Si l'association caritative Edlumino avait pour objectif de maintenir l'accès à l'éducation des enfants de migrants du Nord de la France, elle ne pouvait pas mieux y parvenir : comme le révèle le quotidien The Guardian, l'organisme humanitaire britannique est parvenu à négocier avec le maire de Grande-Synthe (Nord), Damien Carême, l'accueil des enfants du camp de réfugiés de «La Linière», près de la ville, dans des écoles publiques françaises.
Le camp en question, financé par l'Etat, est le tout premier en France à respecter les normes internationales.
Depuis octobre, les équipes d'Edlumino, dirigées par un ancien chef d'établissement scolaire d'Angleterre, animait une école improvisée dans ce site, afin de fournir des cours aux quelques centaines d'enfants qui s'y trouvaient, principalement issus de familles kurdes du Nord de l'Irak.
Des familles de migrants peu enthousiastes à l'idée de rester en France
Selon le Guardian, toutefois, la prise en charge des établissements publics français ne fait pas l'unanimité parmi les familles concernées : le quotidien britannique rapporte que de nombreux enfants interrogés à ce sujet déplorent le fait de devoir rester en France et d'apprendre le français, alors que leurs parents préfèreraient traverser la Manche. «Ma maman dit "ne va pas à l'école française"» déclare un enfant au journal, tandis qu'un autre lance : «Français pas bien ("French no good"). Anglais (meilleur).»
A la volonté des parents de gagner le Royaume-Uni s'ajoute un climat particulièrement tendu entre les forces de l'ordre et les habitants du camps de réfugiés. En juin dernier, par exemple, le trafic de l'autoroute A16 avait été perturbé et un CRS avait été blessé à la suite de l'intrusion de migrants sur les voies.
L'association humanitaire considère toutefois sa tâche achevée, et prévoit de quitter le Nord de la France afin d'ouvrir une école pour migrants similaire dans un camp près de Thessalonique, en Grèce. Le dirigeant de l'organisation, Rory Fox, milite en outre après des autorités britanniques pour obtenir l'ouverture, dans son pays, d'un pensionnat pour les migrants mineurs et non-accompagnés.
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