16 avril 2018

Dollar : pourquoi il faut le fuir ?


Comme vous le savez, je pense que le dollar peut voir et même va voir sa valeur augmenter prochainement, notamment lorsque la BCE augmentera ses taux, et si elle ne le fait pas, le dollar augmentera d’autant plus vite !
 
Bref, mon analyse est que le dollar, quoi que l’on en dise, n’est pas une monnaie qui s’effondre mais dont le poids est juste en train de se « réajuster » dans l’économie mondiale et que c’est un processus lent et progressif. Mais ce n’est pas pour autant que mon analyse est la vérité absolue.
Voici un autre point de vue. C’est toujours essentiel.
Je vous souhaite une excellente lecture des excellents billets de notre ami Hubert.

Charles SANNAT


Introduction

Je vous offre l’ensemble de mes billets, pour élargir l’étendue de vos réflexions et ainsi augmenter le « champ des possibles », notamment sur le plan de votre patrimoine.Le fait de citer divers auteurs, parfois (souvent) politiquement incorrects et généralement peu ou pas cités par les « grands médias », ne signifie pas pour autant que j’approuve la vision qu’ils développent. Étant parfaitement conscient que les avis et positions que j’exprime dans mes billets sont l’expression de ma vérité, je vous donne l’accès à mes diverses sources d’informations, afin que vous soyez en mesure d’avoir une appréciation éventuellement différente de la mienne et ainsi construire VOTRE vérité. La seule qui vaille à mes yeux.

DES FAITS

Mon propos n’est pas de vous faire peur, mais de vous préparer, car c’est en sachant les choses qu’on peut mieux les gérer.Exceptionnellement, ce billet a été rédigé le 10 avril 2018. Étant publié le samedi 14, il ne tient donc pas compte de faits survenus entre ces deux dates. Cela étant, il reste totalement valide dans son esprit, quels que soient les événements survenus entre ces deux dates. CE QUE L’ON VOIT

Vous connaissez maintenant bien mon approche, dans l’esprit de Frédéric BASTIAT, cet économiste français du XIXe siècle, inlassable démystificateur de sophismes, politiques et économiques. Je commencerai donc ce billet par une citation de ce cher Frédéric à propos de la guerre et des journalistes : « De toutes les classes d’hommes, la plus belliqueuse c’est certainement celle des journalistes. Ils ont le bonheur de ne laisser sur le champ de bataille ni leurs jambes ni leurs bras. »

Souvenez-vous de ma prédiction, d’attaque chimique sous « faux drapeau » en Syrie. Je vais partir de cet exemple pour illustrer le mode opératoire journalistique de modelage de l’opinion des masses.

Un examen pluriel des sources d’information nous montre que « la coalition du bien » (les USA et ses alliés, dont la France) instruit et prépare depuis longtemps des groupes de « terroristes modérés » pour effectuer des attaques chimiques en les faisant passer comme étant des actions de l’armée syrienne, elle-même soutenue par la Russie. Nous constatons le total « silence radio » de nos grands « merdias » sur ces informations.

Le 7 de ce mois d’avril 2018 survient une « attaque chimique » à Douma. Le 9 avril, c’est le déchaînement médiatique de « la bien-pensance internationale » :
« «Odieuse», «atroce», «complot»… Toutes les réactions internationales à l’attaque chimique en Syrie », titre le site 20 Minutes Monde.
La chaîne France 24, voix officielle de notre pays à l’étranger, est à peine plus modérée… Comme les rebelles ??? : « Les réactions indignées pleuvaient, dimanche 8 avril, après l’attaque chimique présumée perpétrée par l’armée syrienne sur la poche rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale. La France a exprimé son «extrême préoccupation», les États-Unis ont dénoncé une attaque «insensée» et l’Union européenne (UE) a appelé «à une réaction immédiate de la part de la communauté internationale». »
Notre célèbre Le Monde.fr est égal à lui-même : « Carnage chimique dans la Ghouta orientale. Paris et Washington promettent une «réponse forte», mais nient avoir frappé une base militaire syrienne ». Le Parisien y va de son couplet : « De nombreux témoignages et des experts accréditent la thèse d’une attaque chimique au chlore d’envergure à Douma, en Syrie. »
La palme d’or à notre Agence France Presse (AFP) et ses célèbres dépêches : « Syrie : frappes contre un aéroport militaire après une attaque chimique présumée. »
Quant à la Russie, par l’intermédiaire de son média européen Russia Today (RT), annonce : « «Nous déposerons aujourd’hui un projet de résolution qui exigera une enquête», a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, ajoutant : «Nous sommes intéressés à ce que les experts indépendants de l’OIAC [l’Organisation internationale sur les armes chimiques] participent à cette enquête.» Plus tard le même jour, le gouvernement syrien a annoncé, par la voie de l’agence Sana, qu’il invitait l’OIAC à venir enquêter. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s’est pour sa part dit outré par l’attaque présumée chimique en Syrie, appelant à une enquête «impartiale» donnant un accès sans entrave aux enquêteurs internationaux. »
 

