François Hollande, entouré de trois rangées de gardes du corps sur les dents, était blême. On dirait Louis XVI terrorisé par la colère du peuple après sa fuite à Varennes. Ce que personne n'ose formuler (mais que les journalistes présents ont clairement senti) est que, avec moins de gardes, Hollande se serait tout simplement fait lyncher...
Normal (note: pas fait exprès...) Le Salon de l'Agriculture est le salon de la France profonde, de celle qui se lève tôt, et en tant que telle, elle ne montre que la température réelle du pays. Et celle-ci est en train de bouillir.
Dimanche on a ainsi pu découvrir que le groupe Charal, maître du cynisme, refusait de payer ses paysans français à la hauteur de leur travail, ne voulant régler que le prix européen le plus bas au kilo (merci Bruxelles). Face à la colère du paysan qui répandait le contenu de son extincteur sur le stand, un directeur outré de Charal lui a lancé, devant les caméras: "Un paysan ça respecte les gens", genre, "les gueux, c'est fait pour courber l'échine"... Il n'a pas tort. Le paysan français a été dressé par les politiques depuis 30 ans pour ramper devant les règles de l'Union Européenne. Voyant les images, la France profonde a apprécié. Un président au bord du lynchage...
AU FAIT: comment compte-t-il effectuer sa campagne électorale s'il risque de se faire cracher dessus dès qu'il sortira dans la rue ?
Clairement les technocrates qui le conseillent n'y avaient pas songé...
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