25 juillet 2016

Prison avec sursis pour le dentiste des pauvres, qui avait menacé François Hollande



Bernard Jeault, le "dentiste des pauvres", a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Bayonne à un mois de prison avec sursis.

L'homme de 80 ans, domicilié à Saint-Jean-de-Luz depuis 2012, avait comparu le 10 mai pour avoir proféré des menaces de morts à l'encontre du président de la République dans un courrier du 7 mars 2015.

Descente aux enfer


Après une interminable descente aux enfers, consécutive à sa radiation à vie par le conseil de l'ordre des chirurgiens-dentistes en 1979 pour avoir voulu soigner les plus démunis gratuitement, puis à cinq expulsions de logements pour impayés, Bernard Jeault s'en était pris à François Hollande.

"Si ma femme venait à se suicider, je tuerais le président de la République", écrivait de rage celui qui vit avec son épouse dans un appartement de 21 m2 prêté par son fils, "avec 1244 euros par mois pour deux, en dessous du seuil de pauvreté".

Bernard Jeault a choisi de ne pas faire appel de la décision du tribunal : "Ma femme m'a demandé d'arrêter les procédures judiciaires, elle ne supporte plus le stress et l'angoisse de mes comparutions devant le tribunal."

"Traître et parjure"

En revanche, l'ancien praticien de Saône-et-Loire, éphémère conseiller général socialiste dans les années 1970, exclu du Parti en 1974, poursuit son combat pour connaître "la vérité" et être réhabilité.

"J'ai appris en 2011 que le président de la commission des conflits du PS (NDLR, aujourd'hui décédé), qui a procédé à mon exclusion du Parti socialiste, était membre du conseil de l'ordre des chirurgiens-dentistes et qu'il y a donc eu conflit d'intérêt à l'époque."

Il s'en est ému auprès de François Hollande en 2012, sans réponse.

Le mutisme du président de la République, avec lequel il assure avoir eu de bons contacts avant son accession à l'Elysée, l'exaspère : "Je considère que le président de la République est traître et parjure. Il avait déclaré lors de sa campagne électorale en 2012 : "Je défendrais ce qui est juste". J'aimerais qu'il y réfléchisse".

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