Synthétisons tout cela : une « attaque chimique » dans une province de la Syrie est conjointement rapportée par deux entités contestées pour la fiabilité et la neutralité de leurs informations (OSDH et Casques blancs). Cette « information » est reprise par nos grands « merdias », sans aucune recherche de recoupement avec d’autres sources. Un coupable est immédiatement désigné : le président, élu, actuellement en place en Syrie. Un commanditaire est aussi rapidement désigné : la Russie. Cette même Russie qui a, antérieurement à cette triste affaire, « annoncé » la préparation de fausses attaques de cette nature, fomentées par des groupes rebelles au régime en place en Syrie.

CE QUE L’ON NE VOIT PAS

Nous sommes ici en présence de deux informations :
Une première, relative à de possibles attaques chimiques sous faux drapeau. Non-vérifiée, non-recoupée, non-diffusée.
Une seconde, relative à une attaque chimique. Non-vérifiée, non-recoupée, reprise et largement diffusée.

Vous avez dit presse sous influence ? Me voilà saisi d’une peur panique    Nos grands organes de presse seraient-ils incompétents ? Manipulés ? Pire, censurés ? Un de mes traits de caractère est que, lorsque je suis saisi d’une peur ou d’une crainte, cela renforce ma curiosité naturelle. Chers lecteurs, je vous invite à m’accompagner dans cette salutaire démarche. Soyons curieux ensemble. Allez, on y va ? Merci. Votre présence me réchauffe le cœur.

Qui dit journaliste, doit certainement dire aussi déontologie, non ? Qu’en est-il exactement ? Le monde journalistique européen a signé, le 24 novembre 1971 à Munich, une déclaration des devoirs et des droits des journalistes, également appelée « Charte de Munich ». Parmi les 10 devoirs qu’impose cette charte figure « Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ». Figure aussi : « S’interdire les accusations sans fondement ». Ahhhh, que voilà déjà un socle de « bonnes et belles valeurs ».

Connaissant notre propension bien française à « en rajouter », nous allons voir ce qu’en dit et écrit le syndicat national des journalistes (SNJ) : « Le journalisme consiste à rechercher, vérifier, situer dans son contexte, hiérarchiser, mettre en forme, commenter et publier une information de qualité […] La notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources. » Wahouououou, que tout cela est bien dit. Ça sent bon la France et ses grandes valeurs morales   . Mais il y a encore « beaucoup plus mieux ». Oui, je sais, c’est un peu lourd, mais il faut énôôôrmément de qualificatifs pour présenter ce qui suit : « Un journaliste digne de ce nom tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non-vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles. »

Maintenant, nous voilà éclairés. Vous voyez bien que la curiosité, « ça paye ». Quand je vous dis qu’il ne faut pas accuser sans preuve !!! Vous avez dit journalistes ?

Mais notre ami Hubert n’aurait-il pas pris un sérieux « coup de vieux » ? Voilà qu’il perd complètement le fil de ses idées en nous relatant les rapports entre la guerre et les journalistes dans un billet annoncé comme relatif au dollar !!! Rassurez-vous, chers lecteurs, c’est pour vous montrer le « mode de fonctionnement » de ce monde des grands médias. Le même qu’ils « Z’utilisent » pour nous vendre « le produit qu’il nous faut » … Par exemple, la bonne santé de l’Amérique ou la magnifique croissance française. Les mêmes méthodes pour nous cacher l’importance de la guerre (monétaire celle-là) entre la Chine, la Russie et les USA, le remplacement du pétrodollar par le pétroyuan… CQFD.

