29 janvier 2018

Viol de Théo = Fake news, la preuve...

L'affaire Théo prend une nouvelle tournure médiatique après la publication d'images de vidéosurveillance par le site internet d'Europe 1 : d'après les images, l'hypothèse d'un «viol en réunion» semble peu probable.


Des images de vidéosurveillance révélées le 29 janvier par Europe 1 montrent l’interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) du jeune Théo Luhaka en février 2017. Si l'affaire, qui avait très médiatisée à l'époque, suit son cours devant la justice, le jeune homme, aujourd’hui âgé de 23 ans, maintient sa version des faits et risque de conserver des séquelles physiques à vie.

Son avocat a estimé qu'il s'agissait d'«un viol en réunion» et Théo Luhaka a toujours affirmé avoir subi un «acte de torture» de la part des gardiens de la paix. Gravement blessé au niveau du rectum, le jeune homme s'était vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail après une opération chirurgicale.

Quelques jours plus tard, le policier qui avait asséné le coup de matraque télescopique ayant occasionné ces blessures a été mis en examen pour viol. Ses trois collègues et lui-même ont été suspendus.

Un geste intentionnel ?

Dans un premier temps, Théo Luhaka avait déclaré que les gestes étaient intentionnels : «Il baisse mon pantalon et il enfonce la matraque dans mes fesses», avait-il témoigné. Mais quelques mois plus tard, il fait évoluer sa version et reconnaît que son pantalon a glissé tout seul dans la bagarre, comme le relève Le Parisien. Ce que semblent confirmer les images.

Pour ce qui est de l'intention du policier de blesser le jeune homme, résistant manifestement à son interpellation, les deux formateurs de police entendus par les enquêteurs ont consulté les vidéos et estimé que le geste du policier était conforme à sa fonction, évoquant une action «proportionnelle» et «justifiée».

Selon le rapport de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) qu'Europe 1 a pu consulter, les deux experts en maniement de bâton télescopique de défense ont expliqué que «la volonté du policier d’exercer un point de pression au niveau des parties charnues des fesses» correspondait au geste préconisé «pour créer une déstabilisation physique et maîtriser le récalcitrant». Le rapport établit effectivement que «le geste du gardien de la paix [est] à l’origine de la blessure», mais souligne que «l’élément intentionnel pouvant caractériser le viol [n’est] pas établi».

Sur les quatre policiers mis en examen, trois sont poursuivis pour violences volontaires aggravées et un autre pour viol aggravé. Si ce dernier est toujours suspendu, les trois premiers ont été réintégrés.

Au cours de l'année 2017, plusieurs manifestations de soutien ont été organisées sous la bannière «Justice pour Théo». Présent à l'une d'elle, le 28 octobre 2017, le jeune homme réclamait «une justice exemplaire» à l'encontre «des quatre policiers» au micro de RT France.

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