D’après les premiers témoignages, initialement rapportés par la Voix du Nord, une quinzaine de personnes, qui accompagnaient un patient, s’en sont pris au personnel du centre hospitalier, vers minuit. Un médecin a été frappé et une infirmière brutalement tirée par les cheveux.
Trois personnes interpellées étaient présentées en comparution immédiate ce lundi, mais le procès a été renvoyé au 7 novembre, à la demande de leur avocat Me Guillaume Ghestem.
Un urgentiste frappé
Les troubles se sont produits alors qu’une personne âgée, victime d’un malaise, avait été amenée aux urgences de Tourcoing. Le patient est un responsable associatif du quartier de La Bourgogne, et il était accompagné d’une quinzaine de personnes, proches et membres de l’association.
D’après le personnel soignant, insultes et menaces ont rapidement fusé, alors que le patient avait déjà été pris en charge. Les proches, eux, assurent avoir dû patienter quatre heures et demie avant qu’un médecin ne l’examine.
Ce qui est certain, c’est que les urgences ne sont pas faites pour accueillir autant de monde, surtout sous tension. « Ils nous ont très mal parlé, en nous disant de dégager, qu’ils ne soigneraient pas mon mari tant que tout le monde resterait là », explique la compagne du patient.
« Pas une garde de nuit » où il ne se passe quelque chose
C’est alors que la situation a dégénéré. Un urgentiste a été pris pour cible et frappé par cinq personnes entrées par effraction dans la salle d’examen. Selon les proches du patient, c’est au contraire un médecin qui a, le premier, pris à la gorge deux membres du groupe perturbateur.
Au final, la police a dû intervenir pour arrêter trois personnes, enfants de l’homme hospitalisé : deux hommes de 18 et 36 ans et une femme de 34 ans. Ils sont poursuivis pour violence aggravée et outrage à une personne chargée d’une mission de service public. En attente de comparaître, ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître au centre hospitalier, où leur père est encore soigné ce lundi.
« Il n’y a pas une garde de nuit où il ne se passe pas quelque chose. Mais ça n’a jamais été aussi grave que samedi soir. Ils ont quand même réussi à agresser le seul médecin qui daigne les recevoir, un samedi, à 23h », souligne, auprès de la Voix du Nord, Hacène Moussouni, responsable des urgences au CH Dron.
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