13 avril 2017

Extrême gauche : tentative d'incendie du QG de campagne de Marine Le Pen


L'immeuble du QG de la candidate à la présidentielle, Marine Le Pen, a été la cible de cocktails Molotov dans la nuit de mercredi à jeudi.

Une tentative d'incendie, sans gravité, a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi le rez-de-chaussée de l'immeuble qui accueille le discret QG de campagne de Marine Le Pen à Paris. Lee local, situé en étages, n'a pas été endommagé, car visiblement les «visiteurs» n'ont pas réussi à y accéder. Mais l'acte a été signé par un tag faisant référence au Front national. Il a également été revendiqué.

Les pompiers sont intervenus vers 2h40 dans une agence d'assurances située au rez-de-chaussée du 262, rue du Faubourg Saint-Honoré, pour un feu «rapidement maîtrisé» qui a «dégradé une porte et un paillasson», a indiqué un porte-parole des pompiers.

Revendication d'un groupe contre la xénophobie

Dans les étages de cet immeuble, situé non loin de l'Elysée, se trouve le quartier général de campagne de la candidate du Front national, Marine Le Pen. L'origine du feu n'est «pas naturelle, probablement d'origine criminelle», a précisé une source policière, indiquant qu'une inscription «FN vs KLX» avait été taguée à proximité.

Un groupe affirmant s'appeler «Combattre la xénophobie» a contacté l'AFP pour revendiquer cette action, menée selon lui à l'aide «de cocktails Molotov», à la mémoire d'un homme prénommé Loïc, «tabassé par des militants FN il y a dix ans». L'interlocuteur a également déclaré avoir mené une action similaire au siège du quotidien d'extrême droite Présent. «Ca va continuer tous les jours jusqu'aux élections», a prévenu l'interlocuteur, qui ne s'est pas présenté.

Il a toutefois également déclaré avoir mené une action similaire au siège du quotidien d'extrême droite Présent. «Un policier est venu ce matin» pour vérifier les locaux du journal, a indiqué Caroline Parmentier, journaliste dans le titre. «Il n'y a pas eu de tentative d'incendie» mais «nous avons le même tag "FN vs KLX" sur notre façade d'immeuble».

Le Pen met en cause des «groupuscules d'extrême gauche»

«Un acte d'un groupuscule d'extrême-gauche j'imagine», a dans la foulée commenté Marine Le Pen, invitée de France 2 ce jeudi matin. La présidente frontiste a d'abord regretté que «les services de l'Etat ne nous ont pas informés», avant d'accuser : «Ces groupuscules d'extrême gauche se sentent en toute impunité depuis des mois. (...) François Hollande les laisse faire. Il y a un laxisme généralisé. Je parle au nom de toutes les victimes d'agression. Ces agressions pourrissent la vie, la police fait son travail mais la justice ne reçoit pas instruction politique pour faire preuve de fermeté.»

Un discours repris par le vice-président du FN, Florian Philippot : «Les groupuscules violents d'extrême gauche profitent à fond de leur impunité en attaquant un QG de campagne, c'est à dire notre démocratie.»

Sur RTL, le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, a tenu a apporter des précisions. Il a d'abord dénoncé «des actes inacceptables» car «le débat démocratique se traduira dans les urnes, c'est là que chacun doit faire ses choix». Mais, a-t-il indiqué pour démentir Marine Le Pen, «nous sommes en lien avec l'équipe de la candidate du Front national, dès hier soir, et nous verrons s'il y a lieu, le cas échéant, en lien avec eux, de renforcer les dispositifs de sécurité».

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