17 décembre 2015

Accusé de trahison pour avoir confié à RT que la Turquie fournissait du gaz sarin à Daesh


Ankara a ouvert enquête pour trahison contre Eren Erdem, le parlementaire turc qui, lors d’une interview sur RT, a laissé entendre que les djihadistes de Daesh avaient utilisé le territoire turc pour faire transiter du gaz sarin en Syrie.

Le Parquet entend renvoyer l’affaire au ministère de la Justice. Après quoi, il sera possible de demander au parlement turc de lever l’immunité parlementaire du député.
 
 
«Des matériaux bio chimiques sont importés de Turquie et sont assemblés dans les camps de Daech, autrefois connus comme ceux d’Al-Qaïda en Irak», a fait remarquer Eren Erdem. Selon lui, les produits chimiques utilisés pour la production de ces armes ne viennent pas de Turquie. «Tous les matériaux de base viennent d'Europe. Les institutions européennes devraient se remettre en question concernant ces relations. Les sources occidentales savent parfaitement qui a réellement commis l'attaque au gaz sarin en Syrie. Ils connaissent ces gens, ils savent avec qui ils travaillent et ils savent qu'ils œuvrent pour Al-Qaïda. Je pense que les Occidentaux sont hypocrites», conclut-il.

L’enquête exclusive de RT

Après avoir été accusé de trahison, Eren Erdem a publié, sur Facebook, un post qu’il a adressé aux autorités turques qui, d’après lui, «transportent des armes dans des camions des services de sécurité pour les terroristes», «qui emprisonnent des journalistes qui veulent dire la vérité», «qui volent des milliards de livres». «Je continuerai à dire la vérité en face», a-t-il en outre écrit sur sa page Facebook.

Le député turc a publié un communiqué pour sa défense dans lequel il affirme être devenu la cible d’une campagne de diffamation à cause de ses déclarations au Parlement.

Concernant ses propos, qui lient des entrepreneurs turcs à des livraisons de gaz sarin – gaz interdit depuis la Première Guerre mondiale – à Daesh, Eren Erdem a indiqué qu’il se basait sur les résultats d’une Cour turque datant de 2013.

La déclaration au parlement turc

Eren Erdem a révélé que cinq citoyens turcs avaient été arrêtés par le parquet suite à une enquête intitulée 2013/139. Un ressortissant syrien a été poursuivi en Turquie pour avoir livré des agents chimiques à des groupes islamistes en Syrie. Dans le même temps, le député a fait remarquer que toutes les personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête 2013/139 avaient été libérées une semaine plus tard.

Le parlementaire a affirmé qu’après la diffusion de son interview sur RT, il avait reçu des menaces de mort via les réseaux sociaux. D’après lui, l’organisation parlementaire turque Ottoman Hearths serait allée jusqu’à diffuser sur Twitter l’adresse de son domicile pour qu’on puisse l’attaquer.

«Je suis la cible de menaces de mort, parce que je suis patriotiquement opposé à ce qui vient réduire le prestige de mon pays», a déclaré le député.

Dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision turque Kanal 24, Cem Küçük, un chroniquer du journal progouvernemental Star daily, a déclaré que les propos d’Eren Erdem devaient être qualifiés de trahison. D’après lui, il faudrait lever l’immunité parlementaire d’Eren Erdem pour qu’il puisse «répondre de ses actes».

Source 
 
Nos gouvernements sont devenu psychopathiques, ils participent activement au terrorisme international, ils le subventionnent... Ils ont du sang sur leurs mains !
Ne plus voter pour des tueurs ! 
 
En ces temps de perdition, il existe encore de rares hommes courageux... 

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