15 juillet 2017

Le mariage pour tous : une arme perverse


C’est un chemin de brume. Les desseins s’y cachent derrières d’immenses chimères. Mais dans l’ombre des moyens, je devine des formes obscures et résurgentes.

Le mariage pour tous: une arme perverse

Diaboliser son adversaire est une technique bien connue utilisée par les régimes totalitaires. Tout opposant à l’idéologie du régime est considéré comme un ennemi de la communauté.

Or, depuis qu’est né le mouvement citoyen appelant à faire obstacle à la Loi Taubira, le gouvernement français n’a cessé de tout mettre en oeuvre pour en faire un ennemi de la communauté.

Pour cela, les plus grands moyens ont été utilisés jusqu’à la caricature, ce qui ne les a pas pour autant rendus plus visibles au regard de l’opinion publique.

Comment cela est-il donc possible? Si ces moyens de perversion ont été si flagrants, pourquoi l’opinion publique ne réagit-elle pas? Pourquoi la presse ne se lève-t-elle pas?

Parce qu’elles ont été soigneusement rendues aveugles et sourdes.

C’est d’ailleurs la grande habileté de tout régime idéologique.

Cela commence par la maîtrise de la presse.

En utilisant une partie de la presse acquise à sa cause (faut-il rappeler que Pierre Bergé, égérie du mariage pour tous, figure de proue de la théorie du genre, est propriétaire de plusieurs organes de presse dont le quotidien Le Monde?), les tenants du régime ont commencé par planter le décor.

Ensuite, suivra l’autre partie de la presse, une presse molle, qui mange goulument ce que lui jettent en pâture des communiqués gouvernementaux.

Une fois toute la presse acquise, la partie est déjà presque gagnée. Presque parce qu’il ne faudrait pas que la mollesse journalistique se retrouve titillée par une réaction hostile du peuple qui viendrait leur mettre «la puce à l’oreille», ne réveillez-pas un journaliste qui dort… Il faut donc faire d’une pierre deux coups et aveugler le peuple en se servant de la presse et vice versa. Qu’à cela ne tienne: mensonges, désinformation, récupération et omissions soigneuses amèneront le bon peuple à haïr ces êtres éminemment méprisables qui s’opposent à la doctrine.

Alors ils donnent le ton: lâchant le mot qui fera mouche: l’homophobie et tout ce qu’il a de plus méprisable: le refus de l’autre. Ceux qui s’opposent au projet de loi sont homophobes et donc par définition méprisables. Alors méprisez-les à loisir, comprenez que nous les méprisions, car vraiment, ils le méritent. Et de lâcher presque immédiatement après l’autre mot, qui en soi n’était pas encore assez méprisable mais qu’il faudra désormais attacher avec un noeud indéfectible à celui d’homophobie: Catholique.

C’est fait: les anti sont catholiques et homophobes. Les catholiques sont anti et homophobes. Les homophobes sont catholiques et anti. Vous lirez cela en boucle dans la presse engagée et dans la presse molle. Vous l’entendrez à la radio, déclamé sur un ton mélo-dramatique tous les jours par d’ardents défenseurs de la paix et de la fraternité, comme Caroline Fourest, égérie de la liberté, presque prix nobellisée ou Najat Vallaut Belkacem, désolée et émue par tant de haine et de refus de l’Egalité.

Car pour justifier l’homophobie déclarée des catholiques, il aura suffi de prononcer des mots chers à tous, fédérateurs et profonds: Liberté, Egalité, Fraternité.
Des mots si forts qu’ils fondent notre déclaration des Droits de l’Homme. Des mots qui, dès qu’on les évoque, font gonfler les poitrines d’émotion et chatouillent notre fibre civique la plus profonde. Une fois ces mots prononcés, rien ne saurait plus alors arrêter notre volonté de défendre l’opprimé. D’autres dans l’Histoire ont utilisé des mots de la même force pour mobiliser les foules et leur faire avaler des couleuvres atroces. La méthode est connue. Mais elle fonctionne encore. Une fois la fibre humaniste chatouillée, le peuple devient aveugle et reçoit comme parole «laïquement divine» tout argument visant à bouter l’opposant.

C’est immanquablement l’arme perverse des régimes totalitaires: justifier un message appelant à la haine commune en utilisant la propension naturelle à l’amour des individus.

Voici le peuple mûr pour accepter la propagande sans broncher.

La marche est en route, rajoutons quelques couches pour enfoncer le clou: qui sont ces odieux êtres qui n’ont pas grand chose d’humain, niant l’Egalité, refusant des droits à leurs semblables?

Ce sont les catholiques, soufflent et sifflent les sirènes médiatiques. Et d’expliquer pourquoi c’est logique: les catholiques vivent dans un autre temps: celui où l’Eglise toute puissante dictait ses dogmes sectaires et liberticides à une France soumise et triste. La toute puissance de la très dépassée culture judéo-chrétienne qu’il faut non seulement oublier mais encore soigneusement renier.