Venons-en aux faits. Les États-Unis d’Amérique ont, à fin 2017, une dette des « citoyens consommateurs » de 13.000 milliards de dollars, essentiellement sous la forme de cartes de crédit, de prêts automobiles, d’hypothèques, de prêts étudiants, comme je vous en ai déjà largement informé dans de nombreux billets. Pire, l’endettement des entreprises étasuniennes qui sont pleinement exposées à la montée des taux déclenchée par la FED. Une récente étude de S&P Global Ratings démontre qu’au moins 37 % des 13 000 sociétés examinées ont un ratio dette/bénéfices de cinq, ce qui en fait des établissements « très endettés ». Ce niveau d’endettement est même plus élevé qu’en 2007 juste avant l’effondrement de Lehman Brothers et le début de « la crise des Subprimes ». Pour couronner le tout, la dette fédérale, qui est immense et qui ne sera jamais remboursée. N’oublions pas que la FED, après avoir été le plus gros acheteur de la dette américaine, remonte ses taux actuellement en toute connaissance de cause des effets dévastateurs de cette action délibérée. Effectivement, cela s’inscrit parfaitement dans la stratégie de gouvernance mondiale de l’oligarchie anglo-américaine, comme nous l’avons vu dans mes billets consacrés à ce sujet.

Un autre fait contribuant à l’affaiblissement la mort du dollar est la montée en puissance de l’Union eurasiatique (UEEA), issue de l’union douanière entre les trois principaux pays de la région eurasiatique, à savoir la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan en 2012. L’élargissement à d’autres pays de l’ex-URSS est « sur les rails ». Un accord de libre-échange a été conclu entre l’UEEA et le Vietnam fin mai 2015. Des pourparlers sont également en cours avec l’Égypte, la Syrie, la Thaïlande, la Mongolie, la Serbie et l’Iran. Tiens, tiens ??? À propos de l’Iran, voilà encore un point qui ne peut que « renforcer » la volonté des néocons étasuniens de « punir » ce pays. D’autant plus que l’Iran aurait l’outrecuidance d’envisager de rejoindre un autre groupement économique, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), soutenu en cela par… la Chine, l’un des pays créateurs de cette organisation avec… la Russie. N’oublions pas que l’Inde a rejoint l’OCS le 9 juin 2017. Re tiens tiens !!! N’aurions-nous pas là, par hasard, une grande partie des BRICS ? Je vous avais, évoqué « cette future » recomposition géo-économico-politique stratégique.

À mon sens, le dollar a « des cheveux à se faire » avec une telle force de frappe, hors dollar. Allez, je me risque encore à un pronostic… J’adôôôre le risque : comme la peur, il stimule ma curiosité.

Saviez-vous que l’Inde et le Pakistan sont entrés dans l’OCS le jour du Brexit ? Comme le remarque justement Alfredo JALIFE RAHME, professeur de sciences politiques et sociales à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), « la concomitance de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et de l’entrée de l’Inde et du Pakistan dans l’Organisation de coopération de Shanghai marque le basculement du monde. Désormais, la déglobalisation est en marche ». Tout en partageant son opinion, je vais plus loin et me pose une question : tout cela peut-il se faire sans « la bénédiction de la City » ? Je pense que l’oligarchie anglaise est en train de faire payer « les débordements » des néocons américains. N’ai-je pas précisé : « À la lueur de tous ces éléments, il est aisé de comprendre que tôt ou tard, entre la City et Wall Street, c’est l’oligarchie et la finance britannique qui « va gagner la partie » Nous y reviendrons la semaine prochaine. »

NE SOYEZ PLUS DES PIGEONS, DEVENEZ SEREINS

En quoi tout cela me concerne ? De toute manière, je ne peux rien faire à mon niveau. Et mes sous dans tout ça ?… « Sois le changement que tu veux voir dans ce monde. » (GANDHI).

Le « système tourne » tant que les investisseurs étrangers (la Chine… vous, directement ou indirectement au travers vos investissements en valeurs mobilières et contrats d’assurance-vie) continuent de croire en l’Amérique et à son dollar. Mais la Chine, et elle n’est pas la seule, commence à « lâcher le dollar », notamment avec la mise en place effective du paiement des échanges pétroliers en yuan, alors que vous ne pouvez pas « quitter le navire » de vos contrats financiers. C’est une tendance lourde qu’il faut avoir en mémoire et donc profiter du temps qui est encore devant nous pour en tirer les conséquences sur nos patrimoines.

Si des « États prévoyants » achètent de l’or comme nous l’avons vu ensemble la semaine dernière et « en même temps » (comme quoi, il n’y a pas que notre cher président pour faire du multitâches) se débarrassent directement et indirectement de leurs dollars, il ne me semble pas stupide de penser à « en faire autant » et d’arbitrer certains de vos actifs en ce sens.

Chers lecteurs, prenez bien soin de vous. Je vous aime et vous salue.

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