Grote opkomst in #Amsterdam bij #demo tegen de #TTIP en #CETA handelsverdragen. #StopCetaTTIP #PCHooftstraat #Museumplein pic.twitter.com/W7HkM1nTIu— Robby Hiel (@PersburoUNN) 22 octobre 2016
Rassemblés sur la Musellement, vaste place où se trouve le célèbre Rijksmuseum, des «agriculteurs, entrepreneurs, membres de syndicats, jeunes, consommateurs, scientifiques, juristes et militants pour le climat et les animaux de tout le pays» ont dénoncé les accords de libre-échange CETA (entre l'UE et le Canada), le TTIP (traité transatlantique entre les Etats-Unis et l'UE) et l'Accord sur le commerce des services (ACS ou TiSA en anglais), selon le communiqué de l'organisateur du rassemblement, la coalition TTIPAlarm.
TTIPAlarm rassemble notamment la centrale syndicale néerlandaise FNV, l'ONG Greenpeace, le centre de recherches Transnational Institute, ainsi que l'association de défense des droits des consommateurs néerlandais Consumentenbond.
Environ 8 000 manifestants ont défilé dans la ville, arborant les slogans «Notre monde n'est pas à vendre», «Notre avenir n'est pas une marchandise» et «Arrêtez les mauvais traités commerciaux», d'après les images diffusées sur les réseaux sociaux.
«Les Wallons ont mené un bon débat de fond et ont, tout comme nous, décidé que cet accord n'était pas encore assez bon. Nous sommes reconnaissants envers les Wallons. Via leur résistance, nous pouvons continuer à plaider aussi aux Pays-Bas pour un commerce véritablement honnête et durable», a déclaré Jurjen van den Bergh, coordinateur de la coalition TTIPAlarm, cité dans un communiqué.
«Le gouvernement néerlandais et la Commission européenne placent les intérêts des multinationales au-dessus de ceux des citoyens et de la société et c'est inacceptable! Ces accords sont une menace pour notre Etat de droit, notre santé publique et notre environnement», a expliqué Jurjen Van den Bergh.
«S'ils sont signés une fois, nous en sortirons difficilement. Nous pouvons encore les arrêter, mais cela doit être maintenant», a-t-il ajouté.
Traité de libre-échange CETA: le Canada appelle l'UE à «finir son job»
Cette manifestation a lieu alors que, le 22 octobre, le Canada a exhorté l'UE «à finir son job» sur le CETA au lendemain de l'échec des négociations entre la région belge de Wallonie, hostile à cet accord en l'état, et Ottawa, «très déçu» des atermoiements européens.
«Le Canada a fait son travail, la balle est dans le camp de l'Europe», a affirmé Chrystia Freeland, la ministre canadienne du Commerce, à l'issue d'une rencontre à Bruxelles avec le président du Parlement européen, Martin Schulz, avant de reprendre l'avion pour son pays.
«Nous avons encore quelques difficultés entre Européens», a reconnu quant à lui le chef du gouvernement de la Wallonie, Paul Magnette, qui a également été reçu par Martin Schulz, en présence de hauts responsables de la Commission européenne.
Selon son entourage, la ministre canadienne du Commerce attendait un nouveau texte de la Commission sur le traité. Ce document devra être soumis ensuite au Parlement de Wallonie, région francophone de Belgique, d'abord devant la commission chargée des Affaires européennes de l'assemblée régionale, mais à l'heure actuelle, aucune date n'est fixée.
Un accord qui manque de «démocratie»
La signature du traité, théoriquement prévue pour 27 octobre prochain, reste suspendue à son acceptation par la Wallonie. Après avoir analysé le texte actuel, cette dernière refuse de donner les pleins pouvoirs à Bruxelles pour parapher l'accord, en raison notamment d'un manque de «temps» et de «démocratie».
La Wallonie, région de 3,6 millions d'habitants, voit dans le CETA qui concerne plus de 500 millions d'Européens, les prémices du traité TTIP (ou TAFTA), très impopulaire, que l'UE négocie très laborieusement avec les Etats-Unis. La Wallonie réclame plus de garanties, notamment en matière de protection des agriculteurs et face aux puissantes multinationales.
Le CETA prévoit en effet la suppression des droits de douane sur presque tous les produits. Parmi les exceptions, certains produits agricoles, comme les viandes bovines et porcines dans le sens Canada-UE.
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Et les Français ?
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