En même temps, bien sûr, les rôteuses qui ont pété dans les salles de rédactions contenaient autre chose que du Champomy, mais la bonne humeur et l’optimisme des journalopes, alléchés par la perspective des emmerdements qui attendent encore le gros cochon rose de la Maison Blanche, procédaient manifestement de la candeur enfantine, voire de l’innocente cruauté des comploteurs en culottes courtes. Tout cela apparaît bien naturel, voyez vous, la puissance symbolique de la sécu mise en place par Saint Obama le Grand, l’Intangible, celui qui restera pour jamais le Premier-Président-Noir, ne saurait autoriser l’abominable Trump à l’effleurer si peu que ce fût avec ses sales mains pleines de doigts. Tout ce qui pense comme il faut en ce bas monde, depuis le dernier crados de ZAD jusqu’au plus chic des rédacteurs du Figaro, regarde l’ensemble des faits et gestes de l’actuel président des Etats-Unis, comme une série ininterrompue de blasphèmes et de crimes de lèse Bien-Pensance. Ainsi que l’exprimait si bien ma chère Grand-Mère, « il pourrait faire de l’or, ce serait de la merde« . Dès le départ et avant qu’il ouvre son infecte clappoir pour prononcer sa première parole de candidat à la Primaire Républicaine, nous savions déjà avoir affaire à une sinistre ordure… sauf qu’à l’époque personne n’imaginait le voir, au bout du compte, succéder au Bienheureux Barack-Hussein.
Par voie de conséquence, toute tentative de l’intéressé en vue de réaliser les mesures prévues dans son programme électoral fait l’objet d’une démolition médiatique préalable. Les Juges Fédéraux, pour la plupart farouchement hostiles, se chargent de détricoter tout ce qu’ils peuvent, à commencer par le décret anti-invasion musulmane, et certains députés Républicains, confrontés dans leur circonscription à une opinion publique média-formatée ou supposée telle, prennent position contre les textes proposés par l’affreux rouquemoute. De même que pour construire son mur-frontière avec le Mexique, ce dernier devra compter avec l’anathème frappant les entreprises candidates. Ainsi Lafarge, montré du doigt par les censeurs de la politique convenable, a t-il finalement renoncé, de peur de se retrouver cloué au pilori et écarté des marchés bien-pensants. Et comme chaque fois qu’il met le pied en terrain miné ça lui pète à la figure, Donald se voit peu à peu qualifié d’incompétent, d’andouille et de gros con prétentieux tout juste capable de confondre ses désirs avec une réalité dont il se trouve bien en peine d’appréhender la complexité. Reste à savoir si l’œuvre de désagrégation entreprise à son encontre portera ses fruits jusqu’au plus profond de l’Amérique obscure, là où se sont trouvés les présumés abrutis qui l’ont élu. Tout va dépendre des résultats de la politique trumpienne en matières économique et fiscale. Nous en saurons plus dans quelques mois. En attendant, comme dirait Hank Hulley, let piss the mérinos, in God we trust… plus ou moins. De toute façon, eux, quoi qu’on puisse en penser, ils ont leur président… nous c’est autre chose…
Je me résume: dans quatre semaines, heure pour heure, nous commencerons à consulter « La Libre Belgique » ou la « Dépèche de Genève » pour savoir qui, de Fillon ou de Macron, affrontera la mère Tapedur au second tour de la présidentielle. Autant dire, au train ou vont les choses, que nous y voilà déjà quasiment. A en croire les multiples organes de désinformation tous plus ou moins acquis à la cause du petit protégé des gens bien comme il faut, c’est lui qui tient la corde avec l’assurance de mettre plusieurs longueurs dans la vue à l’infâme Sarthois corrompu jusqu’au plus profond du caleçon en soie sauvage. Ce dernier a beau rester droit dans ses Weston, dénoncer les basses manœuvres Élyséennes, le « cabinet noir » de Hollandouille, la mafia judiciaire de mèche avec Bercy et Beauveau -les deux mamelles des complots de l’Exécutif- rien n’y fait, les sondages restent de marbre et le mari de Brigitte toujours au coude à coude avec la progéniture de Jean-Marie. On le voit bien, pourtant, que Fillon a succédé à Sarko (lequel ne gêne plus personne) dans le laminoir à opposants. Même service d’enquête, même Parquet, mêmes magistrats, mêmes journalistes destinataires des informations couvertes par le secret de l’instruction! Tout pareil! Sans compter qu’elle est grosse la ficelle: tout se passe entre copains idéalement placés, le Directeur de Tracfin, celui des Affaires Criminelles, les cinq juges d’instruction préposés à la lutte contre l’adversaire politique. Rien n’échappe à la machine à broyer, jusqu’à Vallsounet! A l’époque où ce dernier pouvait encore présenter un danger, il avait eu droit à l’investigation qui tue…heureusement ou hélas pour lui, Petit Caudillo s’est vite révélé pétard mouillé…dossier classé sans suite! Ils se sont même payé le luxe de sacrifier Chicorée Premier, dites donc, le gros bovin de la Place Beauveau! Liquidé en trois heures, le mec, pour avoir embauché sa fifille, alors lycéenne, en tant qu’attachée parlementaire grassement payée. Ça ne mange pas de pain, vu que Le Roux personne n’en a rien à foutre, mais la preuve est ainsi faite que chez les Socialos le coup de pied au cul suit immédiatement le doigt pris en flagrant délit dans le pot de confiture…tout le monde ne peut pas en dire autant, pas vrai?
