Les éloignements de clandestins ont chuté en France de presque 20 % sur six mois. Le cumul 2016 des «retours», «réadmissions» dans l'espace Schengen et autres «renvois» a concerné 8 660 illégaux du 1er janvier au 30 juin 2016, contre 10.800 étrangers en situation irrégulière éloignés durant la même période de l'année précédente.
Le Figaro a eu accès aux données confidentielles du «tableau de bord» de la Direction générale des étrangers en France pour le premier semestre 2016. Un document confidentiel réalisé par le Département des statistiques, des études et de la documentation (DSED) de cette administration directement rattachée au ministère de l'Intérieur.
En voici les enseignements:
Pour le secrétaire national du syndicat Alliance (majoritaire chez les gradés et gardiens), Olivier Hourcau, cette baisse des éloignements n'est guère étonnante. «Depuis le début de l'état d'urgence, les frontières font l'objet d'une vigilance accrue et consomment un nombre d'effectifs considérable, particulièrement ceux de la PAF. L'administration ponctionne ainsi des fonctionnaires dans les services procéduriers, chargés notamment des reconduites, pour aller renforcer les points soumis à forte pression, comme le secteur de Menton dans les Alpes-Maritimes. La mission d'éloignement devient une mission secondaire. En somme, on déshabille Paul pour habiller Jacques…»
Par ailleurs, le nombre de demandeurs d'asile issus d'Afghanistan a bondi en cinq mois… de 964 %! Le 10 juin dernier, Bernard Cazeneuve en personne a saisi par courrier le directeur général de la police nationale (DGPN) pour des explications. Et une étude, dont Le Figaro a eu connaissance, a été envoyée au ministre dix jours plus tard. Elle donne quelques pistes d'explications...
Source
Ce n'est pas de l'incompétence, c'est volontaire...
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