Selon les organisateurs de l'action, quelques dizaines de riverains et commerçants ont construit un mur de 1,80 mètre de haut sur 18 mètres de long sur une parcelle située à l'entrée de l'ancien hôtel Formule 1 de Séméac (Hautes-Pyrénées), où habitent près de 5 000 habitants dans la banlieue de Tarbes. La raison ? Protester contre l'arriver de migrants dans l'hôtel en question, qui est sur le point de devenir un centre d'accueil pour migrants.
"Nous ne sommes pas contre l'accueil. Il faut faire quelque chose pour ces personnes en difficulté, mais il faut prendre également en compte les citoyens", a expliqué à l'AFP Laurent Teixeira, responsable du Collectif Séméac, qui regroupe les opposants au projet.
Cet hôtel Formule 1, appartenant au groupe AccorHotels, fait partie des 62 établissements premier prix de l'enseigne rachetés par la SNI (filiale de la Caisse des Dépôts) pour devenir des structures d'hébergement et d'accueil, gérées par Adoma (ex-Sonacotra). La remise des clefs doit avoir officiellement lieu mardi matin.
Le collectif proteste en particulier contre la situation de l'hôtel, "dans une zone pavillonnaire", souligne Hugo Lacoue, buraliste à Séméac et membre du collectif.
Les opposants dénoncent également "l'opacité" du projet, monté "sans aucune concertation" avec la population locale, et "la précipitation", selon M. Teixeira. "Rien n'est prévu pour la vie au quotidien des migrants et des habitants de la commune et les structures municipales, comme les cantines et écoles, sont sous-dimensionnées", estime-t-il. Selon la préfecture, l'hôtel a une capacité d'accueil de 85 personnes.
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