14 décembre 2016

Lord Monckton : les modèles du "réchauffement climatique" sont mathématiquement erronés


[...]Christopher Monckton avait beaucoup de choses à dire, et en 20 minutes c’était juste. Il était difficile de tout suivre, mais ce que j’ai saisi m’a semblé correct. Si ma première impression est la bonne, alors c’est proprement dingue que les gars du GIEC aient pu commettre des erreurs pareilles.

Christopher Monckton a l’intention d’envoyer son texte aux participants pour avis avant de le soumettre pour publication : j’ai bien l’intention de le lire en détails.

La question centrale était celle du calcul de la sensibilité climatique, c’est-à-dire de la hausse à prévoir de la température en cas de doublement de la concentration atmosphérique en gaz satanique. Christopher Monckton n’a pas essayé de nous convaincre que le GIEC se trompe dans le mécanisme physique, mais dans les calculs les plus basiques. Il a mis le doigt sur quatre fautes de calcul. Pour ne pas risquer de me tromper (j’aurais du mal à restituer les détails de tous les calculs), je vais juste expliquer ce qui semble être la première faute, qui à elle seule en dit long.

Mettons que la Terre soit au départ à la température T. Selon le GIEC, quand les vilains humains émettent leur gaz satanique, cela induit une augmentation de température qui agit à son tour sur le système climatique : il fait plus chaud, donc il y a davantage d’évaporation des océans, donc davantage d’effet de serre, d’où une nouvelle augmentation de température, qui elle-même en induira une nouvelle pour la même raison, et ainsi de suite. Je vous la fais courte sur la physique, parce que ce qui compte vraiment ici, c’est les maths. (Le fait que j’écrive ces lignes à 3 heures du mat’ dans le ferry pour Calais est aussi un élément d’explication. Pour des détails, vous pouvez allez voir sur cette page de Pensée Unique, excellente comme toutes les autres de l’irremplaçable site de Jacques Duran.)

La description mathématique du processus passe par une suite géométrique : chaque augmentation de température en induit une autre, qui lui est proportionnelle d’un facteur traditionnellement noté f (et qui est compris entre 0 et 1). Si l’on note ∆T la première augmentation, la suivante sera de f ∆T, la suivante de f(f ∆T) = f2 ∆T, la n-ième de fn ∆T. En tout, donc, l’accroissement total de la température sera de ∆T+f∆T+f2∆T+…. Demandez à mes étudiants à qui je l’ai démontré pas plus tard que mercredi dernier : cette somme vaut ∆T/(1–f). Le facteur multiplicateur à appliquer à la première augmentation de température, le ∆T, est donc 1/(1–f). Tout ça selon le GIEC, donc.

Mettons qu’après évaluation, on soit sûr que f est compris entre f1 et f2. Le facteur sera donc compris entre 1/(1–f1) et 1/(1–f2). Comment alors donner une estimation moyenne ? Selon Christopher Monckton, le GIEC l’obtient en faisant bêtement la moyenne de 1/(1–f1) et 1/(1–f2). Et si c’est ça, alors c’est effectivement complètement crétin. Rien que la structure de la courbe de la fonction f -> 1/(1–f) permet de s’en rendre compte, car quand f2 croît vers 1, la valeur 1/(1–f2) tend vers l’infini. Utiliser 1/(1–f2) dans une formule de moyenne ne peut avoir aucun sens sérieux compte tenu des incertitudes dans le calcul de f2.

Une meilleure façon de faire ? Calculer la moyenne f de f1 et f2, puis 1/(1–f) : cette dernière valeur a beaucoup plus de sens que l’autre comme moyenne. Et sa valeur est bien inférieure : 2,2°C au lieu de 3,4°C, si je me souviens bien.

On peut certes discuter les détails. Je pense notamment que Christopher Monckton devra mener une discussion préalable sur la manière dont il calcule la moyenne f de f1 et f2. Il propose une moyenne ordinaire (c’est-à-dire arithmétique : f=(f1+f2)/2), ce qui demande une justification car il y a « plusieurs moyens de moyenner ». Ce n’est qu’à partir de la manière dont f1 et f2 sont estimés qu’il est possible de choisir la meilleure formule.

Cette correction d’erreur de débutant réduit donc considérablement la sensibilité climatique moyenne. Les autres calculs de Christopher Monckton la réduisent encore, jusqu’à aboutir à une valeur de +1,1°C. Toujours selon les standards du GIEC, redisons-le (standards dont on peut douter de la pertinence par ailleurs).

Si le truc se confirme, alors lord Monckton méritera qu’on lui tire notre chapeau. Ayant discuté un moment avec lui après son exposé, j’ai pu me rendre compte que c’est quelqu’un d’une grande culture scientifique. Au bout de deux minutes de discussion, il en était déjà rendu à parler de l’origine de l’intérêt de Menechme pour les sections coniques, qui était la question de la duplication du cube. Je le sais parce que je vais l’enseigner prochainement, mais je sais aussi que pas mal de mathématiciens l’ignorent.

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