Alors, bon, cela saute aux yeux, le lynchage de Fillon procède des petits accommodements entre les réseaux personnels du Président, du Ministre des Finances et d’un certain nombre de leurs amis bien placés depuis 2012, l’appareil de l’État, dévoué en quasi-totalité à la cause socialiste, se voyant opportunément utilisé. L’unique qui puisse se révéler assez niais pour soutenir le contraire c’est Bayrou! Pour lui pas de complot, que dalle, il croit à la rectitude des gens concernés et à l’indépendance de la Justice, le mec! C’est le seul qui assume le culot d’avancer pareille calembredaine… Toujours pareil « les cons ça ose tout… » un pur génie, ce Audiard !
Seulement voilà: Pénélope relève malheureusement du réel, le pognon du contribuable a bel et bien fini dans les poches des costards à cinq-mille balles de son époux. Et ça, pour s’en dépêtrer ce sera dur d’autant que le Franchouille est jaloux, envieux, près de ses sous, bref peu enclin à pardonner ce genre de comportement. Pour équilibrer le jeu autant que possible, il faudrait chercher quelques poux dans la tronche à Macroncron, retrouver les trois millions perdus de vue qu’il aurait gagnés chez Rotschild, éclaircir un peu ses dépenses de Ministre de l’Économie, regarder de plus près les dîners à Las Vegas, tout ça… Oui mais il conviendrait à cette fin de disposer des moyens d’investigation adéquats… ceux qui se trouvent entre les petites mains potelées de Hollandouille, vous voyez ce que je veux dire? J’espère me gourer, bien sûr, mais à mon humble avis Fillon c’est foutu…que voudriez vous qu’il fît contre tous ces salopards-là? Qu’il mourût? Ou qu’un beau désespoir alors le secourût ?
Attendez, je vous sors ça à cause du Traité de Rome, enfin de son soixantième anniversaire, vous voyez ? Non ? Bon, ça va, j’explique.
Le 25 Mars 1957 fut signé, à Rome, au Capitole, dans la Salle des Horaces et Curiaces, le traité qui fonda la Communauté Économique Européenne, autrement dit l’Europe des Six, le Marché Commun si vous préférez. Ce truc, qui devint au fil du temps l’Union Européenne, avait semble-t-il besoin d’un bon coup de boost, d’où l’idée de revenir en ce lieu éminemment symbolique pour signer, mais à vingt-sept ce coup-ci, une espèce de renouvellement de promesses, un peu comme feu Eddy-Barclay organisait en son temps des confirmations de mariage quand il commençait à en avoir ras la piste à mouches de divorcer juste pour convoler encore un nouveau coup.
Adoncques nos chefs d’états et de gouvernements Européens -Britanniques exceptés- se sont ils retrouvés hier, dans ladite salle des Horaces et compagnie, afin de signer une sorte de feuille d’émargement censée relancer l’Europe pour une nouvelle palanquée de décennies, sinon pour l’éternité -mais il convient de se méfier des ambitions démesurées, n’est il pas? Je ne saurais personnellement y trouver à redire, vu que les conneries symboliques, même si elles coûtent un peu cher, n’engagent à rien. En revanche j’apprécie le lieu, ça me rappelle plein de souvenirs et me fait remonter des tas de réminiscences (je suis Romaine hélas puisque Horace est Romain- j’en ai reçu le titre en recevant sa main…) et ainsi de suite jusqu’au fameux morceau de bravoure de ce vieux con de Horace, déplorant que son dernier fils ait sauvé sa peau… jusqu’à ce qu’il comprenne, soulagé, que le petit rusé était parvenu à zigouiller successivement ses trois adversaires. N’y voyez cependant aucun parallèle avec la situation de Fillon, seul contre le Pouvoir et ses accessoires judiciaire et médiatique. Il aura du mal à courir assez vite pour les semer les uns après les autre, le pauvre pénélopisé, même s’il a pu démontrer, à tout le moins, une énorme capacité de résistance…le combat des voraces contre le coriace, en somme…
Allez, veuillez m’excuser et n’en passez pas moins une bonne semaine.
Amitiés à tous.
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
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