13 avril 2017

Rencontre Annuelle des musulmans de France (RAMF)

La Rencontre annuelle des musulmans de France se tiendra au Bourget du 14 au 17 avril 2017. Organisée par l’UOIF (Union des Organisation Islamiques de France), il s’agit du plus grand rassemblement de musulmans d’Europe. Cette manifestation religieuse a lieu chaque année depuis 1984.


Cette manifestation est controversée, en raison notamment de certains intervenants que l’on peut y retrouver année après année, mais aussi de la présence, sur des stands, de livres islamistes. Son principal organisateur, l’UOIF, est liée aux Frères musulmans, mouvement islamiste interdit dans de nombreux pays du monde. Si bien que le mouvement Génération Identitaire réclame sa dissolution (voir plus bas ).

Ahmed Jaballah, cofondateur de l’UOIF, qui siège toujours dans l’appareil directeur et qui interviendra à cette occasion déclarait il y a quelques années : «L’UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique.». En 2005, dans une interview accordée à l’Express, Fiammetta Venner – qui ne porte pas Génération Identitaire en sympathie – écrivait à propos de l’UOIF :

« Les dirigeants de l’UOIF ont des objectifs clairs et une stratégie de conquête. Cette organisation a des visées politiques en direction des pays arabo-musulmans. Dès sa création, l’UOIF a voulu faire de la France une base arrière: un lieu où des militants islamistes pouvaient trouver refuge et où l’on essaie de modifier le regard que porte l’opinion publique sur leurs pays d’origine. Mais l’UOIF prétend surtout mettre au pas les musulmans de France. Certaines associations affiliées au mouvement se donnent le droit de dire qui est un bon musulman et, donc, qui est apostat. Ce qui revient à jeter l’opprobre sur un individu ou une famille au regard d’une communauté. C’est d’autant plus effarant que ces gens-là ne sont pas théologiens – presque aucun des dirigeants de l’UOIF n’a fait d’études poussées en la matière – et ont une vision très étriquée de l’islam»

Pour ces rencontres 2017, pas de programme clairement défini par l’UOIF – ce qui est étonnant à deux jours de l’évènement – mais déjà, une liste non exhaustive d’intervenant, parmi lesquels certains controversés, comme H. Iquioussen – qui explique ici les tâches ménagères pour les femmes. En 2014, l’Humanité publiait à son sujet un article intitulé « Islamisme Iquioussen ou la culture de la haine antijuive » ;

On retrouvera également le président de l’UOIF, Amar Lasfar, connu pour avoir déclaré : « Dans l’islam la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle de communauté est très importante, car reconnaître une communauté, c’est reconnaître les lois qui la régissent. Nous travaillons à ce que la notion de communauté soit reconnue par la République. Alors, nous pourrons constituer une communauté islamique, appuyée sur les lois que nous avons en commun avec la République, et ensuite appliquer nos propres lois à notre communauté » (Amar Lasfar cité dans « La cité mode d’emploi », Homme et migrations n° 1218, mars-avril 1999 p.55).

Ou encore Nabil Esrani, dont la proximité avec les Frères musulmans le rend y compris indésirable au Qatar comme l’expliquent Georges Malbrunot et Christian Chesnot dans « nos très chers émirs » (Laffont, page 30) :

« Parmi ceux qui ont été victimes de la nouvelle donne à l’ambassade du Qatar à Paris, signalons le chercheur Nabil Ennasri, proche des Frères Musulmans. Il n’est plus dans les petits papiers de l’ambassade. Il n’a pas été invité cette année au Doha Forum, et son Observatoire n’est plus financé par l’émirat. L’ambassade a voulu s’écarter de « tout ce qui est proche des Frères Musulmans, car ce n’est pas bon pour l’image du pays« , nous apprend-on à la représentation qatarienne»

« la tenue de cet événement islamiste en France est une insulte à notre peuple »

Depuis plusieurs années, certains intervenants se voient d’ailleurs interdire l’accès sur le territoire français en raison de leurs sympathies islamistes : ce fût notamment le cas en 2012 . Récemment, l’UOIF a apporté son soutien au frère de Tariq Ramadan, Hani, petit fils du fondateur des frères musulmans, qui a été interpellé en France et expulsé vers la Suisse le 9 avril.

« Monsieur Hani Ramadan, islamologue et conférencier suisse, a fait l’objet d’une interdiction administrative de territoire en date du 7 avril, puis d’une reconduite à la frontière le lendemain et ce, à la demande du Ministère de l’intérieur. Monsieur Hani Ramadan, dans un communiqué, réfute les accusations qui lui sont attribuées et s’en est expliqué. Cette décision administrative soulève plus de questions qu’elle n’en résout.
L’UOIF est attachée aux libertés et notamment à la liberté d’expression. Chacun est libre d’exprimer ses opinions dans le respect et hors de tout trouble à l’ordre public. Dans ces moments difficiles, l’UOIF exprime son inquiétude face à tout risque qui stigmatise et incite à la haine à l’égard d’une composante de la communauté nationale, et fragilise la paix et la cohésion sociale dans notre pays.» explique l’UOIF dans ce communiqué.

Pourtant , « Hani Ramadan est connu pour avoir dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l’ordre public sur le sol français », a expliqué Matthias Fekl, ministre de l’Intérieur , même si M. Ramadan s’en défend ici.

Cette Rencontre annuelle des musulmans de France est également décriée pour certains de ses stands, où l’on va retrouver burkinis et autres voiles islamiques, mais aussi, comme le rapporte la journaliste au Figaro Isabelle Kersimon, certains livres incitant au Djihad.

Pour le mouvement Génération identitaire, « la tenue de cet événement islamiste en France est une insulte à notre peuple et à son identité. Qu’un tel rassemblement puisse être tenu alors que notre pays pleure encore les 250 morts des attentats djihadistes de ces dernières années est inacceptable. Génération Identitaire exige des pouvoirs publics la dissolution de l’UOIF et l’interdiction de ce meeting. »

Le mouvement « appelle tous les internautes « à utiliser le hashtag #UOIFdissolution afin de faire entendre [sa] revendication » : « L’islamisme n’a aucune place en France et en Europe ! »

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