06 juillet 2016


J’aime voir frissonner sous sa jupe de lierre
La maison que lutine un rayon purpurin ;
Entendre les criquets qui raclent leur crincrin,
Le paon lançant au loin son Léon somnifère ;

Tenter de déchiffrer le poème éphémère
Que dans l’eau des étangs dessinent les cyprins,
L’énigme des sillons creusés par les burins
Du soleil guillocheur dans l’ocre de la terre ;

J’aime les fiers cyprès emplis de majesté,
Guetteurs noirs dont la dague au tranchant argenté
Assure de la nuit la garde vigilante ;

Le magnifique livre illuminé du ciel
Quand Dieu vient y tracer, auguste et solennel,
Le long paraphe d’or d’une étoile filante.


B.J.

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