30 janvier 2017

Ça rime à quoi, ça, Pénélope?


En attendant, tous ces gros futés médiatiques qui prédisaient un repli stratégique de Trump, lequel, prétendument, ne se trouverait jamais en mesure d’appliquer son programme, se sont encore une fois foutu le doigt dans l’œil jusqu’à s’en perforer le slip. Ils n’ont pas de chance, les folliculaires, avec le camarade Donald, depuis le début ils se plantent à chaque coup et dans les grandes largeurs, des Primaires jusqu’à l’investiture en passant par l’élection proprement dite, le morceau de bravoure. Nous allions voir, n’est-ce pas, le Congrès ne manquerait pas de lui calmer les ardeurs à ce gros cochon, et, confronté aux réalités objectives, il allait ramener ses prétentions à plus juste mesure… Nous avons vu!
Une semaine de Maison Blanche et déjà, un paquet monumental de décrets et d’ordonnances qui réalisent très précisément, à la virgule près, ses promesses de campagne. Pas besoin du Congrès, il se débrouille tout seul, le zigoto! Tenez par exemple, il n’avait même pas pris le temps de poser ses valises qu’il déboulait dans le Bureau Ovale pour signer à tout berzingue l’arrêt de mort de l’Obamacare… pour tout dire, il a fait quoi l’albinos…il a juste modifié le montant de l’amende infligée aux fortes têtes qui refusent de s’affilier à la Sécu de Barack-Hussein… Zéro dollars, désormais, et le tour est joué! Un brutal, le quarante-cinquième président, pour faire dans la dentelle faudra attendre un peu… huit ans probablement si les petits Bien-Pensants ne lui dégottent pas une bonne cause d’impeachment de derrière les fagots, mais ça, croyez moi, ce n’est pas encore fait!
Il avance donc tranquillement, à la manière des chars de Patton, écrabouillant tout sur son passage. Le Mexique qui d’une façon ou d’une autre financera leur chouette mur mitoyen et qui, en plus, se verra privé des petites délocalisations étasuniennes si rémunératrices pour un pays quasi-sous-développé. L’Etat Islamique dont les jours en Syrie apparaissent désormais comptés en vertu de la coopération militaire qui s’instaure entre Ruskofs et Amerloques. L’avortement qui se prend un bon gros décret dans les galoches. Et puis, surtout, les Muz fanatiques désormais interdits d’accès au territoire U.S.
Là, nous avons affaire à du très lourd, du jamais vu depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le leader de l’Occident qui décide enfin de se protéger contre les invasions barbares! Bien entendu la pilule ne passe pas, tout ce que le monde compte de politiquement correct, ce qui fait beaucoup, pousse des cris d’orfraie pendant que les Juges nommés par Obama ou par Clinton, suspendent à tours de bras les décisions d’expulsion prises en vertu du décret scélérat. Mais il s’en balance, Trump, il poursuit sa progression à toute allure et personne ne semble actuellement en mesure de l’arrêter. L’interdiction d’entrer aux États-Unis s’applique bel et bien au ressortissants des sept pays concernés, y compris à l’Iran pour faire plaisir à Israël. Juste un petit détail intéressant, parmi les pays dangereusement islamisés certains sont oubliés dont notamment la France, je ne sais pas s’il faut y voir un geste amical ou bien un signe de ramollissement de la part de ce garçon, peu habitué semble t-il à faire du sentiment, en tout cas c’est bien aimable à lui… cela dit, n’ayant aucune intention de traverser l’Atlantique, je ne vous cache pas que je m’en fous complètement.
Toujours est il, en un mot comme en cent, que les compatriotes de Donald et de Hank Hulley ont bien de la chance de pouvoir mettre des milliardaires à la tête du pays. Au moins ces pourris de fric ignorent-ils la tentation de taper dans la caisse comme peuvent hélas le faire la plupart des politicards de chez nous, lesquels pour vivre ne disposent que de l’argent du contribuable et des moyens de s’en fourrer plein les fouilles. Après il faudrait être idiot pour s’étonner que les moins véreux d’entre ces gens-là trimballent quelque épée de Damoclès toujours prête à leur choir sur la gueule en cas de besoin…

C’est bien le cas de ce pauvre Fillon! Il a beau donner l’impression de faire face, jouer les pucelles effarouchées et, simultanément, tenter mettre les petits retraités de son côté en leur promettant un solide arrosage, on le voit bien chanceler grave sous le coup qu’il vient de morfler en pleine poire, en pleine gloire! Soit dit en passant, je trouve curieux de la part d’un personnage de ce calibre, habitué depuis quarante ans à traîner ses Weston dans tous les souks de la République, qu’il n’ait pas vu venir le coup et tenté au minimum de se réserver une position de repli en cas d’attaque frontale. Quelle naïveté curieuse que de laisser son épouse pérorer tous azimuts comme quoi jamais de sa vie elle ne s’était mêlée de la carrière politique de son époux, alors qu’elle émargeait paisiblement à cinq-mille boules par mois en qualité d’assistante parlementaire. C’est bien se chercher les verges pour se faire en… je veux dire battre! On connaît la combine, certes, mais tout de même quand on s’en sert et qu’on nourrit de hautes ambitions, on prend un max de précautions, c’est bien la moindre des choses. Sans compter que l’électeur Lambda, lui, la combine, non seulement il ne la connaît pas forcément mais encore il n’a aucun moyen d’y accéder. C’est frustrant et donc ça donne envie d’aller voter ailleurs…à condition d’en trouver un qui, à défaut d’avoir le nez propre, ne traîne pas encore à ses basques une batterie de cuisine en acier inoxydable massif. Le genre Macroncron, par exemple…d’autant qu’à celui-là personne dans la gent médiatique ne semble véritablement décidé à lui chercher les poux!
Et voici donc encore une fois le candidat de la Droite traîné dans le fumier par cette Institution de la République que constitue dans toute sa majesté intangible Le Canard Enchaîné. Après Chaban-Delmas et sa déclaration d’impôts, Giscard d’Estaing et ses diamants, Balladur et son histoire Maréchal-Schuller, toutes affaires largement bidon et montées dans le seul but de démolir l’adversaire dangereux, voici venir la casserole Pénélope, celle qui risque bien d’interrompre à jamais le vol victorieux du Faucon Sarthois, lequel apparaît désormais nettement plus vrai. Il a bien du plomb dans l’aile, le pauvre François, cela m’a inspiré une petite élégie que je ne résiste pas à la tentation de vous confier malgré des imperfections poétiques manifestes.
Voici:

Quand souffle un vent mauvais, quand la rumeur galope,
Le pauvre candidat désolé et marri
Remis par Le Canard au niveau des pourris,
Traîne comme un boulet sa pauvre Pénélope.

Il ne fréquentait pas les milieux interlopes,
Il mangeait du poisson, toujours, le Vendredi,
Il allait à l’église et communiait, pardi!
Jamais il n’eût trompé la douce Pénélope!

Plus droit qu’un Myrmidon, plus ferme qu’un Dolope,
Il semblait sur le point de gagner son pari,
Son triomphe devait l’emmener à Paris
Loger à l’Élysée flanqué de Pénélope.

Manque de pot le sort, prompt comme une antilope
L’aperçoit tout soudain et aussitôt bondit,
Le fait alors passer pour un sombre bandit,
Seulement pour avoir fait bosser Pénélope!

Jamais elle n’eût manié ni rabot ni varlope,
Elle pouvait à peine assister son mari
Qui, pour si peu, se voit cloué au pilori,
Affligé par surcroît des pleurs de Pénélope.

Et, dans l’œil du cyclone ou celui du cyclope,
Le malheureux comprend que sa chance l’a fui,
Hélas la vérité en surgissant du puits
A pris vicieusement les traits de Pénélope!

Je vous ferai respectueusement observer la retenue dont j’ai fait preuve dans la rédaction de cette œuvrette, en évitant certaines rimes telles qu' »escalope », un peu trivial à mon goût, voire « nyctalope » qui risquait de déclencher bien inutilement les foudres des associations L.G.B.T.
Je ne saurais en effet ajouter à la peine de ce couple dont les difficultés soudaines m’inclinent à la sympathie solidaire voire à la compassion. Je sais bien, moi, ce que sont les difficultés de fin de mois lorsqu’il faut à la fois faire bouillir la marmite, financer les hautes-études des gosses et faire réparer le toit de la maison qui pisse comme un panier. Ne possédant même pas de château, j’imagine à peine les frais que pourrait engendrer ce genre de demeure. Je comprends donc parfaitement la réaction du type qui dispose à portée de main d’une élégante solution à ses difficultés. Que voulez vous qu’il fît contre la tentation de rémunérer Pénélope, hein? Je vous le demande! Sans compter qu’il n’y a rien, là, de répréhensible, il s’agit d’une pratique courante et autorisée par le règlement… d’autant qu’il est fait par les bénéficiaires, le règlement, alors!
Le seul bémol, bien sûr, reste que lorsqu’on se permet de jouer les pères-la-vertu la moindre des précautions, je l’ai déjà dit, consiste à assurer ses arrières, surtout lorsqu’ils naviguent dans les parages d’un Canard flamberge au vent! En cas d’impossibilité mieux vaut alors la ramener un peu moins, la jouer un ton en dessous, éviter de faire référence au Général de Gaulle…lequel toutefois avait fait beaucoup mieux, n’en déplaise à l’époux de Pénélope, qu’une vulgaire mise en examen: une condamnation à mort pour trahison, atteinte à la sûreté de l’État et désertion, par l’autorité légitime (1), ça vous a tout de même une autre gueule, pas vrai?

Alors, pour conclure, je ne saurais vous cacher à quel point ce contretemps me contrarie. Jusqu’ici nous avions un boulevard tout tracé pour récupérer à la tête de l’État un bonhomme à peu près au niveau et susceptible de remettre quelque ordre dans le patacaisse républicain. Désormais, en admettant que ce type disposait d’un potentiel de vingt-cinq pour cent des électeurs en vue du premier tour ce qui paraît vraisemblable, je le vois parti pour perdre deux ou trois points au profit du petit Macronmagnon et à peu près autant au bénéfice de Marine Le Pen. Moyennant quoi les deux derniers cités se retrouveraient au second tour avec une victoire assurée pour le petit rigolo de chez Rotschild! Ça vous branche, vous, Macrounet Président de la Répupu?
Tout ça pour vous dire que la pauvre Pénélope, même si elle n’y est pas pour grand chose, dans le genre instrument de la fatalité (je ne dis pas « femme fatale » faut pas déconner) on ne pourrait pas trouver mieux! Et nous voilà de nouveau dans un sacré pétrin!
Comment, que dites vous…et la Primaire, alors? Mais quelle Primaire enfin? Ah oui, la Primaire des Socialos… Bof…

Amitiés à tous et bon courage pour la suite.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Ben oui, quoi, le Maréchal Pétain, Président du Conseil, avait bien reçu les pleins pouvoir des mains des Élus de la Nation, non?

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