A la suite de contrôles réalisés sur quatre réacteurs à l'occasion d'un arrêt programmé, l'ASN a détecté des anomalies "sérieuses". EDF va donc mettre à l'arrêt des réacteurs supplémentaires.
Les ennuis s'accumulent pour EDF : alors qu'un tiers environ de son parc nucléaire français est déjà à l'arrêt, le groupe va être contraint de stopper cinq réacteurs supplémentaires, en raison d'une anomalie dans la composition de l'acier d'équipements clefs.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande à EDF l'arrêt rapide de 5 réacteurs nucléaires supplémentaires, après la détection d'"anomalies sérieuses" sur 4 autres réacteurs déjà à l'arrêt.
Les ennuis s'accumulent pour EDF : alors qu'un tiers environ de son parc nucléaire français est déjà à l'arrêt, le groupe va être contraint de stopper cinq réacteurs supplémentaires, en raison d'une anomalie dans la composition de l'acier d'équipements clefs.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande à EDF l'arrêt rapide de 5 réacteurs nucléaires supplémentaires, après la détection d'"anomalies sérieuses" sur 4 autres réacteurs déjà à l'arrêt.
Quel est le problème ?
A la suite de contrôles réalisés sur 4 réacteurs à l'occasion d'arrêt programmé, l'ASN a détecté 4 anomalies "sérieuses" d'excès de concentration en carbone sur les générateurs de vapeur. Cette découverte a conduit l'ASN à demander "d'anticiper les contrôles sur 5 réacteurs", ce qui nécessite leur arrêt, a précisé le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet.
Les analyses concluent que certains fonds primaires de générateurs de vapeur, fabriqués par Areva Creusot Forge, présentent une zone de concentration importante en carbone pouvant conduire à des propriétés mécaniques plus faibles qu'attendu. Ces générateurs de vapeur équipent 18 réacteurs. Parmi eux, 12 sont dotés de ces fonds primaires susceptibles de présenter une anomalie.
Quels réacteurs vont être arrêtés ?
Sont concernés :
le réacteur 1 de Civeaux (Vienne, Nouvelle-Aquitaine)
le réacteur 1 de Fessenheim (Haut-Rhin, Grand-Est)
le réacteur 4 de Gravelines (Nord, Hauts-de-France)
les réacteurs 2 et 4 de Tricastin (Vaucluse, Provence-Alpes-Côtes d'Azur)
Des contrôles complémentaires doivent être effectués sous trois mois.
Quel avenir pour les centrales ?
EDF se veut lui rassurant. "Nous avons envoyé un dossier technique, en date du 7 octobre, qui justifie le fonctionnement en toute sûreté" de ces 12 réacteurs, a expliqué un porte-parole lors d'une conférence téléphonique.
Pour Greenpeace toutefois, "la confiance est rompue avec EDF et c'est à l'ASN de procéder aux contrôles des pièces défectueuses sur l'ensemble des concernés par des anomalies".
A l'exception de Tricastin 4 dont l'arrêt était déjà prévu dès le week-end prochain pour rechargement du combustible, les quatre autres seront stoppés en novembre ou décembre pour "trois ou quatre semaines", au lieu de 2017 comme prévu initialement.
"Notre objectif est de les redémarrer, comme les sept autres, avant la fin de l'année", a indiqué le porte-parole, de façon à les rendre disponibles pour la période principale de chauffe qui débutera avec l'arrivée de l'hiver.
Risque-t-on une pénurie d'électricité ?
Ces nouveaux arrêts constituent une nouvelle tuile pour EDF alors qu'une vingtaine de ses 58 réacteurs français étaient hors service mardi.
Si une pénurie d'électricité n'est pas à craindre pour l'instant, ces indisponibilités ont cependant déjà conduit à "une hausse brutale" des prix de gros de l'électricité depuis mi-septembre, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), alors que l'atome produit environ trois quarts de l'électricité en France.
Source
L'avenir : les centrales électriques au gaz naturel...
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