25 juin 2016

Leave !


« Je pense que nous sommes déconnectés de la classe ouvrière blanche »

C’est par ces mots riches de sens que Stephen Crabb, secrétaire d’État au Travail et aux Retraites, a reconnu la défaite du remain dans l’Union américaine, plus connue sous le nom aimable d’Union européenne.

L’assassinat de Cox aura donc été vain. C’est Cameron qui est mort. 

Enfin, il faut l’espérer, mais avec la Perfide Albion on peut s’attendre à tous les coups fourrés. Nous connaissons ça, nous autres, ayant dû avaler la couleuvre en 2005, et c’est saumâtre à digérer une couleuvre pour un « froggy ». Tout ça est trop squameux.
Il faut dire aussi que si la France entière ne fut qu’une clameur : NON !, en revanche dans la capitale, encore Delanoë-ville à l’époque, le vote OUI a frôlé les 80% ! C’est par là qu’on réussit à niquer le grand corps démembré de la France, par son pétulant Anus parisien.

Le ministre Crabb encore :
« Lorsque nous avons essayé de leur expliquer à quel point le marché unique européen était bénéfique pour leurs emplois, leurs moyens d’existence, nous n’avons pas transmis ces messages avec succès. »
Really ? Ils ne vous ont pas crus ? Ils préfèrent ajouter foi à ce qu’ils voient et vivent, aux millions de « petits boulots » et autres emplois sous payés, aux licenciements, à la précarité, à la vie chère, à l’invasion galopante et la barbarie courante ?
Quelle bande d’abrutis ces prolos blancs, il est grand temps de les remplacer définitivement !

Il faut dire qu’ils avaient mis le paquet : les trois syndicats Énergie & mines, celui des conducteurs de locomotives (ASLEF), des cheminots (RMT), des boulangers (BFAWU), avaient appelé à voter pour le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne !
La « classe ouvrière blanche » anglaise en infligeant ce camouflet sur la face bouffie de son gouvernement nous aidera, de ce côté-ci du Chanel, à tenter de régler son compte au nôtre, et peut-être à voir le bout du tunnel.
C’est un encouragement à tenir bon, pour défendre le Code du travail, c’est-à-dire un pilier fondamental qui maintient la nation et la classe qui œuvre.

N’oublions pas que ce gouvernement, éternellement lié ailleurs, en dehors de son odeur sui generis si caractéristique, n’est qu’une marionnette de l’Union dite européenne.
C’est là qu’est le Centre de l’Entreprise funéraire qui racle nos nations jusqu’à l’os, avant de les jeter, squelettes s’entrechoquant et cliquetant, dans la fosse commune. Voyez la Grèce.
C’est ce Centre décisionnel qui a manigancé l’el-Loi Khromi, qui peaufine son « accord de libre-échange transatlantique entre l’Europe et les États-Unis » (le kafkaïen TAFTA), traité qui parachèvera l’allégeance et la servitude économique de l’Europe.

« Passé le choc du séisme historique du Brexit, l’Union européenne pourra-t-elle survivre à l’humiliant désaveu infligé au projet d’intégration né des ruines de la Seconde Guerre mondiale ? » interroge Paris Match.
Bonne question ! (À ceci près que le « projet d’intégration » n’est pas né des ruines de la guerre, mais de la reconstruction des Trente Glorieuses ; revenir au plan Morgenthau, rétablir les ruines, telle est l’essence de l’UE !)

À nous (les peuples) d’y répondre !

Leave ! Life !

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