Un texte d'Alexandre Duval
Nicolas Turcotte et Rhéa Loranger produisent du pigeonneau et du porc à Saint-Gervais-de-Bellechasse. Situées à 45 minutes de Québec, leurs installations sont difficilement accessibles pour la plupart des consommateurs.
D'ailleurs, les ventes à la ferme représentent à peine plus de 1 % de leur chiffre d'affaires. Le reste est essentiellement vendu aux restaurateurs.
Les propriétaires du Pigeonneaux Turlo voient donc dans le commerce électronique une opportunité de croissance.
« On veut se diversifier. On [veut] aller chercher un 8 % ou 10% [de vente aux consommateurs]. Tant mieux si on se rend à 15 % ou 20 %. Moi je ne serai pas malheureux! » — Nicolas Turcotte, copropriétaire de Pigeonneaux Turlo
L'entreprise Pigeonneaux Turlo. Photo : ICI Radio-Canada
Des économies pour le consommateur
Avec Maferme.ca, ils seront en mesure de présenter leurs produits sous forme de catalogue sur Internet. Les consommateurs pourront alors commander et payer en ligne. Les produits seront ensuite livrés à divers points de service, qui seront établis graduellement partout au Québec, en fonction de la demande.
En éliminant les distributeurs et les détaillants, Nicolas Turcotte et Rhéa Loranger pensent pouvoir offrir leurs produits à prix moindre qu'en supermarché ou en boucherie.
« Quand on compare en épicerie conventionnelle, on leur vend le produit et les marges roulent de 20 à 40 %. Certains épiciers vont même monter jusqu'à 50 % pour certains produits », explique Nicolas Turcotte.
« Je vise à ce que le consommateur puisse aller chercher une économie de 10 à 20 %, peut-être plus, [par rapport au prix d'une grande chaîne]. » — Nicolas Turcotte, copropriétaire de Pigeonneaux Turlo
Nicolas Turcotte, copropriétaire de l'entreprise Pigeonneaux Turlo. Photo : ICI Radio-Canada
Favoriser la consommation locale
Si le prix est moindre pour le consommateur, c'est aussi parce que le site Maferme.ca ne réclame que 2 % des ventes, à quoi s'ajouteront des frais de 3 % pour chaque transaction.
« Dans le fond, c'est d'outiller les agriculteurs pour qu'ils restent en contrôle de leur production et de la distribution, explique Frédéric Biron-Carmel, vice-président aux ventes et au marketing pour Maferme.ca. On n'est pas un distributeur. Le lien, il est direct entre le consommateur et le producteur. »
Déjà, plus de 2700 internautes de partout au Québec ont manifesté leur intérêt à négocier avec les producteurs membres de Maferme.ca. Lorsqu'ils utiliseront la plateforme, ils seront géolocalisés et sauront immédiatement quels producteurs offrent des points de service près de chez eux.
« Notre plateforme est en développement constant, donc notre offre de produits va s'améliorer au fur et à mesure que les producteurs vont se joindre à la plateforme. » — Frédéric Biron-Carmel, vice-président aux ventes et au marketing pour Maferme.ca
Si Maferme.ca s'adresse uniquement aux producteurs québécois, pour le moment, Frédéric Biron-Carmel annonce déjà qu'il espère étendre son réseau au reste du Canada et peut-être même aux États-Unis dès 2017.
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