Dès lors, tous les coups sont permis, car tous les coups seront admis, même les plus tordus. Désormais, l’opinion est acquise à la cause, au nom de l’Egalité, de la Fraternité, de la Liberté mais aussi de la belle laïcité.

Alors les mensonges sur les chiffres sont admis : Ils disent être plus d’un million? Non, ils étaient à peine 300 000, n’exagérons rien. Les photos de la préfecture ont été retouchées? Non, rétorque le gouvernement. D’accord répondent simplement les journalistes de la presse acquise. D’accord répondent en écho les journalistes de la presse molle. N’allons pas plus loin, vous le savez bien ils sont mytho en plus d’être catho, fachos, réac et homophobes.

Alors les violences policières sont admises : des femmes et des enfants ont été blessés? Que faisaient-ils là? Vous rendez-vous compte? Emmener des enfants dans une manifestation à laquelle participent une horde de gens violents? Vous le savez bien, ils sont de mauvais parents en plus d’être catho, mythos, fachos, réac et homophobes.

Alors les arrestations arbitraires sont admises : porter un sweat shirt rose sur lequel figure un logo de leur mouvement pacifique? C’est contraire aux bonnes moeurs. 70 jeunes calmes, silencieux et pacifiques sont arrêtés et placés en garde à vue 12 heures. Un homme est arrêté et gardé 44 heures en garde à vue pour avoir lancé un simple «bon courage» à un jeune manifestant. Avez-vous remarqué à quel point ils sont provocateurs ces gens-là en plus d’être catho, fachos, réac, homophobes, mytho et parents indignes.

Alors des tombes et des églises sont profanées dans le plus grand silence : le 17 avril, 16 tombes sont profanées à Besançon, quatre églises sont profanées et vandalisées dans les bouches du Rhône dans la semaine du 8 au 14 avril, une église vandalisée à Avezé dans la Sarthe le 22 avril, la basilique Saint Michel de Bordeaux est taguée le soir du 20 avril dernier, ce sont les exemples les plus récents. La presse et le gouvernement, si prompt à condamner unanimement le collage de quelques affiches sur l’espace des Blancs Manteaux à Paris est bien silencieuse. Mais cela ne choquera personne. Allez, c’est quand même pas bien méchant! Ils ont en plus le culot d’être susceptibles ces gens-là, en plus d’être catho, fachos, réac, homophobes, mytho et parents indignes.

Alors les agressions et les appels au meurtre sont admis : des jeunes mamans accompagnées de leurs bébés sont insultées au retour d’une manifestation, un jeune homme est poignardé après avoir reçu des menaces explicites mais la police décide le soir même que l’agression n’a rien à voir, Pierre Bergé ne serait pas fâché qu’une bombe explose lors de la manif pour tous du 24 mars, un jeune manifestant pro mariage brandit joyeusement une pancarte invitant à tuer Frigide Barjot, les twittos appelant à «bouffer du curé» sont légion. . Mais cela n’émeut personne. C’est dans l’air du temps. Cela convient. Je vais vous dire, ils n’ont que ce qu’ils méritent ces gens-là.

Alors on impute à ces gens-là des actes odieux, pour souligner à quel point ils sont méprisables, l’amalgame est en route. Ils condamnent l’acte? Il faut donc trouver autre chose… Ha oui, imputons leur la responsabilité de l’acte en raison du climat odieux qu’ils génèrent avec leurs idées dont on ne manquera pas de rappeler toute l’horreur.

Alors on décrypte leurs messages cachés, tout ce qu’ils peuvent déclarer et surtout on ne manque pas d’interpréter les propos. Regardons de plus près le message qu’ils véhiculent: «un père, un mère, c’est élémentaire». Pour trouver où se cache l’homophobie subliminale dans ce message, ne sentez-vous l’ombre d’un raisonnement qui vous aurait été suggéré? En 2006, le chanteur Louis Chédid compose un conte musical intitulé «le soldat rose» dont est extraite une chanson intitulée «un papa, une maman». Voici les paroles du refrain: «il n’y a pas de bonheur plus grand que d’être dans les bras de ses parents, il n’y a pas plus réconfortant, qu’un papa, une maman». En entendant cette chanson en 2006, vous être vous levés, furieux et offusqués par ces propos homophobes? Cela m’étonnerait. Mais avec une petite explication de texte, quelques années plus tard, ces mêmes paroles sont devenues un puissant et violent message de haine détourné et véhiculé par des personnages infâmes qui n’ont de cesse que de haïr les homosexuels tout en s’en défendant.

En son temps aussi, un homme a pratiqué l’amalgame, justifié des actions inqualifiables envers un peuple et a fait accepter des actes infâmes après avoir soigneusement appris à l’opinion publique pourquoi ce peuple était méprisable. Il avait entrepris son oeuvre en 1933.

Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer des grandes dates, comme on allume des flambeaux. Victor Hugo

C’est donc au nom de l’Egalité et de la fraternité que l’on sacrifiera ces opposants, catholiques de préférence, sur l’autel de la morale laïque, nom de scène de la foi laïque, portée aux nues et qu’il devient subitement urgent de délivrer dans les écoles.

