21 octobre 2016

Pour 54% des Français, le pouvoir est corrompu...


Parlementaires français, députés européens, pouvoir exécutif national, juges ou syndicalistes... Plus d'un Français sur deux (54%) pense que « les personnes exerçant des responsabilités importantes ou ayant du pouvoir sont pour une grande partie d'entre elles corrompues ». Selon ce sondage Harris Interactive publié aujourd'hui, jeudi, les personnes interrogées estiment que les responsables les plus corrompus sont... les politiques.

Pour plus d'un Français sur deux pouvoir rime avec corruption. En d'autres termes, selon un sondage Harris Interactive publié ce jeudi pour l'association Transparency international France et le cabinet Tilder (lire en encadré), 54 % des personnes interrogées pensent que « les personnes exerçant des responsabilités importantes ou ayant du pouvoir sont pour une grande partie d'entre elles corrompues ».

40 % des Français estiment toutefois que seule « une petite partie d'entre elles » est corrompue, et 6 % considèrent qu'elles ne sont « pas corrompues ».

Parlementaires, juges, syndicalistes et journalistes

En tête des responsables jugés les plus corrompus figurent les parlementaires français (77 %), les députés européens (76 %) et « le pouvoir exécutif national » (72 %). Les juges (37 %), les militants associatifs (34 %) et dirigeants de PME (22 %) arrivent en bas de classement. Les syndicalistes (64 %) et les journalistes (58 %) sont dans la moyenne.

Pour lutter contre « la corruption de la vie politique », les personnes interrogées jugent à 84 % qu'il serait positif de favoriser le « renouvellement des responsables politiques » (« limitation des mandats dans le temps » et « interdiction du cumul d'un mandat de parlementaire avec un mandat d'exécutif local » sont cités).

Contrôler plus strictement le financement de la vie politique


83 % estiment également efficace de limiter et contrôler plus strictement le financement de la vie politique « venant des partis, des entreprises et des particuliers ». Un encadrement plus strict du lobbying (79 %), un renforcement de l'indépendance de la justice (78 %) et un contrôle a priori de la situation fiscale des ministres et des hauts fonctionnaires (78 %) sont également plébiscités.

Les dispositions pour permettre aux citoyens « de participer plus activement aux décisions qui les concernent » (développer les pétitions, les « consultations citoyennes » en ligne…) recueillent l'assentiment de 75 % des personnes interrogées.

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