre supérieur de missiles de croisière navals (MdCN) aux trois finalement lancés depuis l'une des trois frégates multimissions (FREMM) déployées en Méditerranée orientale pour cette opération.

Selon RTL, à l'heure exacte prévue pour le premier tir, «un gros bug est alors survenu, empêchant le départ des missiles de croisière sur le premier bâtiment désigné pour ouvrir le feu, avant que le second navire ne connaisse la même défaillance».

Des couacs qui seraient inexpliqués d'après ces sources et éludés par la ministre des Armées Florence Parly, interrogée à ce sujet le 20 avril.

«Je n'ai pas l'intention de commenter les performances de tel ou tel système d'armes, ces informations, qu'elles soient vraies ou fausses, sont classifiées, je ne les commenterai pas», a réagi la ministre sur France Bleu Provence.

«Nos objectifs ont été atteints et nous n'avons rien à ajouter concernant la performance des systèmes d'armes», a-t-elle fait valoir.

C'est la première fois que la France employait ce type de missile, d'une portée de 1.000 km, rejoignant ainsi le club fermé des pays disposant, comme les Etats-Unis et la Russie, de missiles de croisière embarqués sur des bâtiments de surface. Paris a annoncé avoir tiré douze missiles de croisière (9 depuis des Rafale, 3 depuis une frégate) sur la centaine ayant visé la Syrie dans le cadre de ces frappes, en réaction à l'attaque chimique présumée de Douma le 7 avril.

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