Car c’est en réalité cette foi laïque est le fondement de l’idéologie portée par le régime.

Le mariage pour tous n’aura été qu’un sésame pour cristalliser la haine et matérialiser l’ennemi: le religieux au sens large, avec le catholicisme en tête de gondole, ennemi public numéro un.

Ce socialisme-religion, cette foi laïque, dont le ministre de l’Education Vincent Peillon, expose les grands traits (Vidéos ici, ici ici et ) s’inspirant de la Kabbale et de l’Illuminisme permettent alors, par une similitude incontestable, de mettre enfin un nom sur cette idéologie soigneusement amenée à s’inscrire dans les esprits sans qu’ils s’en aperçoivent : la Franc Maçonnerie.

Le dessein ne se découvre pas, mais il se devine lorsqu’on analyse la progression des événements.

Le mariage pour tous était l’outil rêvé en ce sens qu’il a permis l’utilisation d’une minorité pour agiter les affres de l’oppression, de l’inégalité, des esprits bornés, du caractère réactionnaire de l’Eglise et de l’omniprésence insupportable de cette culture judéo-chrétienne qu’il faut annihiler rapidement. D’une seule pierre, le régime fait ainsi tous les coups.


Après avoir diaboliquement diabolisé l’adversaire, il s’agit maintenant de passer à la phase deux.

Ce qui caractérise et différencie le régime totalitaire d’une dictature c’est le fait de s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée en imposant l’idéologie. Et pour se faire, l’arme nucléaire en la matière, c’est l’éducation.

Et d’ailleurs pour Vincent Peillon, ministre de l’Education :

« Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… »

mais encore :

« C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi »

« c’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin »

(extraits de «La révolution française n’est pas terminée» Vincent Peillon)

C’est ainsi que la réforme scolaire apportera donc aux petits cerveaux tout neufs l’enseignement de l’idéologie du genre d’une part, et de la «morale laïque» alias de cette foi laïque, alias le socialisme version révolution religieuse, alias la doctrine franc-maçonnique d’autre part.

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, ces deux points ne sont pas un fantasme, ils font réellement partie de la réforme scolaire et seront enseignées dès la rentrée prochaine pour la première et dès 2015 pour la seconde.

La théorie du genre, qui n’est pas une science mais une idéologie, leur apprendra donc, au mépris du vrai savoir, qu’ils ne sont pas des garçons ou des filles mais qu’ils sont des êtres humains, un point c’est tout. A eux de choisir ensuite ce qu’ils voudront être, homme femme, trans, au choix… Les hommes et les femmes, c’est une invention de la société. En vrai ça n’existe pas.

La foi laïque leur apprendra le bien et le mal selon les critères établis par la franc-maçonnerie, la Kabbale et l’illuminisme prônés par monsieur Peillon.

Se servir de pensées nobles en apparence pour servir un dessein malsain est la couverture favorite des régimes totalitaires. Ils l’utilisent pour justifier leurs actes de diabolisation dans un premier temps. Lorsque l’opinion publique leur est acquise, ils la déclinent sous sa forme «pédagogie et éducation». Ainsi, après s’être servi de l’Egalité, de la liberté, de la fraternité, sans oublier la démocratie qu’ils bafouent sans vergogne mais jettent à la figure de tout opposant pour taire sa légitimité, viennent le temps de la morale et celui de l’esprit républicain, à leur tour détournés.

Ainsi, si vous lisez les 12 points fondamentaux de la franc-maçonnerie, vous les trouverez très beaux et très honorables. Nul doute que la présentation de la «morale laïque» de Vincent Peillon «présente bien» également. A grands coups de tolérance, de liberté, de respect, et d’aide envers les plus défavorisés, vous aurez envie de vous jeter dedans la tête la première.

Mais prenez garde au dessein de tout cela. C’est lui qui doit vous interpeller. Car le dessein exprimé par Vincent Peillon dans son interview (voir ci-dessus) est clair :

Instaurer une nouvelle religion d’Etat. Avec un chef spirituel à cette nouvelle église. Tout comme la franc-maçonnerie!

Un grand architecte de l’univers.

Et c’est là qu’on entre dans la dimension ésotérique de la franc-maçonnerie. Car ce chef spirituel, grand architecte de l’univers dont la morale/foi/idéologie laïque permettra d’appréhender la connaissance, qui est-il?

Monsieur Peillon ne vous répondra pas là-dessus pour le moment. Il préfèrera rester abstrait, vous n’êtes pas encore prêts. Un jour peut-être, quand la morale laïque aura fait son oeuvre dans les écoles et les esprits tout neufs.

Sachez simplement que pour la Kabbale et l’illuminisme (également appelé illuminatis), sur lesquels se fonde la doctrine maçonnique, le péché est la seule vraie forme de rédemption.

Il vous appartient maintenant d'en déduire la nature de ce grand architecte de l’univers, décrit par notre ministre de l’Education, et qui représente son idéal de foi laïque, celle-là même qui sera enseignée dans nos écoles, à vos enfants…

Elisabeth Durand

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