14 décembre 2015

Quand la propagande nauséabonde pollue les caméras cachées



Dans le temps, les caméras cachées étaient marrantes : il y avait de l’idée, de la poésie, de la surprise. Puis la bien-pensance socialiste s’est abattue sur le genre.


Jacques Rouland produisait des petites saynètes pour la télévision, et Jacques Legras, avec sa moustache de Gaulois, faisait l’acteur dans la rue, au milieu des gens. Une animation sans agression, sans insulte, sans humiliation. Legras faisait chanter tout un bus de touristes japonais médusés mais ravis, « Alouette, je te plumerai la tête » dans un français étrange mais charmant.

Puis le genre s’est développé. Baffie a commencé à moderniser le piège, en ajoutant de la vulgarité et du rabaissement. C’était plus facile d’insulter une vieille dame en lui parlant de sodomie que de pondre des sketches bien construits... et personnels. ce spécialiste du plagiait déclassé fit son beurre et sa réputation sur cette double facilité, et tapa dans l’oeil de Thierry Ardisson. On connaît la suite.

Puis vint l’armée des imitateurs d’imitateur. Le lourd Dan Bolender pour Laurent Ruquier (un Ruquier qui voulut obliger Frigide Barjot, alors membre de son émission On a tout essayé, à ridiculiser les catholiques, ce qu’elle refusa de faire, et fut écartée), le creux François Damiens pour Canal+ (qui pète dans le taxi), chaque chaîne voulait sa « cam cach ». Seul Lafesse tira son épingle du jeu en réintroduisant le surréalisme, c’est-à-dire la poésie, dans ses impostures.

Aujourd’hui, on est tombé encore plus bas avec l’humour Canal, qui tire sur les dominés plutôt que sur les dominants : Action Discrète et Connasse se partagent le lucratif fromage de l’humour anti-Français. Par Français on entend tout ce qui n’est pas Canal : la Province, les paysans, les travailleurs du quotidien, les beaufs, les vieux, les moches, les tristes, les hétéros, les mères de famille, les vacanciers en camping, les pas-branchés. Ils sont la chair à moquerie des larbins de la dominance, très bien payés pour cela.

Le sketch que vous allez voir a été réalisé par des copieurs, qui ont pompé sans honte le concept de La France d’en dessous, de Thomas Gaudin et son comparse, dont la série a été diffusée au début des années 2000 dans Le Vrai Journal de Karl Zéro. C’était frais, drôle, social et malpensant. Avec le petit retournement de fin qui permettait de rassurer les spectateurs inconscients du spectacle.

Voici l’idée originale, d’abord : 


Et voici ce que la télé socialiste en a fait : 

Source

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