23 octobre 2015

Moirans, zone de guerre !


La petite ville de Moiran s’est littéralement transformée en zone de guerre suite à des débordements par des gens du voyage sédentarisés dans la commune, afin qu’un membre de cette communauté soit libéré pour assister à l’enterrement de son frère, décédé dans la nuit de Vendredi à Samedi dans l’accident d’une voiture qui avait été volée.

Cela a commencé par le pillage d’une casse, puis ils ont bloqué la RD 1085 et mis le feu à des pneus et des palettes pour bloquer la route. Suite à cela, se sont des véhicules qui ont été incendiés, entrainant le confinement de résidents dans une maison de retraite, l’évacuation des maisons à proximité du brasier, l’évacuation de la mairie annexe ainsi que des écoles de la ville. Suite à cela, un autre incendie à été allumé à proximité de la gare ferroviaire, interrompant le trafic, bilan provisoire: une vingtaine de véhicules détruits dans les incendies, et des déviations ont été mises mises en place par sécurité, pour les trains, les autobus mais également les véhicules en général.

 
Source de l’image: Twitter 

Peu avant 18h00, la situation s’est aggravée au niveau de la gare puisque des voitures ont été incendiées sur le parking, mais également sur les rails, quand à la gare, elle s’est retrouvée saccagée. Ajoutez à cela un incendie au niveau d’un bâtiment inutilisé à proximité de la gare ainsi que la cantine du collège. La ville est déjà transformée en zone de guerre, et nombre de policiers ainsi que 80 gendarmes sont déjà sur place pour intervenir.

À partir de 19h00, des émeutes ont commencé dans la prison dans laquelle est écroué le jeune de 17 ans de la communauté des gens du voyage: " Les détenus du centre de détention ont refusé de réintégrer leurs cellules après la promenade. Ils ont bloqué les serrures des portes et ont mis le feu à tout ce qu’ils ont trouvé : journaux, chaises, tables, matelas. Dans l’après-midi le détenu s’était vu refuser une permission pour aller à l’enterrement de son frère."

Peu après, arrivée à la prison du procureur, avec cinq fourgons des équipes régionales d’intervention et de sécurité de Lyon, ainsi que plusieurs véhicules-incendie à l’extérieur ainsi qu’à l’intérieur de l’établissement. Le bâtiment est confiné, bientôt renforcé par des gendarmes venus en renfort.

Jean-Pierre Barbier, Député et Président du Conseil départemental de l’Isère considère que « les atteintes à l’ordre public, à la sécurité publique, aux bâtiments publics et à la tranquillité publique appellent une réponse ferme et forte de l’Etat. L’ordre républicain doit être rétabli le plus rapidement possible et les auteurs de ces actes recherchés et condamnés. »

À l’heure actuelle, la situation serait sous contrôle, comme l’explique une dépêche AFP:

La situation est «sous contrôle» à Moirans, indique la préfecture. «A 20 heures, la situation est sous contrôle: il n’y a pas de blessés, les incendies ont été éteints par les sapeurs pompiers, la circulation sur la RD 1085 est en cours de rétablissement et la SNCF prend en charge l’évacuation des 218 passagers qui se trouvent dans les deux rames de trains à proximité de la gare de Moirans», a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Au final, c’est une centaine de personnes qui cagoulées, se sont attaquées à des infrastructures, à des véhicules de personnes qui n’avaient rien demandé, qui ont transformé la ville de Moirans en zone de guerre pour forcer la justice à prendre une décision bien précise: libérer un membre de la communauté actuellement incarcéré pour assister aux obsèques de frère son frère décédé dans un accident avec une voiture volée, après avoir commis un cambriolage.

Au passage, le journal Libération n’a signalé dans son article qu’un seul véhicule en feu sur les voies SNCF…

 

 

Source des images: Twitter

Certains peuvent se demander comment un tel comportement est possible? Nous pouvons pointer le doigt vers nos responsables politiques qui, il y a de cela deux mois, ont été confronté à une situation similaire sans pour autant avoir atteint de telles proportions. En effet, il y a deux mois, les gens du voyage ont réussi à faire plier la justice qui a autorisé la libération d’un détenu afin qu’il puisse assister aux obsèques de son père. Faut-il s’étonner que d’autres tentent de réitérer l’expérience?

Les gens du voyage ont levé, samedi 29 août en fin de matinée, le barrage qu’ils avaient mis en place la veille sur l’autoroute A1. Vendredi soir, une soixantaine de personnes avaient bloqué l’autoroute dans les deux sens au niveau de Roye, dans la Somme, quatre jours après qu’une fusillade a éclaté dans un camp voisin faisant quatre morts et trois blessés.

« Les personnes manifestent pour que le fils d’une des victimes de la fusillade de mardi, actuellement incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens, puisse assister aux funérailles de son père lundi », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la préfecture de la Somme. Une décision de justice rendue par la Cour d’appel d’Amiens, qu’ils avaient saisi samedi matin, leur a été favorable. Ils ont donc décidé de mettre fin à cette action.

Article en intégralité sur Lemonde.fr

Ce qu’il s’est passé aujourd’hui est inacceptable, les méthodes utilisées ne nuisent principalement qu’aux citoyens lambdas, et non à ces ronds-de-cuir installés dans un fauteuil, et la moindre faiblesse montrerait ouvertement aux français que seules les méthodes radicales et extrêmes fonctionnent dans ce pays. Cela a déjà été prouvé avec les bonnets rouges, avec les taxis parisiens, notre gouvernement souhaite-t-il que plusieurs milliers de français en colère fassent de même pour se faire entendre? Le message que le gouvernement doit diffuser est simple, soit une totale fermeté et un passage en justice pour l’ensemble des personnes impliquées dans ces débordements, sans la moindre libération pour le jeune en prison, soit cette histoire risque de servir d’exemple à des français prêts à tout pour faire bouger les choses quitte à utiliser des méthodes similaires.

Article réalisé grâce aux journaux Huffingtonpost.fr, Ledauphine.com

Note de Benji: Cet article n’est aucunement un appel à la violence, à la reproduction des faits survenus à Moirans, mais une réflexion censée faire évoluer le débat.

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