Les forces de l’ordre ont interpelé vendredi un homme de 47 ans suspecté d’avoir fait irruption jeudi soir, armé, dans une maison de retraite de Montferrier-sur-Lez (Hérault) où il avait travaillé, et où il a tué une employée de 54 ans.
Les motivations de (l’auteur de l’homicide) restent inconnues de manière précise, il n’y aucun élément qui permette de rattacher les faits à du terrorisme islamiste », a déclaré M. Barret.
Une arme factice de type Airsoft –des armes qui tirent des petites billes– a été trouvée dans un véhicule retrouvé à proximité de l’établissement, a encore poursuivi le magistrat.
Peu avant 3h, cette nuit-là, un hélicoptère survolait la zone en éclairant le sol avec un large faisceau lumineux pour traquer cet homme qui a fait irruption, enagoulé et armé, jeudi soir dans la maison de retraite « Les Chênes verts », un établissement pour religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines (SMA), situé à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier.
L’hypothèse terroriste n’est pas encore démontrée...
À ce stade de l’enquête, aucun élément ne permet de caractériser les motivations » du meurtrier, a déclaré à la presse le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret. L’hypothèse terroriste n’est pour l’instant pas privilégiée, a par ailleurs avancé une source proche de l’enquête, alors que la France est frappée depuis près de deux ans par une vague d’attentats jihadistes sans précédent.
Selon les premiers éléments, peu avant 22h, jeudi 24 novembre 2016, « un individu seul, encagoulé et armé d’un couteau et d’un fusil à canon scié, a fait irruption dans la maison de retraite », ont affirmé des sources proches de l’enquête, précisant que ses motivations étaient pour l’heure « inconnues ».
Le profil de l’homme n’est pas encore connu.
Une employée très choquée
Vers 22h , une femme travaillant dans cette maison de retraite a appelé les gendarmes, en disant avoir été attaquée par un homme », a relaté Christophe Barret.
Cette femme – une employée de l’établissement ligotée et bâillonnée, mais qui a réussi à se libérer pour donner l’alerte, selon une source proche du dossier- a été retrouvée par les gendarmes « saine et sauve, mais très choquée », a ajouté le magistrat.
Une autre employée retrouvée morte
En revanche, une autre femme a été retrouvée morte par les gendarmes à leur arrivée, a ajouté le procureur, sans dire comment elle avait été tuée. Une source proche de l’enquête a précisé à l’AFP que l’homme a tué à l’arme blanche cette autre employée.
L’unité spéciale de la gendarmerie déployée sur place a fouillé le bâtiment jusqu’à 00h30. Un dispositif de recherches a été mis en place par les gendarmes pour retrouver l’assaillant en fuite.
Des pensionnaires indemnes
Auparavant, 59 résidents de l’établissement avaient été mis en sécurité. « Les gendarmes ont veillé à l’intégrité physique et à la présence de tous les pensionnaires », a déclaré Christophe Barret : « Aucun d’entre eux n’a été blessé ou malmené, (…) tous les pensionnaires sont indemnes ».
Notre prière s’élève cette nuit pour celle qui a perdu la vie dans cette attaque d’une maison de retraite de religieux », a réagi sur Twitter le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France, Mgr Olivier Ribadeau Dumas. « Notre prière rejoint aussi celle de ces missionnaires attaqués (…). Que Dieu donne à tous sa paix », a-t-il ajouté.
Cette maison de retraite située près de Montpellier est un établissement pour religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines. Une soixantaine d’anciens missionnaires d’Afrique ainsi que six ou sept laïcs et six ou sept religieuses y sont accueillis, selon le maire de Montferrier-sur-Lez Michel Fraysse.
Un vaste périmètre de sécurité établi
Vers 2h, une quinzaine de véhicules de police et de gendarmerie et une dizaine de véhicules de pompiers étaient postés à quelques centaines de mètres de l’établissement, a constaté un correspondant de l’AFP. Un vaste périmètre de sécurité était déployé autour de l’établissement, s’étendant à plusieurs centaines de mètres, notamment jusqu’à une petite zone artisanale en bordure de la route menant à Montpellier. Des unités d’élite de la police et de la gendarmerie étaient également sur place.
La Société des missions africaines est une communauté de missionnaires catholiques européens, africains et asiatiques, qui compte un millier de membres, prêtres et laïcs, selon son site internet.
Source
Vu les témoignages et les renseignements disponibles dans d'autres articles, on peut retenir l’hypothèse que l'assassin était venu pour commettre un massacre de personnes âgées catholiques. La personne assassinée a probablement fait capoter l'affaire, ainsi que la personne qui a réussi à se libérer pour prévenir.
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